Mine de rien la fête continue…

Mondialito rabat decembre 2014

Alors que tout le monde s’attendait à une compétition prospère, l’image du Maroc a pris un sacré coup à l’échelle internationale.

Suite aux épisodes de la non reconnaissance de l’Assemblée générale de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) par la Fédération internationale de football association (FIFA) et à celui de la CAN 2015, les Marocains fanatiques du ballon rond s’attendaient à une Coupe du monde des clubs paisible et prospère. Malheureusement, ce n’est vraiment pas le cas.
En guise de match d’ouverture, le Moghreb de Tétouan (MAT) affronte le club néo-zélandais d’Auckland City, qui participe à la compétition pour la deuxième fois consécutive. Au début de la rencontre, le jeu se cantonne au milieu de terrain et les fautes se succèdent, les deux équipes manquant de créativité offensive. A la 25ème minute, l’ex-attaquant du Raja, Mohcine Iajour, parvient à se décaler sur le côté droit de la surface, mais voit son tir arrêté par Tamati Williams avant que l’arbitre de touche ne signale une position de hors-jeu. Quelques minutes plus tard, l’attaquant argentin, Emiliano Tade, qui participe à son troisième Mondial des clubs consécutif, se démarque et se retrouve en bonne position pour marquer, mais voit sa frappe arrêtée par Lyousfi. Ces deux occasions sont les deux seules actions d’une première mi-temps un peu terne. Le scénario est à peu près le même en début de deuxième période, même si l’on sent que les Néo-zélandais tentent de prendre le jeu à leur compte. Ils parviennent à se procurer plusieurs corners. Les champions du Maroc se contentent, eux, de tenter des contre-attaques qui restent toutefois vaines, car les joueurs du MAT n’arrivent pas à franchir la ligne médiane. Dominés dans l’entrejeu, les joueurs du MAT essaient de passer au-delà du milieu de terrain néo-zélandais, mais sans aucun succès. Durant le dernier quart d’heure, les rôles sont inversés et le MAT prend le jeu à son compte, tandis que les joueurs d’Auckland procèdent par des contres. Dans les arrêts de jeu, Zaïd Krouch se procure une belle occasion, mais la rate. A l’issue du temps règlementaire, le score est toujours vierge. La prolongation est à l’avantage du MAT même si les joueurs des deux clubs semblent émoussés après plus d’une centaine de minutes de jeu. L’occasion la plus dangereuse est à mettre au crédit d’Auckland City. Sur un décalage de De Vries, Berlanga frappe le ballon de la tête, mais ne parvient pas à cadrer. A l’issue des deux mi-temps de prolongation, les deux équipes se dirigent donc vers la loterie des tirs aux buts. Une séance à l’issue de laquelle le MAT s’incline (3-4). La première déception des Marocains était de voir le seul club marocain en lice éliminé dès le premier match.

L’humiliation planétaire

Toute la planète a pu suivre en direct la deuxième rencontre de la compétition. L’affiche entre Cruz Azul (Mexique) et les Western Sydney Wanderers (Australie) s’annonçait prometteuse sur le papier. La rencontre s’est soldée par la victoire des Mexicains (3-1), mais a fait couler beaucoup d’encre: un problème d’évacuation des eaux pluviales. Frappée par de fortes averses, la ville de Rabat qui accueillait la rencontre a vu la pelouse du stade Moulay Abdellah se remplir d’eau et, très rapidement, devenir impraticable. Bizarrement, la rencontre est pourtant allée à son terme.
A la fin du Mondialito 2013, la FIFA avait conseillé au Comité d’organisation de garder les villes de Marrakech et d’Agadir comme villes devant accueillir l’édition 2014, pour des raisons évidentes de capitalisation sur les acquis de l’édition précédente. Passant outre ce conseil, le Comité d’organisation (ministère de la Jeunesse et des Sports et FRMF) a insisté pour inclure Rabat, engageant par la même occasion 220 millions de dirhams (MDH) de dépenses supplémentaires pour la réhabilitation du Complexe Moulay Abdellah. Par la suite, les craintes sur la pelouse ont été relatées par des anonymes aux premières pluies avant d’être confirmées lors de la finale de la Coupe du Trône. Comme d’habitude, au lieu de résoudre le problème ou de préparer un plan de secours en cas de pluies importantes, le comité local d’organisation a réitéré le même message rassurant avec le résultat que l’on sait. Au-delà de la pelouse très défectueuse, malgré les 220 MDH dépensés, c’est surtout la scène d’utilisation de méthodes artisanales pour éponger l’eau de la pelouse lors du match Cruz Azul-Sydney qui a fait le tour du monde, donnant une image peu reluisante de l’organisation du Mondialito avec à la pause des scènes surréalistes de stadiers et équipes d’entretien, éponges géantes et raclettes à la main en train d’essayer de sauver la mise. Le coach des Wanderers, Tony Popovic, ne s’est pas fait prier pour pointer du doigt ces conditions de jeu déplorables et parler de «cauchemar».
Face à cette humiliation, le gouvernement marocain a ouvert une enquête afin de déterminer les responsabilités des exploitants de l’enceinte qui auraient dû prévoir l’équipement adéquat afin de parer à cette situation. En attendant les résultats, Karim Akkari, secrétaire général du ministère et Mustapha Azeroual, directeur des sports du ministère, ont d’ores et déjà été renvoyés.
Compte tenu des conditions climatiques qu’a connues la ville de Rabat, qui ont fait que la pelouse du Complexe sportif Prince Moulay Abdellah ne puisse pas répondre aux normes requises, la demi-finale entre le Real Madrid et Cruz Azul, initialement prévue dans le complexe Moulay Abdellah, s’est finalement jouée à Marrakech. Une délocalisation décidée par le comité d’organisation local, compte tenu de la situation et, surtout, afin d’éviter la moindre blessure d’une des stars madrilènes, ce qui aurait des conséquences bien plus fâcheuses. Les tickets achetés pour ledit match à Rabat sont restés valides pour Marrakech. S’agissant des supporters souhaitant se faire rembourser, ils ont pu se rendre aux points de vente le lundi 15 décembre et mardi 16 décembre 2014.

