Le pont à haubans prêt fin 2015 et les travaux du TGV accélérés

Aziz Rebbah ministre

Entretien avec Aziz Rebbah, ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique

Que ressentez-vous, M. le ministre, alors que vous célébrez le 25ème anniversaire de la création de la Société des Autoroutes du Maroc?

Franchement, je ressens une réelle et sincère fierté.

L’objet de cette fierté?

Voir -Dieu merci- ce fleuron de l’économie nationale bien affiché et mieux consolidé. Mais, bien sûr, il y a une lourde responsabilité du fait que nous allons bientôt terminer le premier réseau autoroutier. Il faut donc se préparer à entamer la seconde étape pour desservir l’ensemble du territoire national. Nous sommes aujourd’hui fiers d’avoir cet édifice et nous nous préparons pour un nouveau challenge.

Quelle place pour les entreprises marocaines?

Je suis très rassuré et aussi très confiant.

… Pourquoi avoir décidé d’appliquer la préférence nationale?

J’ai décidé de l’appliquer parce que, justement, j’ai confiance dans les entreprises nationales qui réalisent nombre de chantiers autoroutiers et ce, avec brio.

Et les entreprises internationales?

J’ai confiance aussi dans ces entreprises qui ont décidé de planter leurs filiales chez nous.

Est-ce qu’elles se sont marocanisées?

Elles l’ont été d’une manière ou d’une autre. Alors, je dis que la décision d’appliquer la préférence nationale est, à mon sens, le meilleur message que nous puissions envoyer aux entreprises marocaines, c’est-à-dire que nous sommes avec elles et que nous devrions aussi travailler ensemble.

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Peut-on parler de partenariat public-privé?

Nous sommes maintenant obligés de préparer une sorte de partenariat public-privé, national pur et de nous préparer pour les nouveaux schémas et projets autoroutiers et même pour les nouveaux projets d’infrastructures.

Quelles sont vos ambitions à l’international, plus précisément à l’africain?

J’aimerais sincèrement que les entreprises marocaines puissent hisser le pavillon à l’international. Et pourquoi pas quand on voit les entreprises chinoises qui cartonnent, les turques aussi qui commencent à gagner du terrain un peu partout dans le monde? Il y a aussi les entreprises latino-américaines qui vont de l’avant. Tout cela pour vous dire que les entreprises marocaines peuvent s’afficher davantage et gagner une place au soleil à l’international. Ils ont, à mon sens, tous les atouts pour ce bond. Je sais que les pays du Golfe ambitionnent de développer davantage les infrastructures d’une manière conséquente. Nous allons être surpris par ce qui se fera dans cette région: chemins de fer, autoroutes, ponts, barrages et aéroports. Il faut donc que nos entreprises se montrent plus agressives.

Et notre place dans le continent africain?

Le continent africain va connaître un score très élevé en matière de développement des infrastructures dans différents domaines, avec des investissements tout aussi colossaux qu’attrayants. Ce serait dommage, à mon avis, que le Maroc ne cherche pas à s’approprier une place de choix dans les pays arabes et africains.

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Où en sont les travaux du TGV (Train à Grande Vitesse) et le chantier de construction du pont à haubans sur le Bouregreg?

Le pont à haubans, Inch Allah, va être terminé dans quelques mois, fin 2015. Pour le TGV, nous sommes en train d’accélérer les travaux.

Avec quand même quelques lenteurs…

Des lenteurs liées à l’expropriation et au renoncement de certaines entreprises internationales, mais aussi à la révision de certaines études, surtout depuis que nous avons décidé d’avoir le plus grand pont-rail à l’échelle africaine. C’est 3,5 km de long. Nous sommes en train d’accélérer la cadence.

On parle de privatiser la Société des Autoroutes du Maroc (ADM), ce que vous avez nié catégoriquement. Qu’en est-il exactement?

Je dis tout simplement que cette question n’est pas du tout à l’ordre du jour. C’est le ministère des Finances, après concertation, qui décide sur les priorités en termes de partenariat public-privé et en termes de privatisation.

Est-ce une question de confiance ou concernant le privé?

Quand même, si nous ne faisions pas confiance au privé, nous aurions fait construire nos autoroutes par le public. Donc, le fait de confier la construction au privé est une forme de partenariat public-privé. Je préfère personnellement parler de partenariat public-privé (PPP) plutôt que de parler de privatisation pure et simple.

Interview réalisée par Mohammed Nafaa

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