
Le Maroc occupe une position bien particulière dans les dynamiques et l’avenir de la coopération entre l’Europe et l’Afrique, a affirmé vendredi l’écrivain et philosophe français Jacques Attali.
M. Attali, qui donnait la leçon inaugurale des 10èmes Rencontres géopolitiques de Trouville (nord de la France) où le Maroc est l’invité d’honneur, a plaidé pour “des dynamiques de coopération entre l’Europe et l’Afrique dans l’intérêt de tout le monde”.
“Pour l’Europe, l’altruisme ici est plus qu’intéressé : nous avons intérêt au succès de l’Afrique et c’est là que le Maroc occupe une position bien particulière”, a-t-il soutenu.
A cet égard, il a fait part de son admiration envers le Royaume pour sa gestion de certains dossiers comme la crise de Covid-19, soulignant que face à la pandémie, “le Maroc s’est démarqué par rapport à de nombreux autres pays par sa capacité à saisir toutes les opportunités en faveur d’une mobilisation réussie de la population”.
Relevant les atouts exceptionnels qui font la singularité et la force du modèle marocain, M. Attali a cité sa position géographique, son potentiel écologique que représente son réservoir en énergies renouvelables, son identité enracinée et sa stabilité institutionnelle.
Il a dans le même contexte appelé Européens et Africains à se tourner vers la construction de projets d’avenir, en mettant à contribution la présence réciproque de diasporas africaines et européenne.
L’ouverture de la 10ème édition des Rencontres géopolitiques de Trouville s’etait déroulée en présence notamment de l’ambassadeure du Royaume à Paris, Samira Sitail, du ministre français chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, la maire de Trouville-sur-Mer, Sylvie de Gaetano, d’élus, d’universitaires et de chercheurs de divers horizons.
Le fondateur de l’évènement, Frédéric Encel, a relevé que le Maroc a été choisi comme invité d’honneur de l’édition 2025 “parce qu’il s’agit d’un pays qui monte objectivement en puissance”.
“Le Royaume est un Etat ami, francophone et très proche de la France qui apporte son soutien à la pleine souveraineté du Royaume sur son Sahara”, a-t-il ajouté devant une salle archicomble.
Trois jours durant, l’état des lieux de la coopération franco-africaine et les perspectives des relations qu’entretient Paris avec le continent feront l’objet d’une série de contributions présentées par des experts, des diplomates, des académiciens et des historiens.
“Les femmes d’Afrique, les femmes de France”, “Penser la guerre et la paix dans les Afriques”, “Culture, mémoire et francophonie en partage” et “le terrorisme, un fléau commun”, figurent, entre autres, parmi les principaux axes de réflexion.
Lancé en 2016 par le géopolitologue et essayiste Frédéric Encel, ce rendez-vous annuel se propose d’offrir un espace d’échanges citoyens et de partage d’idées sur les grands enjeux qui façonnent le monde actuel.
LR/MAP