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Le Real Madrid en démonstration

Les stars du Real Madrid étaient quasiment au complet pour l’entrée en lice du champion d’Europe en demi-finale de la Coupe du monde des clubs. Les Mexicains de Cruz Azul ont rapidement été assommés par des Madrilènes décidés à franchir sans encombre le premier obstacle vers l’un des rares trophées qui manque encore à leur palmarès. Au bout d’un quart d’heure de jeu seulement, Sergio Ramos, bien servi par le coup franc précis de Tony Kroos, a planté le premier but d’un coup de tête. Benzema a ensuite profité de la défense un peu apathique des Mexicains pour doubler la mise à bout portant à la 36ème minute. Les Mexicains ont même obtenu un penalty pour une faute de Ramos, mais Iker Casillas s’est montré intraitable sur la tentative de Gerardo Torrado.
La deuxième mi-temps de ce match a tenu toutes ses promesses: le but de Bale (50′ minute), les tentatives de Ronaldo d’une bicyclette (59′) puis d’un coup du foulard (63′), le poteau de Pablo Barrera qui aurait pu sauver l’honneur juste après son entrée en jeu (66′) et la conclusion parfaite d’Isco après un slalom dans la surface (72′). Le Real Madrid a tranquillement assuré sa place pour la finale de la Coupe du monde des clubs. Grâce à cette victoire, le club madrilène a battu le record du nombre de buts marqués par une équipe espagnole sur une année: 176.

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Elimination de l’ES Sétif

Quelques semaines après avoir été couronnés champions d’Afrique, les Algériens de l’ES Sétif ont perdu l’occasion de prolonger l’euphorie et de terminer dans le dernier carré de la Coupe du Monde des Clubs. La première participation des Sétifiens à cette compétition internationale aura finalement était courte.
La partie entre le représentant algérien et la formation néo-zélandaise a démarré sur les chapeaux de roues. Aucune des deux équipes n’a voulu prendre le jeu à son compte, favorisant la prudence. Les joueurs d’Auckland City FC, avec un style de jeu purement anglo-saxon, se sont procuré les occasions les plus franches de la première période. Les camarades du capitaine Tavano ont réussi à imposer leur rythme. De leur côté, les joueurs de l’Entente, évoluant avec un schéma classique (4-4-2), n’ont pas vraiment été dangereux. Faute de bon choix dans la dernière passe et d’une rapidité dans la reconversion défense-attaque, les Algériens sont surtout restés observateurs. Même scénario en seconde période. Alors que l’ESS cherchait encore ses marques, la formation néo-zélandaise est passée à l’action. Irding a ouvert la marque à la 52ème minute en profitant de la passivité des défenseurs de l’ESS. Dans cette rencontre, l’expérience et l’aspect physique ont fait la différence.

Anas Hassy

Ils ont déclaré…

Tony Popovic, entraîneur de Western Sydney

Popovic

«Je suis déçu et fier à la fois. Félicitations à Cruz Azul. C’est un sentiment très étrange que je ressens: un mélange de fierté et de frustration. De la fierté pour le rendement des joueurs qui étaient excellents et de la frustration pour plein d’autres choses. On espère jouer dans les meilleures conditions à ce niveau et si on ne peut pas contrôler la nature, l’arbitrage a été catastrophique. Le match a été dirigé par des arbitres en stage, en quête d’expérience et ceci nous a porté préjudice. Il nous reste un match pour finir en beauté».

Carlo Ancelotti, entraîneur du Real Madrid

Ancelotti

«Nous sommes très bien rentrés dans le match et nous avons rapidement pris l’avantage, ce qui nous a simplifié les choses. Cruz Azul aurait pu revenir sur penalty, mais Iker Casillas s’est interposé avec brio. Ensuite, nous avons creusé l’écart en deuxième mi-temps. Il règne une ambiance fantastique ici. Le soutien du public est une motivation supplémentaire pour nous. Nous avons la chance de disposer d’un effectif de haut niveau. Les joueurs sont concentrés et toujours prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes. Nous ne sommes plus qu’à une victoire du titre. Nous sommes tournés à cent pour cent vers cet objectif. Mon équipe mérite de remporter ce trophée. Ce serait la conclusion idéale après la grande année que nous avons vécue».

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