Qui souffle sur les braises ?

Qui souffle sur les braises ?

Le PJD est dans tous ses états. Abdelilah Benkirane n’a pas avalé le fait qu’il a été écarté de la primature et sa grogne est à tous les niveaux, précise-t-on. La Jeunesse PJDiste (Chababia), elle, réclame haut et fort une réunion exceptionnelle du Conseil national (CN) pour inviter Saâd-Eddine El Othmani à rendre des comptes sur sa gestion des concertations concernant la formation du nouveau gouvernement; et, surtout, de s’expliquer sur le fait qu’il a, selon cette Jeunesse, tourné le dos aux conditions exigées par Abdelilah Benkirane.

Les demandes pour la réunion du Conseil national, parlement du PJD, fusent, pour arriver à 90 signatures, soit le tiers des membres du CN du parti,  comme l’exige le règlement intérieur (art. 28) du PJD. Les dirigeants de ce dernier se cachent derrière la Jeunesse du parti pour soutenir la demande de la session extraordinaire du Conseil national.

Aftati revient sur la scène

Rien n’est épargné dans ce sens et, pour obtenir gain de cause, le Secrétaire général, Abdelilah Benkirane aurait, selon une source du parti, répété avec la Chababia le slogan «Achaâb youridou iskate attahakoum». Le dirigeant PJDiste et ancien député, Abdelaziz Aftati, réputé pour ses sorties médiatiques fracassantes, n’a pas dérogé à la règle. Il est revenu sur le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani en le qualifiant de gouvernement «n’ayant pas de relation avec la Constitution» et en soutenant que c’est l’Etat profond  «Addawla Al Amika» qui a généré ce gouvernement. Aftati est allé encore plus loin dans ses propos en lançant un appel aux jeunes du parti à faire face à l’Etat profond.

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El Othmani s’explique

Face à cette campagne de dénigrement, le chef de gouvernement multiplie les rencontres avec les membres du Bureau du groupe PJD à la Chambre des représentants. Il a dû supporter, tant bien que mal, des critiques de toutes sortes sur sa gestion des concertations pour la formation de son gouvernement. Il a surtout cherché à tranquilliser, expliquant les tenants et les aboutissants de la situation et promettant, en vue de temporiser les ardeurs des grands, ainsi que la fougue de la Chababia du Parti, qu’il veillerait à poursuivre les réformes entreprises par Abdelilah Benkirane. Entre autres, la réforme de la Caisse de compensation. Mais le nouveau chef de la primature a, semble-t-il, du mal à obtenir approbation et soutien à son gouvernement.

Participera, ne participera pas…

Au sein du PJD, les avis étaient partagés sur la présence ou non de Benkirane à la séance de vote du programme du gouvernement. Cette question a été résolue mercredi 12 avril avec sa démission du Parlement que le parti a expliquée par une incompatibilité avec sa désignation comme chef de Gouvernement, même s’il ne l’est plus. Le PJD parle de «Tas’hih al wadîya al quanouniya»/corriger la situation sur le plan légal, mais le fait de ne pas vouloir se retrouver député devant un président du Parlement de l’USFP est un argument plus plausible.

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Pendant ce temps, quelque part, on souffle sur les braises. Aftati, lui, est revenu sur la scène. Le PJD, a-t-il dit, a été victime d’une campagne de pression de la part de l’Etat profond.

Mohammed Nafaa

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