Première rentrée littéraire au Maroc !

Retnani editeur croisee des chemins

Non seulement Retnani lance la première rentrée littéraire au Maroc, mais en plus, ce sera désormais un rendez-vous annuel, fixé à chaque mois de décembre. Inespéré pour les amoureux du livre !

Il y avait la rentrée politique (rentrée parlementaire), la rentrée scolaire, la rentrée universitaire… Désormais, il y a une rentrée littéraire.
C’est en substance ce qu’a annoncé le président des éditions «La Croisée des chemins», Abdelkader Retnani, en ouverture de la grande réception qu’il a organisée, mardi 16 décembre, à Casablanca, en l’honneur de la littérature et de tous les acteurs de ce secteur: écrivains, éditeurs, hommes de lettres… Ou, tout simplement, amoureux du livre et de la lecture.
Devant le ministre de la culture, Amine Sbihi, un grand nombre de personnalités marocaines et étrangères, plusieurs auteurs (dont les livres étaient exposés dans la salle), des figures connues de la société civile et des représentants de médias triés sur le volet… Le président Retnani donnait ainsi le coup d’envoi de la rentrée littéraire 2015.
Dans tous les pays développés, la rentrée littéraire a sa date. C’est le rendez-vous incontournable des intellectuels. La fête de la culture, de l’intelligence, des idées, de l’écriture et de la lecture…
Au Maroc, où la culture est, de notoriété publique, le parent pauvre des activités publiques, l’idée n’a jamais effleuré personne. Ou si quelqu’un y a pensé, le passage à l’acte n’a jamais eu lieu.
Abdelkader Retnani vient d’en prendre l’initiative.
Il était grand temps que quelqu’un le fasse !
Il était grand temps que le Maroc rejoigne le carré des pays qui fêtent la rentrée littéraire ! D’autant que le pays ne manque pas d’auteurs dont certains se sont illustrés dans le monde, obtenant des prix aussi prestigieux que le prix Goncourt (Tahar Benjelloun, par exemple).
Il était grand temps qu’un jour par an soit consacré à cette grand-messe, où se retrouvent tous ceux qui portent encore le flambeau du livre. Particulièrement en cette époque où l’audio-visuel cannibalise tout sur son chemin, monopolisant la moindre minute libre du citoyen.

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Car aujourd’hui -qui n’en est pas conscient ?- le livre perd du terrain partout dans le monde. Seuls quelques «pavés jetés dans la marre» font recette.
Au Maroc, l’ex-ministre, Mohamed Berrada, le rappelait cruellement, lors de cette première édition de la rentrée littéraire, les meilleurs livres ne dépassent pas la barre des 4 mille exemplaires vendus.
On ne lit plus de livres version papier !
Les enfants ont les yeux rivés sur leur console de jeux vidéo, les ados sur leur téléphone portable, les cadres sur leur tablette et les seniors sur leur écran télé…
Un tel événement (la rentrée littéraire) est ainsi une autre forme de combat contre l’agonie annoncée du livre. Abdelkader Retnani a le mérite de mener ce combat. Il est dommage que l’ensemble des acteurs ne s’y investisse pas, avec la même force, de façon solidaire… Bien qu’invités, de nombreux éditeurs n’ont en effet pas «honoré de leur présence» cette rentrée qui les concerne, a déploré Abdelkader Retnani.
Quoiqu’il en soit, comme l’a souligné Amine Sbihi, «cette manifestation de grande envergure se veut une occasion de présenter, pour cette rentrée littéraire, quelque 20 ouvrages et 5 livres, en plus des 70 ouvrages publiés en 2014 et ce pour mettre en avant la littérature marocaine». Et le ministre d’assurer que «le soutien à l’édition des livres sera renouvelé l’année prochaine».
Si l’on ne peut que dire bravo aux éditions «La Croisée des chemins», il reste à espérer que le rendez-vous annuel donné se maintienne et que tous les acteurs s’y associent afin que la rentrée littéraire au Maroc rayonne jusqu’au-delà des frontières du pays. Ce sera le triomphe de l’intelligence.

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BA

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Les nouveautés 2015


En marge de la réception, les éditions «La Croisée des chemins» ont exposé les ouvrages les plus récents, accompagnés de catalogues où figurent tous les titres édités par la maison, notamment les nouveautés 2015… Parmi lesquelles «Une élite de transition» de l’ex-ministre Mohamed Berrada, le collectif «Athourate Assahraoui», ou celui intitulé «The jewish Heritage of eastern Morocco», «Assakia El Hamra» de Hassan Hafidi Alaoui, «Les Jbalas du Rif» de Jacques Jawhar Vignet-Zunz, «Post blonde» de Valérie Morales-Attias, «Le corps suspect» de Jalil Bennani, «Les beaux noms de Dieu» de Mohamed Ennaji, «Les noces du chacal» de Dominique Nouiga, «Un printemps de désirs» de Jean Zaganiaris…
Si dans une telle variété de titres (non exhaustive), rien n’éveille l’intérêt des Marocains pour la lecture, c’est que leur cas est désespéré !

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