
Les membres de l’Organisation internationale du travail (OIT), réunis depuis le 2 juin à Genève, dans le cadre de la 113e Conférence internationale du Travail (CIT), ont adopté, vendredi, une nouvelle Convention contre les dangers biologiques au travail.
Approuvé avec 406 voix pour, 12 contre et 13 abstentions, le texte, qui prévoit des réparations pour les malades, blessés ou décès consécutifs aux risques biologiques, est l’aboutissement de deux ans de discussions.
Pour entrer en vigueur, il faudra au moins deux ratifications parmi les 187 membres de l’OIT.
L’accord a été salué comme “un moment historique” par la sous-directrice générale de l’OIT chargée de l’emploi et de la protection sociale, Mia Seppo.
“Il s’agit de la toute première norme internationale consacrée spécifiquement aux risques biologiques au travail”, a-t-elle déclaré à la presse à la clôture de la 113e session de la CIT.
La CIT a également adopté la recommandation sur la prévention et la protection contre les risques biologiques dans le milieu de travail qui a été approuvée par 390 voix contre 20 oppositions et 21 abstentions.
“Ces instruments sont non seulement opportuns, mais ils sont aussi indispensables. Nous sortons d’un monde qui a tiré les leçons de la pandémie de Covid-19. Nous voyons aussi comment le changement climatique augmente encore le risque des dangers biologiques”, a ajouté Mme Seppo.
La convention est contraignante, tandis que la recommandation fournit des orientations techniques. Cette dernière va beaucoup plus loin dans le détail. Elle s’intéresse à la fois à la prévention, à la protection et à la résilience et prévoit également des obligations pour les employeurs et les travailleurs.
Le Maroc a participé activement aux différentes étapes de ce processus normatif et aux discussions en commission en présentant des amendements au nom du groupe africain.
La contribution de la délégation marocaine s’est appuyée sur l’expérience du Maroc en la matière, disposant depuis 2013 d’un cadre réglementaire pour la prévention des risques biologiques conforme aux normes internationales. Cela lui a permis de présenter des propositions concrètes qui ont été prises en compte dans la version finale du texte.
Par ailleurs, lors de cette 113e session, la Conférence a adopté une résolution élevant la Palestine au rang d’État observateur non Membre.
Outre l’adoption du budget de l’OIT, la CIT a décidé qu’une Convention et des recommandations sur l’économie des plateformes numériques devraient être établies.
LR/MAP