Le défi de la démocratie face à l’extrémisme violent en débat à Rabat

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Les différentes menaces auxquelles font face les démocraties, amplifiées par certains défis existants comme l’extrémisme violent, ont été largement débattues, mercredi à Rabat, à l’occasion de la conférence mondiale sur “la participation démocratique inclusive pour prévenir et contrer l’extrémisme violent”.

Dans une allocution par visioconférence à l’ouverture de cet événement d’envergure, le ministre roumain des Affaires étrangères, M. Bogdan Aurescu, dont le pays occupe la présidence tournante de la Communauté des Démocraties (CdD), l’un des organisateurs de la rencontre, a mis en avant l’impact perturbateur de l’extrémisme violent sur la gouvernance démocratique.

De son avis, la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent sont des actions essentielles pour assurer la protection et la résilience des démocraties, d’où la pertinence de cette conférence, organisée par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, en partenariat avec la CdD, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et la Rabita Mohammadia des Oulémas.

“Si l’extrémisme violent peut découler d’idéologies religieuses ou politiques radicales, ce phénomène connu de longue date est aujourd’hui exacerbé par de nouveaux facteurs de radicalisation”, a-t-il dit, citant, à cet égard, l’utilisation malveillante d’Internet et des médias sociaux par les groupes extrémistes à des fins de propagande et d’embrigadement de nouvelles recrues.

Pour contrer l’extrémisme violent, M. Aurescu a préconisé la multiplication des efforts en agissant de manière coordonnée, se disant en faveur d’une approche pragmatique en quatre étapes.

Il s’agit, selon lui, d’améliorer les programmes éducatifs, de combattre le financement de l’extrémisme violent, de multiplier les efforts pour décourager les discours et la propagande haineux, outre la mise en place de nouvelles voies pour rendre la lutte contre le terrorisme plus efficace.

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Dans le même ordre d’idées, la présidente du CNDH, Mme Amina Bouayach, a indiqué que le discours extrémiste se nourrit de la prolifération des fake news et de la multiplication des chambres d’écho qui, au lieu de nourrir le débat, ne font que creuser l’écart entre les groupes et mènent à la polarisation, la radicalisation puis à la violence, un triptyque déjà décrit dans l’un des rapports du CNDH en 2020.

Cette rencontre “nous permettra de croiser le regard de différents experts, acteurs de la société civile et responsables institutionnels et non institutionnels et de se pencher sur les signes avant-coureurs de l’aboutissement d’un long processus de polarisation et de radicalisation”, a-t-elle dit.

Mme Bouayach n’a pas manqué de souligner le rôle que joue le CNDH depuis 2019 dans le suivi du discours de la haine et de l’incitation à la violence dans le monde numérique, “nouvel espace certes d’ expression mais également de radicalisation et d’embrigadement”.

“Ce nouveau défi nous interpelle et nous oblige à investir et innover dans de nouvelles approches”, a-t-elle indiqué, notant que toute société est confrontée à de nouveaux paradigmes requérant la mise en place de nouveaux systèmes d’alerte, de prévention et de protection contre l’extrémisme, avec l’éducation pour priorité.

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Pour sa part, le Secrétaire général de la CdD, M. Thomas E. Garrett, a salué l’approche adoptée par le Royaume en matière de lutte contre l’extrémisme violent, laquelle se veut multidimensionnelle et comprend des politiques visant à lutter contre l’extrémisme violent aux niveaux politique, religieux, économique et sécuritaire.

Ces efforts, a-t-il dit, comprennent le maintien de la stabilité politique par le renforcement de la démocratie et de la diplomatie, la lutte contre les forces de radicalisation par l’expansion des programmes éducatifs qui favorisent la modération, l’ouverture culturelle et la pensée critique, outre l’octroi d’un soutien régional et le renforcement des capacités pour lutter contre la propagation des groupes extrémistes.

“Nous pensons que ces deux journées seront importantes pour le partage des meilleures pratiques entre démocraties, et qu’elles stimuleront une réflexion nouvelle et originale sur l’inclusion démocratique et la lutte contre l’extrémisme”, a conclu M. Garrett.

Les travaux de la Conférence mondiale sur la participation démocratique inclusive pour prévenir et contrer l’extrémisme violent, qui se tient en mode hybride, se sont ouverts mercredi à Rabat.

Cette rencontre se veut une plateforme d’échange autour des défis et des bonnes pratiques en matière de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent.

La session inaugurale de cette conférence de deux jours s’est déroulée en présence, notamment, du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita.

LR/MAP

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