FIAD : Et de 5 pour le Davos africain !

FIAD : Et de 5 pour le Davos africain !

Qualifié par Jean Louis Borloo de «Davos du 21ème siècle», le Forum International Afrique Développement (FIAD), se veut un rendez-vous pour et par l’Afrique. Il relève, depuis sa première édition, les défis et les contraintes qui font obstacle au développement du continent et promet de les solutionner à travers une coopération et un travail de longue haleine, auquel contribuent aussi bien les Etats que les organisations et les institutions qui y participent.

Placée cette année sous le thème «Les nouveaux modèles de croissance inclusive en Afrique», cette 5ème édition, placée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, aura permis une nouvelle fois, de prendre la mesure du défi commun que les partenaires africains doivent  relever, mais aussi des immenses opportunités qui ne cessent de se présenter chaque jour. Le Forum aura aussi démontré par l’acte la confiance des participants dans leur capacité commune d’agir, d’anticiper et de réaliser tout un potentiel.
Les travaux de la 5ème  édition du Forum International Afrique Développement, initiée par le club Afrique développement du groupe Attijariwafa bank, se sont tenus sous la présidence du président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
En outre, ce rendez-vous a été marqué par la participation de près de 1.500 opérateurs de 25 pays du continent et des pays partenaires, afin d’examiner ces nouveaux modèles à travers, notamment, 3 workshops animés par des experts de haute facture: le rôle des acteurs privés dans la création de valeur partagée; l’urbanisation: de la fracture à l’inclusion sociale; et l’accélération de l’inclusion financière. Cette édition a accueilli le Burkina Faso, la République du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, Madagascar, le Rwanda, le Sénégal et la Tunisie.

FIAD, quelles retombées après 7 ans?

Il y a déjà sept ans, sous l’impulsion de son actionnaire de référence, le Groupe SNI, le groupe Attijariwafa bank a décidé de créer le Forum International Afrique Développement, convaincu que le développement de l’Afrique ne peut être opéré qu’à travers un engagement fort, constant et résolu de ses opérateurs économiques, pour concrétiser des projets créateurs de valeur et de richesses pour tous. Il était devenu urgent de créer un espace de dialogue, d’échanges, de solidarité, de fraternité, afin d’apporter une contribution à l’intégration économique dont le continent a tant besoin. Porté par des visions d’Etats d’avant-garde en faveur d’une coopération Sud-Sud agissante, le forum a permis à tous  d’atteindre un nouveau palier. Ainsi, depuis sa création, il a mobilisé 6.000 opérateurs de 36 pays, généré près de 13.000 réunions d’affaires donnant lieu à d’innombrables opportunités d’échanges et d’investissements et est devenu incontournable dans l’agenda des opérateurs économiques et des décideurs politiques engagés en Afrique.

Des ambassadeurs africains saluent la politique migratoire du Royaume et expriment leur pleine disposition à collaborer avec les autorités marocaines

La 5ème édition a rassemblé plus de 1.500 opérateurs économiques venus de 25 pays. D’autre part, fraîchement constitué, le Club Afrique Développement est également entré dans une phase ascendante. Il compte aujourd’hui, plus de 400 membres actifs qui bénéficient de ses services incluant rencontres d’affaires régionales, missions sectorielles, plates-formes de mise en relation et d’accès à l’information dans l’ensemble des pays de présence du groupe Attijariwafa bank. Ceci a certainement amené Mohamed El Kettani, PDG du groupe à souligner: «Ces résultats, au demeurant encourageants, doivent nous inciter à nous engager encore davantage sur le terrain pour transformer les innombrables opportunités en réalisations concrètes». Incitant à l’action en faveur de toutes les composantes de la société africaine, El Kettani a également relevé: «Aussi, pleinement conscients des défis qui se posent à nos entrepreneurs et suite à de nombreux échanges avec des Africaines chefs d’entreprises, avons-nous décidé de lancer pour l’année à venir le programme: ‘‘Stand Up For African Women Entrepreneurs’’, afin de fédérer les énergies et soutenir l’entrepreneuriat des Africaines, en gage de reconnaissance et d’appui à toutes celles qui au quotidien entreprennent pour solutionner les nombreuses difficultés qu’elles affrontent. Aux héroïnes de notre continent, nous dédions un espace et un programme».

