Mossoul : A l’ouest, du nouveau !

Mossoul : A l’ouest, du nouveau !

L’Etat prétendument islamique joue son va-tout à Mossoul Ouest. La fiction du califat ne survivrait pas à la perte totale de la ville. C’est pourquoi Daech, en nombre, au milieu de quartiers encore populeux, résiste le plus farouchement possible. La presse ne s’y trompe pas.

Les autorités irakiennes ont lancé, le 19 février, une vaste offensive pour reconquérir la partie orientale de Mossoul qui est encore contrôlée par un contingent estimé à environ deux mille jihadistes. «En dix jours plus de 28.000 personnes ont fui les combats qui ont lieu à l’ouest de Mossoul, relate Planète TV. Les équipes médicales dans les camps pour réfugiés témoignent que les civils sont visés par des tireurs embusqués de l’Etat islamique qui tentent de les empêcher de quitter la ville. Plusieurs centaines de milliers de civils restent bloqués à l’intérieur de la partie orientale de Mossoul et les rescapés racontent qu’ils manquent de tout».

La dimension des combats est bien soulignée dans Le Figaro.

«Leur ronde est incessante: depuis une semaine, les hélicoptères de l’armée irakienne bombardent les quartiers sud-ouest de Mossoul à coups de missiles guidés, de roquettes et de tirs au canon automatique ou à la mitrailleuse lourde. Les appareils effectuent un demi-cercle à moyenne altitude au-dessus de leurs cibles, ouvrent le feu puis rebroussent chemin. Au sol, les canons irakiens et américains tonnent à intervalles irréguliers, tandis que des rangées de mortiers balancent en cadence des salves d’obus. Les batteries sont alignées sur les pistes de l’aéroport, aux bâtiments transformés en parkings par les raids de l’aviation de la coalition et au tarmac changé en champ de pierres par des djihadistes contraints de céder le terrain, jeudi dernier (23 février). La dernière phase de la reconquête de Mossoul est engagée sous le sceau de l’artillerie».

Mossoul : La fin de Daech

Le Monde précise: «L’intensification des combats pour la reprise de Mossoul des mains des combattants de l’organisation Etat islamique (EI) a conduit en dix jours quelque 26.000 habitants de l’ouest de la ville irakienne à prendre la fuite, affirme, mercredi 1er mars, le ministre chargé des déplacés et des migrations irakien». Ces déplacés ne représentent toutefois qu’une petite partie des 750.000 habitants toujours présents dans la partie occidentale de la deuxième ville d’Irak, selon les organisations humanitaires.
Reportage dans l’Express: «Chargé de la difficile tâche de détecter des jihadistes parmi les civils fuyant les combats à Mossoul, le lieutenant Abdullah Qassem se montre tour à tour encourageant, puis tranchant en s’adressant aux quelque 70 hommes rassemblés dans le village d’Al-Salam. 

‘‘Ils vous ont obligés à vous laisser pousser la barbe, ils ont interdit les cigarettes, ils ont pris le contrôle de vos vies’’, lance l’officier irakien vêtu de l’uniforme noir des forces d’élite du contre-terrorisme (CTS) en appuyant sa démonstration avec une baguette. 

‘‘Mais au cœur de l’islam, il y a le pardon, pas les tueries et les combats. Vous comprenez donc tous quelle est la différence entre Daech et l’islam’’, poursuit-il en utilisant un acronyme arabe pour désigner l’EI et ses jihadistes. 

‘‘Ceux d’entre vous qui les ont aidés, qui les ont laissés entrer dans leur maison ou qui leur ont donné leurs filles comme épouses ne sont pas des gens honorables’’, remarque Qassem devenu plus tranchant. 

Abdelhakim Benchemmas, président de la Chambre des conseillers

Un des hommes alignés réagit: ‘‘Mais nous ne pouvions pas les combattre, nous n’avions aucun moyen’’. 

Le lieutenant Qassem, les yeux cachés derrière ses lunettes de soleil, se tourne vers lui: ‘‘Mais comment sont-ils entrés à Mossoul? C’est bien la question’’, répond-il d’un ton sans appel, laissant entendre que la population locale de Mossoul s’est montrée bienveillante à l’égard des jihadistes lorsqu’ils prirent la ville en juin 2014».

Tout cela est bien sûr très inquiétant sur la manière dont la population libérée, considérée comme globalement composés de collaborateurs passifs, sinon actifs, sera traitée. C’est le denier atout de Daech.

Il y a d’ailleurs des informations sur la mise en place des barrages dans l’est de Mossoul par Daech, qui filtrerait la population et exécuterait des personnes accusées de collaboration avec l’armée. L’EI reprend une stratégie d’attentats pour pousser l’armée irakienne à se retrancher dans ses bases et redevenir une force d’occupation militaire sans contact avec la population, comme lors de la chute de la ville en 2014.  

Les forces gouvernementales irakiennes, soutenues par les Etats-Unis, ont repoussé une contre-attaque des djihadistes de l’Etat islamique dans l’est de Mossoul, relate le Figaro. Selon un officier, des djihadistes sont parvenus à s’approcher des positions des forces d’élite de l’armée irakienne en se cachant au milieu d’une foule de civils fuyant les combats, a dit l’une de ces sources.

La bataille reste indécise, mais devrait tourner à l’avantage des Irakiens.

Patrice Zehr

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