PJD : Crise profonde et Congrès extraordinaire le 15 juillet

PJD : Crise profonde et Congrès extraordinaire le 15 juillet

C’est une crise latente au sein du PJD: la participation au gouvernement est sévèrement contestée. Un congrès national extraordinaire est prévu pour sauver le parti.

La réunion du Secrétariat général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), qui a duré plus de cinq heures, a révélé une crise profonde du Parti que dirige encore Abdelilah Benkirane. En effet, ça bouillonne à l’intérieur de la marmite PJDiste. Les avis et les positions divergent et les conflits prennent une ampleur qui n’exclut pas une scission.

Ambiance explosive

Ceux qui ont assisté à la séance, qui était en fait censée évaluer la participation du PJD à l’actuel gouvernement, n’ont pas caché l’ambiance explosive qui a régné lors de cette rencontre. C’était, nous a confié un député PJD, un véritable duel entre Abdelilah Benkirane, Secrétaire général du Parti, d’un côté et Saâd-Eddine El Othmani, actuel chef de gouvernement et Mustapha Ramid, de l’autre. Ce dernier a renouvelé sa demande incessante à Benkirane de bénir et de cautionner le gouvernement d’El Othmani. Ce que refuse toujours le Secrétaire général. Benkirane aurait même proposé à ses deux amis de dépasser la problématique de la formation du gouvernement. El Othmani, quant à lui, campe sur ses positions, réclamant un débat franc et transparent sur cette situation qui continue d’envenimer la vie du PJD, de menacer le présent et l’avenir du parti et de donner aux adversaires de cette formation politique l’occasion de lui assener des coups durs.  Nombre de dirigeants de ce parti reconnaissent que ce dernier est réellement fragilisé à cause de sa participation au gouvernement et de l’éviction de Benkirane de la Primature.

Le PJD ? Soyons démocrates !

La colère d’El Othmani

El Othmani, qui est arrivé en retard à la réunion du Secrétariat général du Parti de la lanterne, n’a pas caché sa colère quant aux propos tenus par Benkirane à son encontre. Il l’aurait même accusé de fomenter un complot pour le déboulonner de son poste de chef de gouvernement.

La clé sous le paillasson

Plusieurs dirigeants du PJD ne cessent de harceler Saâd-Eddine El Othmani pour le pousser vers la sortie, nous a confié un député de ce parti. Le grief est sans conteste la position du gouvernement concernant le «Hirak» du Rif et le fait que l’affaire dépasse l’actuel Exécutif. Aussi suggèrent-ils qu’El Othmani et son gouvernement mettent la clé sous le paillasson, pour laisser la voie libre à la formation d’un gouvernement de technocrates. Ce que ni El Othmani, ni Mustapha Ramid n’approuvent. Ce qui se passe dans le Rif est géré hors du gouvernement. Aussi celui-ci se doit-il d’être responsable -ou de ne pas l’être- et il importe à son chef, El Othmani, d’assumer sa responsabilité -ou de démissionner- s’il ne peut faire son devoir, a dit le bouillant et très controversé ancien député du PJD, Aziz Aftati.

Les personnes âgées auront leur observatoire

Le communiqué du Secrétariat général du PJD signé par Benkirane a voulu tempérer, précisant que le 8ème Congrès national extraordinaire du parti a été largement débattu lors de la réunion du Secrétariat  général. Il aura lieu le 15 juillet 2017. Ce qui veut dire, nous a expliqué une source PJDiste, que le débat est tout bonnement transféré du Secrétariat général au Congrès national extraordinaire et que tous les courants au sein du parti de la lanterne y participeront, l’objectif suprême étant de sauvegarder la cohésion du PJD…

Mohammed Nafaa

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