Lahcen Daoudi : Nous ne valorisons pas assez notre richesse immatérielle

Lahcen Daoudi ministre Enseignement

Entretien avec Lahcen Daoudi, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres

Pourquoi ce workshop, aujourd’hui?

Cet atelier réunit les responsables d’INTEL Corporation et les décideurs au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres et des universités, pour voir dans quelle mesure nous pouvons renforcer davantage l’utilisation des technologies de l’information au sein de l’université marocaine. Il s’agit d’intégrer encore l’étudiant marocain dans la mondialisation.

Avec quelles variables?

Deux variables fondamentales, à savoir l’anglais et les technologies de l’information, si l’on veut que le Maroc occupe une place nouvelle sur l’échiquier international et s’ouvre une porte sur l’Afrique.

Vous parlez de produire les technologies avec les moyens de bord. Doit-on comprendre que le budget ne répond pas aux besoins?

Le problème, ce ne sont pas les moyens de bord. Le problème des techniques de l’infraction, c’est d’abord un problème de capital humain. Je pense que celui-ci, au Maroc, est très disponible. Donc, il s’agit plutôt de valoriser notre capital humain et de donner à l’université les moyens d’intégrer la mondialisation.

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Disposez-vous d’autres moyens pour réaliser votre projet?

Nous sommes en train d’introduire de nouveaux moyens. Il y a beaucoup de multinationales qui s’intéressent à l’université marocaine et apportent leurs moyens. Je pense qu’aujourd’hui, on ne peut se plaindre du manque de moyens. Nous sommes là pour les collecter parce qu’en les collectant, nous serons forts. Avant, c’était quelque peu disparate, mais l’intégration de ces technologies va permettre de faire remonter à la surface tous ceux qui travaillent en la matière.

Volet investissement?

Le volet investissement, ce sont les appels à projets. Nous allons introduire au niveau de toutes les universités le wifi à haut débit.

Et les problèmes qui se posent alors?

Le vrai problème est que l’étudiant boursier ait à sa portée une «machine» et un Ipad. Nous sommes en train de chercher les meilleurs moyens de financer des Ipad pour tous les étudiants boursiers qui sont au nombre de 270.000.

Quel est le défi?

C’est un Ipad pour chaque étudiant. Et, une fois que nous disposerons du wifi à l’université, il faudra en profiter. Il faut donc créer ce lien entre ces gros investissements et l’étudiant. Ce lien, c’est assurément la machine.

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Vous avez parlé d’instaurer prochainement le Prix Fatima Al Fihria. Comment et quel agenda?

C’est un Prix qui va d’abord faire mieux connaître la femme marocaine. La première université au monde a été construite par une femme au 9ème siècle. Ce n’est donc pas normal qu’elle ne soit pas connue à l’international. C’est ce qu’on appelle, à juste raison d’ailleurs, le capital immatériel.

Défaut et déficit de communication?

Absolument. Il faut remarquer que nous ne valorisons pas suffisamment le capital immatériel dont nous disposons. Nous sommes très riches, mais nous ne valorisons pas notre richesse.

Le récent discours royal a évoqué ce capital immatériel.

Je crois que, justement après le discours royal, il faudrait absolument faire remonter tout ce qui est immatériel pour le montrer fièrement au monde.

Avez-vous commencé à travailler dans ce sens?

Nous faisons les premiers pas. Il y a des études à réaliser au niveau des textes qui seront traduits dans toutes les langues. Après, nous procéderons à la création de la Fondation Fatima Al Fihria.

Propos recueillis par Mohammed Nafaa

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