Louardi s’en va en guerre contre d’autres «Bouya Omar»

Louardi ministre sante maroc 2015

Bonne nouvelle pour les 625.000 atteints d’hépatite C: après le franc succès de sa courageuse initiative contre Bouya Omar, le ministre de la Santé persiste et signe. Il déclare la guerre aux petits «Bouya Omar» et déplore les coups bas découlant de considérations de politique politicienne.

Réputé pour son franc parler, le ministre de la Santé, Lahoucine Louardi, lors de la présentation du bilan de son département, a lancé une autre bombe. Le dossier «Bouya Omar» étant clos dans les meilleures conditions, «nous nous attaquons, a-t-il précisé, à d’autres se trouvant à Sidi Rahal, Meknès, El Jadida…». Ce qui veut dire que le ministre, qui n’a pas sa langue dans la poche, opte pour la continuité et, se souciant peu de ses détracteurs, s’apprête à déclarer la guerre à ce fléau.
Lors d’un point de presse au siège de son département, le ministre de la Santé, en évoquant des réalisations de son ministère, a tout de même eu le courage de reconnaître les faiblesses. Entre autres, le fait de ne pas avoir réussi à réaliser tous les objectifs, du moins dans certains domaines. Il a cité en tête l’épineux dossier de la gestion des déchets hospitaliers et annoncé, pour un avenir proche, la mise en place d’un plan spécial pour s’attaquer à ce problème.

Le ministre de la Santé a déclaré que les dysfonctionnements ne l’avaient pas empêché d’inscrire à son actif nombre de bonnes réalisations. Il en a donné pour exemple et non des moindres la baisse des prix de 1.700 médicaments pour les maladies chroniques. Profitant de l’occasion, le ministre Louardi a annoncé un véritable cadeau de Ramadan aux 625.000 Marocains soufrant de l’hépatite C. Il a expliqué que, pour la première fois de son histoire, le Maroc fabriquera le générique d’un médicament qui coûte 1 million de dirhams et qui sera vendu à 3.000 DH. «Seulement, un nouveau médicament est fabriqué dans un laboratoire américain, a dit le ministre. Nous avons essayé de prendre ce médicament dudit laboratoire à un prix raisonnable, mais sans résultat. Ce laboratoire a décidé de donner son accord à un certain nombre de pays en les autorisant à fabriquer le générique de ce médicament d’origine. Mais le Maroc a refusé et protesté auprès de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), également sans résultat. Aussi, avons-nous opté pour la formule suivante: la fabrication locale». Et d’assurer que les résultats seront probants et que le médicament ne coûtera que 3.000 DH.
Ecartant la langue de bois, le ministre de la Santé s’est longuement attardé sur la couverture sanitaire, mettant en exergue la généralisation du régime d’assistance médicale Ramed, malgré l’existence encore de problèmes d’infrastructures et de gouvernance. Il s’est engagé à remédier au déficit dans ce domaine. Il sera ainsi procédé à la mise en service de 74 nouveaux établissements de santé, dont 12 maisons d’accouchements et services de maternité, un centre hospitalier universitaire à Oujda, un hôpital universitaire spécialisé à Marrakech, 2 hôpitaux psychiatriques et 2 hôpitaux universitaires d’hémato-oncologie.
S’agissant de l’épineux dossier de la santé mentale auquel s’est attaqué le ministre Louardi, il sera procédé à la construction de 3 hôpitaux régionaux spécialisés et 7 services intégrés, ainsi qu’à la mise en service d’une enveloppe de 50 millions de médicaments psychotropes.
Parmi les grandes réalisations du ministre, il y a l’initiative Al Karama qui vise la nécessaire mise en œuvre d’une solide santé mentale. «Il n’y a pas de santé sans santé mentale», précise l’OMS. La Constitution marocaine (2011) a inscrit en bonne place et consacré le droit aux soins de santé, à la protection sociale et à la couverture médicale. Al Karama, initiative à mi-chemin du plan spécifique, vise à accélérer la mise en œuvre de solutions aux problèmes de santé mentale hautement prioritaires. Des moyens de taille, matérielles et humaines, ont été alloués à l’initiative «Al Karama»: 34 psychiatres, 122 infirmiers psychiatriques et une dotation en médicaments (psychotropes et à visée somatique) destinée à l’opération Bouya Omar. Le coût est estimé à 400.000 DH pour les psychotropes et 50.000 DH pour les médicaments à visée somatique, soit un total de 450.000 DH, couvrant une période de 3 mois. S’agissant des moyens de mobilité, des ambulances et des VTT, ils seront mobilisés pour le transfert des patients vers les hôpitaux psychiatriques, les structures sociales ou les familles des malades.
Toujours sur le registre de la couverture sanitaire, le ministre de la Santé a avoué que, jusqu’ici, 62% seulement des Marocains bénéficient d’une couverture sanitaire: 34% couverts par l’AMO et 28% par le Ramed. Il a précisé l’importance de cette couverture sanitaire universelle pour tous qui est parmi les priorités de son département et sans laquelle, on ne peut enregistrer aucune avancée dans le domaine de la santé. Louardi a reconnu dans la foulée que, jusqu’à présent, 40% des Marocains demeurent en dehors de la couverture sanitaire. Il s’agit des étudiants et des professions libérales. Pour ceux-ci, un projet de loi a été déposé à la Chambre des conseillers. Ils pourront par conséquent bénéficier de la couverture sanitaire à partir de l’année 2016.

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Mohammed Nafaa

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«Après Bouya Omar, nous allons nous attaquer aux autres, tels que ceux à Sidi Rahal, Meknès, El Jadida…». Déjà ceux qui s’occupent de ces malades dans ces lieux ont entendu parler de ce qui s’est passé à Bouya Omar. Donc, ils commencent à contracter les familles pour procéder l’évacuation des malades.

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