
La 2ème édition du Salon commercial de l’Artisanat des Etat membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a été inaugurée, vendredi à Casablanca, à l’initiative du Centre islamique pour le développement du commerce (CIDC).
Ce salon, qui se tient jusqu’au 28 décembre courant, accueille les acteurs du secteur de l’Artisanat (artisans, prestataires de services, associations professionnelles, produits du terroir, maroquinerie et bijouterie, calligraphie et arts graphiques, textiles et tapisserie, poterie …) des Etats membres de l’OCI, à la recherche d’opportunités d’affaires et de partenariats.
Intervenant lors de la cérémonie d’ouverture, la directrice générale du CIDC, Latifa El Bouabdellaoui, a indiqué que la deuxième édition de ce salon vise à mettre en valeur la richesse des produits d’artisanat des Etats membres de lOCI, ainsi que le savoir-faire et les compétences qui les caractérisent.
Cette manifestation, a-t-elle poursuivi, constitue une vitrine du patrimoine artisanal de ces Etats, reflétant la diversité des traditions, des techniques et des expressions culturelles de l’espace de l’OCI.
En outre, Mme El Bouabdellaoui a insisté sur le rôle essentiel de l’artisanat dans les économies de ces Etats, en raison de sa contribution au tissu productif et de sa dimension sociale et culturelle, plaidant pour un renforcement de la protection de la propriété intellectuelle des produits d’artisanat authentiques afin de lutter contre la concurrence déloyale et préserver leur originalité.
Par ailleurs, elle a souligné que cette édition coïncide avec l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 au Maroc, offrant une opportunité de mettre en lumière l’importance de l’artisanat dans les pays africains membres de l’OCI et de promouvoir les échanges culturels au sein de l’Organisation.
De son côté, Ahmed Maoukil, représentant du ministère de l’Industrie et du Commerce, a souligné que ce rendez-vous constitue avant tout un pont culturel et civilisationnel à même de refléter la profondeur des liens communs qui unissent les peuples au sein de l’espace islamique, tout en mettant en lumière le potentiel culturel considérable dont regorgent ces pays.
Le Maroc, fort d’un héritage culturel et civilisationnel pluriséculaire, est animé par une conviction profonde quant à l’importance de renforcer les relations de coopération avec les Etats membres de l’OCI, dans une logique de partenariat gagnant-gagnant, parallèlement au développement des échanges culturels, a-t-il fait valoir.
M. Maoukil a également rappelé que Sa Majesté le Roi Mohammed VI accorde un intérêt particulier à la valorisation du patrimoine culturel immatériel, érigé en pilier fondamental de la préservation de l’identité nationale.
Dans cette perspective, il a noté que ce salon permet de transformer le savoir-faire artisanal et les produits exposés en un véritable levier de développement, capable de stimuler le commerce intra-OCI et de renforcer le rapprochement entre les peuples musulmans, à travers la conclusion de partenariats mutuellement bénéfiques.
Pour sa part, le directeur général de l’Atelier Vita, Imad Benjelloun, a précisé que le salon, qui s’étend sur une superficie avoisinant 3.000 m², réunit 70 exposants représentant 14 pays.
Il offre aux visiteurs, Marocains comme étrangers, une occasion privilégiée de découvrir la diversité et la richesse des produits issus de ces pays, a relevé M. Benjelloun.
Parallèlement, a-t-il soutenu, le programme de cette manifestation est ponctué par une série d’ateliers professionnels et d’activités culturelles, contribuant à la valorisation du savoir-faire et au renforcement des échanges.
Cette cérémonie a été rehaussée par la présence du directeur chargé de la gestion de l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif (BMAQ), Mohamed Salem Echarkaoui, qui a fait savoir que la participation de l’Agence, relevant du Comité Al-Qods, issu de l’OCI, à ce salon coïncide avec la décision, annoncée jeudi dernier à Rabat, de placer le plan d’action 2026 sous le signe de “la dynamisation de l’économie palestinienne comme levier du développement et de la stabilité sociale”.
“Cette orientation procède de notre conviction profonde quant à l’importance de préserver les moyens d’une vie décente pour les Palestiniens, notamment dans les secteurs du commerce, du tourisme et des services”, a-t-il dit, réaffirmant l’engagement de l’Agence dans la mise en œuvre des dispositions du protocole de coopération signé avec le CIDC le 29 septembre 2021.
M. Echarkaoui a indiqué qu’au cours de l’année 2025, l’Agence BMAQ a poursuivi, en exécution des Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, les efforts en faveur de la ville d’Al-Qods et de ses habitants palestiniens, ainsi que de leurs institutions, précisant que près de 66 projets, de tailles diverses, ont été mis en œuvre à Al-Qods et dans la bande de Gaza, pour un budget global de 8 millions de dollars américains.
D’après lui, l’Agence entend, en 2026, placer le secteur du commerce au cœur de son action, en renforçant son rôle en tant que levier de développement et de stabilité, à travers la promotion de la marque “Made in & Made for Palestine”, destinée à faciliter l’accès des produits palestiniens aux marchés.
Cette initiative s’appuiera notamment sur la plateforme “Dlala” de marketing social et solidaire, en partenariat avec plusieurs départements gouvernementaux, des chambres professionnelles marocaines concernées, ainsi que la Chambre de commerce et d’industrie arabe d’Al-Qods.
Ont notamment pris part à cette session inaugurale, le directeur général du Centre de Recherches sur l’Histoire, l’Art et la Culture islamiques (IRCICA), Mahmud Erol Kiliç, le directeur des partenariats stratégiques à l’Agence Côte d’Ivoire export, Jean Gosse, et le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie arabe d’Al-Qods, Louay Al Husseini.
LR/MAP
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