Education/Maroc : Le bras de fer entre enseignants et ministère se poursuit

Education/Maroc : Le bras de fer entre enseignants et ministère se poursuit

Le bras de fer entre le département de l’Education nationale et les enseignants se poursuit avec de nouveaux épisodes… 

Les enseignants sont déterminés. Ils l’ont montré en organisant, lundi 8 avril 2019, une manifestation de protestation. Celle-ci était prévue au quartier Hassan (Rabat) mais a été interdite par les forces de l’ordre. Finalement, c’est devant le siège du Parlement qu’elle a eu lieu.

La manifestation en question s’est fixé comme objectif de rappeler les revendications des enseignants et de déplorer l’incapacité du gouvernement à mieux gérer la crise, a fait savoir la coordination nationale. Les slogans répétés en disaient long sur la disposition des manifestants à poursuivre leur action, jusqu’à obtenir gain de cause, à savoir obliger le ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Formation des cadres, Saïd Amzazi, à accepter leurs revendications concernant la retraite et la possibilité de mutation entre les différentes régions ; et à annuler les sanctions décidées contre les grévistes. «La Salam Wala Istisslam» et «Samidoune», scandaient les manifestants devant le siège du Parlement.

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Pour soutenir les manifestants et leur «guerre des rues», la coordination nationale mène une véritable campagne médiatique, en vue de faire pression sur l’Exécutif. Elle estime que ce dernier s’en était tenu à des tranquillisants, loin de répondre aux aspirations légitimes des enseignants. Ceux-ci, fait également savoir la coordination, sont déterminés à poursuivre leur action et ne lâcheront pas prise, en recourant à toutes les formes de militantisme légales. Ce qui laisse entendre une réelle politisation de la crise qui oppose les manifestants au ministère de l’Education nationale, en la personne du ministre Amzazi.

Pis encore, les syndicats auraient décidé de porter leur lutte à l’extérieur du Maroc, en correspondant sur ce dossier avec l’UNESCO, l’Organisation Mondiale du Travail et d’autres organismes syndicaux de l’enseignement, expliquant ce qu’ils ont qualifié de «situation de l’enseignant au Maroc» et déplorant le recul des libertés syndicales et l’absence d’une volonté gouvernementale de négocier avec les représentants des enseignants. Ceci au moment où le ministère d’Amzazi a lancé un appel à négocier aux syndicats, avec au menu justement ce dossier des enseignants, en vue d’aboutir à une solution.

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Certes, la tension est montée d’un cran. L’illustration en est cette manifestation devant le siège du Parlement à Rabat.

Mais le dialogue n’a pas été rompu.

Lundi 9 avril, une réunion a eu lieu entre le ministre Saïd Amzazi et les 5 syndicats les plus représentatifs du secteur: CDT, UGTM, FNE, UMT et FDT. Le ministre a appelé les enseignants à mettre fin à leur grève et à regagner leur travail lundi 15 avril, soit après les vacances scolaires. S’ils reprennent le travail, les sanctions seront annulées, de même que les salaires suspendus seront versés, a promis S. Amzazi. Une nouvelle rencontre est prévue mardi 16 avril, entre le ministère, les syndicats et les représentants de la coordination nationale des enseignants.

LR

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