FIFA, Blatter : Ce n’est pas encore fini !

Blatter afp

Mais enfin, à quoi jouait le redoutable président de la FIFA, le grand et imbattable Josef Sepp Blatter? Les élections de l’ancien-nouveau président de l’instance footballistique mondiale ont tenu le monde du sport longtemps en haleine…

Platini, persistant dans sa guéguerre contre Blatter, soutenait le prince Ali et demandait qu’on vote pour lui, estimant que son allié de toujours a fait ses preuves et qu’il était grand temps qu’il parte! Hayatou, penchant comme d’habitude du côté du gagnant, ne voyait qu’un seul et légitime président, en l’occurrence Blatter auquel il doit d’ailleurs beaucoup. Pour Hayatou, aujourd’hui n° 1 de la FIFA par sa qualité de 1er vice-président, rien n’effacera sa gaffe commise quand il a osé se présenter contre Blatter à la tête de l’instance sportive… Puis il a compris, s’est aligné du côté de «Son» président et s’est assuré gîte et couvert qui couvriraient même ses dépassements à la tête de la CAF!
Passera, ne passera pas? C’était là la question, puis Blatter est passé et les langues se sont tues! Le scandale qui a secoué la FIFA à la veille des élections s’est estampé en douce.

Les Américains, les pires ennemis de Blatter, souligneront que l’affaire dans laquelle est poursuivi un décideur de la FIFA, arrêté avec six autres responsables, ne concernait pas le sport, mais qu’il était plutôt question d’impôts! Blatter a retrouvé «sa» place de président. Ses prédateurs se sont tus. Platini commençait à dire qu’en dehors de l’UEFA, il n’était intéressé par rien d’autre… Le prince s’est retiré et tout semblait rentrer dans l’ordre…
C’était pourtant trop «beau» pour être vrai! Comment comprendre qu’en plein scandale, un président s’en sorte «blanc» comme neige? Comment avaler le fait que sa seule parole suffisait à tout régler? N’a-t-il pas suffi que Monsieur le Président dise: «Je n’étais au courant de rien et je ne peux pas tout contrôler», pour qu’on passe l’éponge, qu’on oublie tout et qu’on l’élise encore une fois? Pas «haut» la main comme auparavant, mais il est quand même resté là!
C’est là que réside le mystère qui précède la surprise! Et c’est là que réside aussi la clé de ce même mystère qui montre que, comme dans un western, on tirait des balles à blanc car, en réalité, le monsieur était rattrapé par un passé bien lourd de «gaffes» qu’on a jusque-là bien su cacher…

Et Blatter démissionna !

On disait donc: à quoi jouait Monsieur Blatter? Car, après tout le remue-ménage, monsieur se lève le matin, tient une conférence de presse exceptionnelle et annonce sa démission du poste de président de la FIFA! Comme par enchantement, monsieur Blatter s’est rendu compte que l’instance sportive a besoin d’une «profonde restructuration». «Je me suis représenté car j’estimais que c’était la meilleure option pour l’organisation, a déclaré le Suisse. Cette élection est terminée, mais les défis auxquels doit faire face la FIFA sont encore nombreux».
La conscience de monsieur s’est enfin réveillée! Peut-être qu’à 79 ans, Blatter ne se sent plus assez en forme pour relever les défis? Ou veut-il se retirer avant que d’autres scandales ne lui éclatent en pleine figure, à un moment où il se sera tellement mouillé qu’il ne saura plus dire qu’il n’était pas au courant? Ou encore, parce qu’en soi, cette démission est la reconnaissance d’un tas de problèmes qui rongent aujourd’hui la FIFA et que délaissé par la plupart des siens, Blatter ne saura régler ou camoufler seul? Seul ou presque, parce qu’il a, pour la première fois de sa vie de président, sorti la carte de «l’unanimité» qu’il ne fait plus… N’a-t-il pas relevé à cet égard: «… Bien que j’aie un mandat de membres de la FIFA, je ne ressens pas le soutien de la planète football dans sa totalité -les fans, les joueurs, les clubs, les gens qui vivent, respirent et aiment le football autant que nous l’aimons à la FIFA»?
Cette nécessité de réforme de la FIFA, soudainement tolérée, a aussi été relevée par Domenico Scala, président de la commission d’audit et de conformité de l’instance qui a souligné, comme Blatter, la nécessité d’une «profonde restructuration». Le prochain congrès ordinaire de la FIFA n’étant prévu que le 13 mai 2016 à Mexico, l’actuel président a sollicité la tenue d’un congrès extraordinaire «le plus rapidement possible». La nouvelle élection devrait, selon Scala, avoir lieu entre décembre 2015 et mars 2016. Les statuts de l’organisation prévoient un délai minimum de quatre mois. Donc, le successeur de Blatter pourrait être désigné lors de cette période.

