Le feuilleton des effondrements se poursuit au Maroc

Le feuilleton des effondrements se poursuit au Maroc

Un immeuble de trois étages, situé au quartier Al Maâïzi à Casablanca, s’est effondré, dimanche 17 septembre 2017. Selon un bilan qui reste provisoire, ce drame a causé la mort de deux personnes et fait deux blessés graves. Le Royaume n’en est pas à sa première expérience avec les effondrements de maisons.

Voici une rétrospective des effondrements de maisons les plus dramatiques qu’a connues le pays ces trois dernières années. 

Derb Doukkala secouée par l’effondrement d’une maison

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Il était environ deux heures du matin, ce mardi 11 novembre 2014, quand une maison de deux étages, sise à la rue Guelmima dans l’Ancienne médina de Casablanca, s’est effondrée dans un bruit de tonnerre qui a secoué les habitants de Derb Doukkala à Casablanca. Alertés par un début d’effondrement, les occupants, un ménage composé d’une mère et de son fils, ont eu assez de présence d’esprit pour quitter le domicile en catastrophe. Sains et saufs, ils étaient tout tremblants à la vue des ruines qui ont obstrué la ruelle. Ils ont cependant exigé une intervention de la part des responsables pour trouver une issue définitive au problème des habitations menaçant ruine au Maroc.

Un jeudi noir au quartier Bourgogne

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Dans la nuit du 10 au 11 juillet 2014, le quartier Bourgogne à Casablanca a été au rendez-vous avec un drame qui est resté gravé dans la mémoire des habitants de ce vieux quartier casablancais et des familles des victimes. Trois immeubles s’étaient effondrés, alors que la plupart de leurs occupants étaient en plein sommeil. Le drame, qui s’est produit aux alentours de 3 heures du matin, a causé la mort de 23 personnes, dont des enfants. Des travaux menés au rez-de-chaussée d’un des édifices avaient rapidement été mis en cause, ainsi que la construction clandestine de plusieurs étages supplémentaires. Des peines de deux à cinq ans de prison ferme, assorties d’importants dommages et intérêts ont été prononcées contre les responsables de ce drame. Ce verdict n’a cependant pas permis d’atténuer la douleur et la haine éprouvées par les familles des victimes.

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Sbata compte ses morts et ses blessés

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Après la tragédie du quartier Bourgogne, les Casablancais ont cru que cela allait mettre fin aux effondrements, aspirant  à un sursaut des responsables en charge de l’urbanisme au Maroc. Leurs espérances n’ont été qu’illusion. Le 6 août 2016, deux ans après le drame de Bourgogne, un immeuble s’effondre au quartier de Sbata à Casablanca, faisant 4 morts et 24  blessés. Le 8 mars 2017, le tribunal prononce des peines d’emprisonnement à l’encontre de huit accusés poursuivis dans cette affaire. Là aussi, les habitants de ce quartier populaire demandent à ce jour que les responsabilités dans ce drame soient clairement établies et que toute personne, aussi influente soit-elle, impliquée dans ce carnage soit poursuivie pénalement. 

Marrakech et Béni Mellal aussi…

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Le même mois (août 2016), c’est autour d’une maison située dans un quartier populaire à Marrakech de s’effondrer. Ce drame a causé la mort de deux enfants. Âgées de 4 et 6 ans, les deux victimes étaient venues rendre visite à leurs proches, en compagnie de leur tante. Cette dernière a d’ailleurs été transférée à l’hôpital dans un état critique. La maison qui s’est effondrée se trouvait dans la vieille ville, où quelque 1.600 maisons sont menacées d’effondrement.

Al Omrane : Une caravane nationale pour plus de proximité

Le 27 avril 2017, un vieillard est retrouvé sans vie, enseveli sous les décombres d’une vieille maison située dans la périphérie de Béni Mellal. Selon les premiers éléments de l’enquête, la vétusté de l’habitation serait l’un des principaux facteurs qui ont précipité ce drame.

ML

Edifices menaçant ruine : Les explications du ministère de l’Habitat

Suite à l’effondrement d’un immeuble de trois étages, dimanche 16 septembre, au niveau de l’avenue royale de l’Ancienne médina de Casablanca, le ministère de l’Aménagement du Territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville révèle dans un communiqué: «L’immeuble avait déjà fait l’objet d’une décision de démolition le 23 juin 2012». D’ailleurs, trois familles des cinq qui y habitaient ont été relogées, la quatrième était sur le point de quitter l’édifice, tandis qu’une dernière refusait catégoriquement de quitter la demeure, ajoute la même source. Et de rappeler que le ministère est partie de la Convention conclue pour le traitement des édifices menaçant ruine à Casablanca, pour une enveloppe de 1.759 MDH, dont une contribution du ministère à hauteur de 306 MDH. En vertu de cette convention, 6.338 édifices menaçant ruine seront traités, dont 2.180 seront détruits complètements et 956 détruits partiellement, alors que 2.921 édifices seront traités et 9.250 familles seront relogées. Jusqu’à aujourd’hui, 3.995 familles ont été relogées définitivement, alors qu’une offre d’habitat a été présentée pour reloger 2.106 familles. Ainsi, la situation de 6.100 familles a été traitée, sur un total de 9.250, conclut, le communiqué du ministère.

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