Taximen-Wilaya de Casablanca : Désaccord sur toute la ligne

Taximen-Wilaya de Casablanca : Désaccord sur toute la ligne

Les taximen de Casablanca sont en colère contre le wali, Khalid Safir. Ils ont organisé une manifestation pour protester contre l’arrêté que ce dernier a signé. Ce document est riche en dispositions auxquelles les chauffeurs de petits taxis casablancais doivent se conformer, sous peine de sanctions.

A l’issue d’une réunion qu’il a tenue avec les représentants des chauffeurs de petits taxis, le wali de Casablanca a signé un arrêté qui fixe les nouvelles règles en matière de transport de deuxième catégorie dans la métropole. Ce document, riche en nouveautés, est décrié par les professionnels du secteur, au moment où les responsables en charge du transport urbain au sein de la wilaya de Casablanca y voient une manière de remettre de l’ordre dans un secteur où l’anarchie règne.

Les taximen ne sont plus les seuls maîtres à bord

L’arrêté du wali de Casablanca comporte 13 articles. Tous visent à protéger le client contre les abus de certains taximen qui, auparavant, étaient les seuls maîtres à bord. Parmi les nouvelles dispositions du nouvel arrêté de la wilaya, le client a désormais le droit de choisir son itinéraire. Une révolution, quand l’on sait que cette question d’itinéraire relevait du bon vouloir des taximen! Le seul cas de figure où un chauffeur de taxi peut définir lui-même l’itinéraire de la course, c’est quand ce dernier transporte plusieurs personnes. Cette exception est néanmoins conditionnée par l’approbation des passagers à bord. Le nouvel arrêté oblige également tous les chauffeurs des petits taxis casablancais à disposer d’un GPS.

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Qui dit nouvelles mesures, dit aussi sanctions au cas où ces dernières ne sont pas respectées. C’est ainsi que le nouvel arrêté énonce que tout refus de transporter un client donne lieu à un retrait du permis de confiance. Si ce refus est motivé par des raisons discriminatoires ou raciales, le retrait du permis est doublé d’une peine privative de liberté. Là où les taximen ont le droit de refuser de transporter un client, c’est quand ce dernier est en état d’ivresse.

Le torchon continue de brûler entre Uber et les taximen traditionnels

Voilà plus d’une année que les entreprises privées de transport par taxi se sont installées au Maroc, principalement à Casablanca et Rabat. Cette nouvelle approche des transports ne passe toujours pas auprès des chauffeurs de taxis dits traditionnels. Après les manifestations et les affiches anti-Uber collées sur les pare-brise et la carrosserie des petits taxis, les taximen ont décidé d’employer la manière forte. Ainsi, depuis plusieurs jours, des véhicules Uber sont attaqués régulièrement par des chauffeurs de taxi à Casablanca. Certains des assaillants se font même passer pour des clients. Ils commandent des Uber, avant de les encercler une fois le véhicule sur place. Bilan de ces opérations, plusieurs chauffeurs Uber blessés. A noter que plus de 250 taximen Uber sont inscrits sur cette plate-forme de transport privé à la demande.

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La problématique du transport urbain est une question qui reste toujours posée dans les grandes villes marocaines. A Casablanca, l’anarchie que connaît le transport par petits taxis a atteint un niveau tel qu’il est urgent de prendre les mesures qui s’imposent, pour réorganiser ce secteur.     

Mohcine Lourhzal

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