Entretien avec Hamid Chabat, Secrétaire général sortant du parti de l’Istiqlal

«Nous résisterons jusqu’à la fin»

Entretien avec Hamid Chabat, Secrétaire général sortant du parti de l’Istiqlal

Qu’est-ce qui compte pour vous, aujourd’hui?

Que le Parti de l’Istiqlal sorte de ce Congrès aussi fort qu’uni et que règne la démocratie réelle; sachant que le parti a offert moult martyrs pour la démocratie. Ses revendications étaient claires. Elles figurent dans le document «Manifeste du 11 janvier 1944».

Quels sont les principales revendications?

Elles sont deux: libérer la patrie et instaurer la démocratie. Bien entendu, il faut qu’il y ait débat sur ces revendications.

Les Istiqlaliens paraissent, preuves à l’appui, plus que jamais divisés. Le report du Congrès est là pour l’attester…

C’est pour cela que nous avons besoin d’un débat calme, avec comme objectif suprême, l’unité du parti, bien entendu à travers la démocratie et la transparence, sans chercher à faire une quelconque pression sur le 17ème Congrès de l’Istiqlal et le Conseil national.

Aujourd’hui (samedi 7 octobre) a lieu le vote. Vous êtes candidat, alors que vous semblez ne pas croire à une victoire dans cette bataille du Secrétariat général du Parti de l’Istiqlal.

Je suis effectivement candidat à l’élection du Secrétariat général du parti et je le resterai, tant que je serai en vie, parce que je crois en la démocratie, dans la différence et pour la défense de la dignité des Marocains et des Istiqlaliens.

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Vous êtes encore et jusqu’à ce jour, le secrétaire général sortant.

C’est pour cela que je parle à la presse et fais des déclarations, quelle que soit l’orientation du média; parce que je crois au rôle de la presse qui oriente l’opinion nationale.

Pourquoi ne cherchez-vous pas tous à vous mettre d’accord?

Parce que, tout simplement, nous ne renoncerons jamais à la démocratie interne. Si nous nous mettons systématiquement d’accord, ce serait une faute grave. Le Parti de l’Istiqlal a vécu, pour la première fois de son histoire, une réelle démocratie lors du 16ème Congrès, car il y avait une concurrence pour le poste de Secrétaire général.

Qu’est-ce qui empêche donc un consensus entre les parties prenantes?

Si nous y arrivons, vous  nous direz qu’il s’agit d’une rencontre de salon et que nous avons passé des marchés entre nous. Notre dignité réside dans la démocratie et celui qui n’y croit pas n’a pas sa place au sein du Parti de l’Istiqlal.

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Et un triomphe de Nizar Baraka ?

S’il triomphe dans le cadre de la démocratie et sans ingérences ou interventions d’une partie, quelle qu’elle soit, nous n’aurons rien à dire.

Avez-vous remarqué des signes d’interventions?

Nous remarquons les moindres détails. Ils nous ont fait changer le lieu de la réunion: complexe sportif, puis Palais des congrès. Je dirais que l’intervention des téléphones est là, de temps à autre, mais nous résisterons jusqu’à la fin.

Il n’y a pas eu de 3ème candidat au secrétariat général du PI?

Nous ne l’avons pas trouvé.

Comment se fait-il qu’un parti aussi charismatique que l’Istiqlal peine à trouver un candidat?

Personne ne s’est présenté. Nous n’allions pas forcer les gens à le faire.

Le pourquoi de ce refus?

Franchement, je ne sais pas. Le fait est là: personne ne s’est porté candidat (rires). Cependant, il faut reconnaître que certains partis politiques créent des candidats, peut-être pour donner un semblant de démocratie.

Propos recueillis par Mohammed Nafaa

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