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And the substitute is…

Sepp Blatter a démissionné. Qui serait donc l’homme idéal pour le remplacer? L’oiseau rare devrait a priori être connu et élu dans les mois qui viennent. Seul challenger en course face au Suisse lors de la dernière élection à Zurich, le Prince jordanien Ali Ben Al-Hussein peut faire partie des postulants. Il a officiellement annoncé qu’il postulerait pour succéder à Blatter. D’autres avaient annoncé leur candidature, mais s’étaient finalement retirés. Il s’agit de Luis Figo, Michael van Praag, David Ginola ou encore Jérôme Champagne. Michel Platini, lui, est à la tête de l’UEFA, mais il pourrait être tenté, maintenant que son rival a laissé sa place. En somme, la liste est longue, certes, mais vu que la FIFA est devenue aujourd’hui un vrai guêpier, il lui faudra quelqu’un de sérieux, de serein, de fiable et de rigoureux pour pouvoir mener à bien la mission d’assainissement… Les Figo, Ginola et Van Praag sont ainsi loin de faire l’affaire dans cette lourde affaire qui est encore loin aujourd’hui d’être finie et est donc à suivre…

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Hamid Dades

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Jérôme Valcke aux abonnés absents!


Jerome valcke


Présent au siège de la FIFA, mardi 2 juin, Jérôme Valcke ne l’était pas à la conférence de presse. Celle où Blatter a annoncé sa démission.
Le nom du secrétaire général n’a été mentionné ni par Sepp Blatter, ni par Domenico Scala. Accusé par le New York Times d’avoir versé dix millions d’euros à l’ex-président de la CONCACAF, Jack Warner, dans le cadre de l’attribution de la Coupe du monde 2010, il avait été dédouané dans la matinée par l’instance, avant qu’un média britannique n’avance une possible preuve de sa responsabilité.

Corruption : Blatter pris au dépourvu


Les mailles du filet se resserrent autour de la Fédération internationale de football (FIFA) et son insubmersible patron, Joseph Blatter, englués dans l’éprouvant scandale de corruption à la veille d’une élection présidentielle très contestée. A 79 ans, le maître suisse de la planète football a décroché un cinquième mandat à la tête de cette institution de plus en plus décriée pour son opacité et son manque criant de transparence. Une mission dont, curieusement, il démissionnerait! Lui qui criait pourtant qu’il n’était pas question de «se sauver à la dernière minute» et qui se présentait encore en fédérateur de «la famille du ballon rond» devant ceux qui, nombreux, s’attendaient à des répliques.
Rusé et serein, il ne lâche rien face à la révélation-déflagration de deux procédures judiciaires concernant la FIFA, menées aux Etats-Unis et en Suisse pour «corruption à grande échelle», avec arrestations à Zurich de sept élus de la fédération et perquisitions de son siège.
Et ceux qui s’intéressent aux intrigues du monde du football ne sont guère surpris par les propos de Sepp Blatter qui a passé plus de 30 ans à naviguer dans les eaux de l’organisme de gouvernance du foot: «Le comportement de certains individus jette l’opprobre sur le football et… demandent des changements».
Bien qu’il juge inadmissible que l’action de la FIFA «soit traînée dans la boue» et que des «changements urgents s’imposent», il finit chaque fois par jeter la faute sur «une minorité qui ne doit pas échapper à la loi». Des minorités qu’il a eues à l’usure jusqu’au jour où elles avaient toutes disparu… La dernière avec le récent scandale et donc, il ne restait plus que lui à mettre dans le collimateur… Cela expliquerait certainement sa sortie par la petite porte et laisserait entendre que les problèmes de la FIFA sont tellement grands qu’il ne saura à lui seul en faire les frais!

HD

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