
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Ahmed El Bouari, s’est entretenu, lundi à Marrakech, avec le ministre des Ressources en eau de la République populaire de Chine, Li Guoying, sur les moyens de renforcer la coopération multidimensionnelle dans les domaines agricole et hydrique, avec un accent particulier sur la sécurité hydrique et la souveraineté alimentaire.
Lors de cette rencontre, qui s’est déroulée en présence de responsables des deux ministères, en marge des travaux de la 19e édition du Congrès Mondial de l’Eau, les deux parties ont mis en exergue la volonté commune des deux pays de valoriser les ressources hydriques en tant que levier de stabilité économique et de développement durable, face aux défis climatiques et à la pression accrue sur les ressources naturelles.
MM. El Bouari et Guoying ont, dans cette lignée, souligné la nécessité de consolider l’échange d’expertises et de technologies dans les domaines de l’irrigation, de la gestion de l’eau et du dessalement, afin d’assurer une répartition équitable et efficiente des ressources entre les différents bassins hydrauliques.
A cet égard, M. El Bouari s’est félicité de la coopération agricole entre le Maroc et la Chine, notamment en matière de recherche agronomique, de transfert de technologies, de modernisation de l’agriculture et de développement des capacités humaines et institutionnelles.
Il a également rappelé l’intégration du Maroc dans le projet chinois intitulé “Ceinture et Route” depuis 2017, ainsi que le suivi de la mise en œuvre du plan de coopération conjointe dans le cadre de cette initiative depuis janvier 2022, y compris les projets de la “Ceinture verte” visant à lutter contre la désertification et à promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables.
Le ministre a fait remarquer que le Maroc aspire à tirer profit de l’expertise chinoise dans les technologies d’irrigation goutte-à-goutte, de filtration de l’eau et de transfert inter-bassins, passant en revue les projets nationaux de dessalement de l’eau, destinés à réduire la pression sur les ressources conventionnelles et à en garantir la durabilité à l’horizon 2030, notamment la station de Jorf Lasfar (en cours d’extension), la future station de Casablanca (la plus grande d’Afrique), ainsi que de nouveaux projets à Nador, Tanger, Dakhla et Tiznit.
M. El Bouari a, dans la foulée, insisté sur l’importance de l’investissement dans les énergies renouvelables et l’agriculture moderne, ainsi que sur l’établissement de partenariats public-privé, mettant l’accent sur l’échange de savoir-faire et de bonnes pratiques pour garantir la sécurité hydrique et alimentaire et accompagner les efforts de la coopération Sud-Sud au service des intérêts des deux pays, tout en offrant des opportunités prometteuses de partenariat en Afrique.
De son côté, M. Guoying a indiqué que la Chine s’attelle à parvenir à des solutions conjointes avec ses pays partenaires, dont le Maroc, pour faire face aux défis du changement climatique et assurer la sécurité hydrique, évoquant, dans ce sillage, les efforts considérables déployés par la Chine dans le secteur agricole, notamment en matière de filtration des eaux et d’adoption de l’irrigation goutte-à-goutte, en plus des technologies et mesures avancées visant à préserver les ressources hydriques et à améliorer la productivité agricole.
Le ministre chinois a relevé que le Maroc et la Chine sont confrontés à des défis similaires en matière de sécurité hydrique, tels que la nécessité de projets de dessalement et d’une répartition équitable de l’eau, estimant que les deux pays disposent d’un fort potentiel de coopération pour identifier des priorités communes et renforcer l’échange d’expertises, en vue de promouvoir un développement durable au service des intérêts des deux peuples et de consolider les infrastructures hydriques et agricoles.
Dans cette perspective, M. Guoying a attiré l’attention sur l’importance de l’échange de connaissances et d’expériences entre la Chine et le Maroc afin de développer des partenariats concrets capables de relever les défis environnementaux et de renforcer la sécurité alimentaire et hydrique dans la région.
Au terme de ces entretiens, les deux parties ont convenu de poursuivre le transfert d’expertises et de bonnes pratiques en matière de gestion des ressources hydriques et agricoles au profit de partenaires, notamment en Afrique, tout en appelant au renforcement de la coopération et de l’échange de connaissances pour assurer la durabilité des infrastructures et répondre aux besoins futurs de l’agriculture au niveau des deux pays.
LR/MAP
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