Jeunesse marocaine : La révolution du Roi et des jeunes

Jeunesse marocaine : La révolution du Roi et des jeunes

Une place aux jeunes. Ceux-là même qui constituent pour Sa Majesté le Roi «la vraie richesse du pays» et auxquels le Souverain voue «une bienveillante sollicitude», mais auxquels le progrès enregistré au Maroc ne profite pas…

Ces jeunes sont, aujourd’hui, un centre d’intérêt et devront être sérieusement et volontairement impliqués dans  «une nouvelle révolution où nous continuerons à relever les défis de construction d’un Maroc moderne, pour donner leur place légitime et méritée aux Marocains, notamment aux jeunes…», comme relevé par Sa Majesté, dans son Discours du 20 août 2018, dans ce que le Souverain a qualifié de «nouvelle révolution» dans laquelle le Maroc est entré de plain-pied.

Un appel royal qui insiste sur  la nécessité de placer les questions de la jeunesse au cœur du nouveau modèle de développement et sur l’élaboration d’une stratégie intégrée dédiée aux jeunes et qui permettrait de définir les moyens de promouvoir efficacement leur condition.

En effet, un jeune ne peut être appelé à jouer son rôle et à remplir son devoir sans avoir préalablement bénéficié des opportunités et des qualifications nécessaires.

A ce jeune, notait le Souverain, il faut «offrir du concret, particulièrement en termes d’enseignement, d’emploi, de santé et dans bien d’autres domaines. A ce jeune, nous devons donner espoir et confiance en son avenir».

En fait, l’insertion socioprofessionnelle n’est pas un privilège accordé aux jeunes. Car, chaque citoyen, quel que soit le milieu dont il est issu, a droit aux mêmes opportunités et aux mêmes chances d’accès, à un enseignement de qualité et à un emploi digne. «C’est pourquoi le taux de chômage des jeunes, qui reste élevé, est pour Moi un vrai sujet de consternation», a souligné Sa Majesté.

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Et le Souverain de faire remarquer qu’il est inconcevable «… qu’un jeune sur quatre soit au chômage, en dépit du niveau de croissance économique atteint globalement par le Maroc. Ces chiffres sont plus dramatiques en milieu urbain».

Malgré les efforts déployés en termes de chantiers économiques et de programmes sociaux, les résultats obtenus restent en-deçà des ambitions.

Emploi des jeunes, la galère…

Face à cet état de choses, le Souverain a, encore une fois, attiré l’attention sur la question de l’emploi des jeunes, notamment par rapport à son articulation au Système de l’Education et de la Formation.

Sa Majesté a précisé, dans ce sens, qu’il n’y a plus lieu d’accepter que le système éducatif fonctionne «comme une machine à fabriquer des légions de chômeurs», surtout dans certaines filières universitaires dont les diplômés peinent énormément à intégrer le marché de l’emploi. Ce gaspillage manifeste du potentiel des jeunes et des ressources publiques entrave les dynamiques de développement et affecte les conditions de vie de nombreux Marocains.

Paradoxalement, dans le même temps, bon nombre d’investisseurs et d’entreprises trouvent des difficultés à dénicher, dans certaines professions et spécialités, les compétences et les profils qu’ils recherchent.

Par ailleurs, lorsqu’un grand nombre de jeunes, notamment parmi les hauts diplômés des branches scientifiques et techniques, pensent émigrer, ils ne sont pas uniquement motivés par les incitations alléchantes de la vie à l’étranger. Ils envisagent cette éventualité aussi parce qu’ils manquent dans leur propre pays d’un climat et de conditions favorables à la vie active, à la promotion professionnelle, à l’innovation et à la recherche scientifique. Ce sont généralement les mêmes raisons qui dissuadent un certain nombre d’étudiants marocains de rentrer travailler au pays, au terme de leur formation à l’étranger.

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Une action concrète

Pour agir concrètement et faire face à cette situation, il est nécessaire de lancer une réflexion sérieuse et responsable sur cette question, pour que soient créés un climat attractif et des conditions idéales qui inciteront ces compétences à s’installer et travailler au Maroc.

En interne, comme tout passe par une meilleure adéquation entre formation et emploi ainsi qu’une réduction du chômage afin de remédier au problème, gouvernement et acteurs concernés ont été appelés à prendre une série de mesures visant des objectifs concrets, précis et en mesure de garantir une réelle sortie de crise.

Il s’agit tout d’abord d’entreprendre une refonte globale des mécanismes et des programmes d’appui public à l’emploi des jeunes, de donner la priorité aux spécialités qui permettent de trouver un emploi et de revoir en profondeur les spécialités de la Formation professionnelle

Il sera question aussi de mettre en place des mécanismes pratiques incitant les jeunes à créer des PME dans leurs domaines de spécialité et d’appuyer l’auto-emploi; en plus de l’instauration de mécanismes permettant d’intégrer une partie du secteur informel dans le secteur formel. Et, enfin, de  mettre en place un programme obligatoire visant la mise à niveau des étudiants et des stagiaires en langues étrangères.

Les questions de la jeunesse ne se limitent pas au seul domaine de la formation et de l’emploi. Elles recouvrent également d’autres champs conceptuels, comme l’ouverture d’esprit, l’épanouissement intellectuel et le bien-être physique.

HD

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