Maroc : Algoculture, relais de croissance de l’aquaculture

Maroc : Algoculture, relais de croissance de l’aquaculture

L’algoculture s’impose aujourd’hui comme un véritable relais de croissance du secteur aquacole; un facteur d’intégration socio-économique, autour duquel gravitent plusieurs nouveaux secteurs porteurs d’innovations, d’opportunités d’investissement, de recherche et d’emplois.

Si l’on s’en tient aux chiffres, on relèvera que la production mondiale des algues s’est considérablement développée, pour atteindre 28 millions de tonnes, dont la quasi-totalité provient de l’aquaculture. Selon les experts, ce marché devrait doubler à l’horizon 2024 pour atteindre plus de 22 milliards de dollars. L’utilisation des algues dans le milieu médical et dans l’agriculture, telle que l’alimentation animale et les engrais, devrait stimuler la croissance de ce marché fort prometteur. Quant à la transformation des algues, le marché de l’Agar-Agar gagnera, à lui seul, 136 millions de dollars US en dix ans.
En outre, les micro-algues constituent également une réelle opportunité. Ces organismes microscopiques, communément appelés l’or vert du futur, seront incontestablement les aliments de demain, les médicaments, le bio-carburant, les pesticides chimiques et les substituts de la farine et huile de poisson, avec un seul mot d’ordre, «la durabilité».
En outre, avec  la démocratisation de l’utilisation des algues, seule l’aquaculture sera capable de produire assez de plantes aquatiques pour répondre à la demande mondiale. Le Maroc, à travers l’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture (ANDA), compte bien accompagner cette dynamique mondiale, étant donné que l’algoculture figure aujourd’hui parmi les composantes clés de l’offre aquacole marocaine.
A ce stade, le potentiel de production est évalué à plus de 20.000 tonnes, localisé sur la côte atlantique, a fait savoir Majida Maarouf, directrice de l’ANDA, précisant que ce potentiel sera porté considérablement à la hausse, si le développement de l’algoculture en offshore devient une réalité. «Ce challenge est en phase de test par un consortium maroco-européen au niveau de Oued Charrat et de Nador, pour maîtriser cette technologie et ne manquera pas de conférer un souffle supplémentaire à notre aquaculture», a-t-elle dit lors d’une conférence organisée dans le cadre du Salon Halieutis.
Quant à leurs bienfaits sur l’environnement, les algues sont considérées par l’ensemble de la communauté scientifique comme un véritable allié contre l’acidification des océans, un phénomène qui a augmenté de 30% depuis la révolution industrielle et qui risque de s’intensifier dans les années à venir.
La séquestration du carbone par les macro-algues est une opportunité réelle pour contribuer à l’atténuation du changement climatique. A titre d’exemple, 100.000 tonnes d’algues séchées permettent de dégager des océans près de 500 tonnes d’azote, 50 tonnes de phosphore et 50.000 tonnes de CO2 séquestré.

HD

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