Quelles perspectives?

Si l’année 2017 s’ouvre sur des perspectives plus favorables pour la croissance mondiale, elle demeure encore sous l’influence de nombreux facteurs d’incertitudes. En effet, la croissance et le commerce mondial devraient certes retrouver une dynamique positive. Après une année 2016 en repli à 3,1%, la croissance mondiale devrait atteindre 3,4% en 2017 et 3,6% en 2018. Le commerce mondial, après une chute sévère de 2,7% à 1,9% entre 2015 et 2016, devrait également rebondir à 3,8% en 2017 et 4,1% en 2018 (FMI). Les cours du pétrole ont connu une embellie sous l’effet de l’accord conclu par les principaux producteurs, occasionnant une relative détente budgétaire pour les pays pétroliers et un redémarrage progressif de l’inflation. Parallèlement, les cours de matériaux de base ont enregistré une reprise à la faveur de la dynamique d’investissement dans les infrastructures et l’immobilier en Chine, mais aussi des anticipations d’un assouplissement de la politique budgétaire aux Etats-Unis qui pourraient s’engager dans un programme ambitieux de reconstruction de leurs infrastructures. Enfin, le monde développé semble être entré dans une phase de normalisation lente et progressive des taux d’intérêt, en particulier aux Etats-Unis, à la faveur de la reprise modérée de l’inflation, de l’emploi et de la croissance. La hausse simultanée induite des cours du dollar et des rendements souverains s’accompagne également d’une hausse brutale des marchés actions sous l’effet des anticipations positives de la politique budgétaire américaine.

Colloque : Et de deux pour Coface Risque Pays-Maroc

Néanmoins, les facteurs d’incertitude sont multiples et conduisent nombre d’institutions internationales (FMI, OCDE) à relativiser les anticipations de croissance, qui auraient des chances d’être révisées dans les deux sens. Ainsi, la montée des risques protectionnistes et des restrictions au commerce mondial et aux migrations constitue un risque majeur pour la croissance mondiale. Selon les dernières prévisions économiques intérimaires de l’OCDE, publiées le 7 mars courant, une augmentation de 10% des coûts commerciaux sur les seuls échanges de biens pourrait entraîner à moyen terme un recul de 2% du PIB des Etats-Unis, de la Chine, et de l’Union Européenne. A ces risques protectionnistes, s’ajoutent d’autres facteurs de vulnérabilité, dont l’incertitude entourant l’orientation finale de la politique économique américaine, les tensions géopolitiques, la survalorisation des actifs immobiliers et financiers accumulés dans une période de taux négatifs, les forts taux d’endettement constatés dans certains pays émergents, dont la Chine, ou encore l’impact du dollar fort sur les pays émergents endettés en devises et exposés à des risques de sorties de capitaux et de liquidités. Enfin, les fondations-même de la croissance mondiale demeurent fragiles en raison d’une faible croissance de la productivité et des salaires réels.

Un tel contexte requiert de prendre le contrepied des tentations protectionnistes à l’œuvre au niveau international, en réaffirmant la croyance dans un espace commun intégré, porteur d’espoir et d’avenir. A cet égard, la réintégration par le Maroc de l’Union Africaine et sa demande récente d’adhésion à la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest en tant que membre à part entière, après 23 visites du Souverain dans 11 pays de la région, témoigne d’une vision africaine authentique ouvrant un large champ d’opportunités pour les opérateurs économiques, ainsi que pour la jeunesse africaine.

Cela requiert également d’investir plus massivement dans le capital humain, dans la promotion de la femme africaine, dans le renforcement des infrastructures d’énergie, de transport et de logistique et dans la mise en œuvre de schémas de gouvernance crédibles.

Cela requiert enfin d’impliquer les acteurs privés dans une démarche de création de valeur partagée à travers une co-localisation bien pensée, assurant création d’emplois et transferts d’expertise, de maîtriser l’urbanisation du continent en veillant à une inclusion sociale génératrice de croissance et, enfin, d’assurer une inclusion financière forte, permettant d’intégrer nos populations dans le secteur formel, afin de bénéficier de l’accès au financement et à l’épargne. Autant de problématiques qui ont été largement étudiées lors des 3 workshops dédiés à cet effet dans le cadre du Forum.

Hamid Dades

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