Pour le Maroc, la date fatidique, c’est juin prochain !

Omar Dkhill, président de la commission de la justice et de la législation à la Chambre des conseillers

Omar Dkhill

La discussion, ce 25 avril 2013 au sein de la commission de la justice, de la législation et des droits de l’homme, à la Chambre des conseillers, est la continuité du débat qui a eu lieu à la première Chambre sur le même sujet, à savoir le projet de loi 145-12 relatif à la lutte contre le blanchiment d’argent qui comporte seulement deux volets, devant être adaptées aux lois internationales.

Où est classé le Maroc, s’agissant de ce projet de loi?

Le Maroc se situe dans une zone de turbulence, la zone franchement en gris foncé des pays qui n’ont pas encore adopté ce projet de lutte contre le blanchiment d’argent.

Et si ce projet n’est pas adopté avant fin juin 2013?

Il n’est pas dans l’intérêt du Maroc de ne pas adopter ce projet de loi avant fin juin 2013. Son économie nationale en souffrirait à coup sûr.

Quel est le but de l’adoption de ce projet de loi avant la date fatidique de juin 2013?

C’est hisser le Maroc de la zone grise aux premières places, aux côtés des pays leaders en matière de démocratie, espérant que notre pays fasse des avancées démocratiques notoires qui amélioreraient son image et sa crédibilité.

Avez-vous cherché à tranquilliser les citoyens qui auraient peur, une fois ce projet de loi adopté et mis en œuvre, de déposer leur argent dans les banques?

Vous savez, quand il y a une certaine clarté dans les transactions financières ou commerciales, il n’y a rien à craindre. Si quelqu’un ou une entreprise quelconque a des entrées mensuelles d’argent de vingt millions et qu’en une seule journée, il enregistre une entrée de cent millions, cela prête à confusion. Il faut voir d’où ça vient et c’est tout à fait logique.

Quel est le but de ces demandes de renseignements, suivis d’analyses et d’enquêtes?

Il n’y a pas lieu de craindre, à mon avis, cette initiative parce que, ce qui est en fait visé, c’est la maîtrise de cet argent, car nombre d’opérations terroristes bénéficient de cet argent dont on ne connaît guère l’origine. Aussi, le Maroc a-t-il décidé de s’impliquer dans cette lutte contre le blanchement d’argent pour mettre fin à cet argent qui circule ici et là et qui a certainement un impact négatif sur notre économie nationale et, du coup, sur l’image et la crédibilité du Maroc, principalement auprès des pays qui ont adhéré à ce processus.

Quand est-il prévu d’examiner ce projet de loi sur le blanchiment d’argent en session plénière à la Chambre des conseillers?

En ce qui nous concerne, le rapport de la commission de la justice, de la législation et des droits de l’homme sera fin prêt cette semaine (30 avril 2013). Pour ce qui est de la session plénière, c’est du ressort du bureau de la Chambre des conseillers qui ne tardera pas à en fixer la date de la réunion. Nous n’avons plus droit au retard et nous ne sommes plus loin de juin prochain.

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