Salon Maghrébin du livre 2018 : Des débats de grande qualité

Salon Maghrébin du livre 2018 : Des débats de grande qualité

Débat sur l’influence croisée des littératures Maghreb-Machrek

Salon Maghrébin du livre 2018 : Des débats de grande qualité

Débat autour du livre «La Chine et nous, répondre au second dépassement»

La deuxième édition du Salon maghrébin du livre a donné lieu à des débats enrichissants. Dans ce cadre, une trentaine de tables rondes ont été organisées.

Traitant de divers sujets d’actualité, les tables rondes ayant accompagné le Salon maghrébin du livre à Oujda ont été animées par des intellectuels venus de divers pays du Maghreb, d’Afrique et d’Europe. Divers sujets ont été traités dans le cadre des rencontres ayant accompagné le Salon. Les thématiques choisies étaient aussi riches que variées. Parmi-elles, «Ecrire et créer l’Afrique», «Edition et patrimoine amazigh», et «Maghreb-Machrek, regards croisés».

Promouvoir la littérature africaine

Concernant le thème «Ecrire et créer l’Afrique» qui a fait l’objet d’une table ronde, vendredi 19 octobre 2018, les intervenants ont estimé que la rareté du lectorat pèse lourdement sur la chaîne du livre, aussi bien au Maroc que dans les autres pays africains. Ils ont relevé que les écrivains sont rattrapés par les conditions du marché de l’édition et du livre, ainsi que par la réalité économique, lesquelles font que les citoyens consacrent peu de temps à la lecture, outre le fait qu’ils n’ont pas assez de moyens pour se procurer des livres en permanence. Dans ce sens, l’écrivaine Naima Lahbil Tagemouati a rappelé que, d’après les chiffres publiés en 2011 par le Haut-commissariat au Plan, le citoyen marocain ne consacre en moyenne que deux minutes par jour à la lecture. Elle a déploré, à l’occasion de cette table ronde, le fait qu’au Maroc, «on n’a pas de lecteurs, ni de marché et tout cela pèse sur toute la chaîne du livre, à savoir la traduction, les éditeurs et la communication».

Le but de cette rencontre était  de mener une réflexion objective sur la littérature africaine et d’apporter des éléments permettant de favoriser l’essor d’une littérature qui s’ouvre au monde, tout en étant ancrée dans le continent.

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Edition et patrimoine amazigh

S’agissant de la table ronde, organisée le même jour au théâtre Mohammed VI, sous le thème «Edition et patrimoine amazigh», les participants ont mis en avant les efforts déployés en matière de préservation et de valorisation du patrimoine matériel et immatériel de la culture amazighe. Ils ont également souligné que la culture marocaine se caractérise, dans son ensemble, par une richesse et une diversité notables, dont la valeur des expressions témoigne du poids et de l’importance du capital immatériel qu’elle représente dans la production symbolique marocaine. A cette occasion, trois livres réalisés par l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) ont été présentés à l’auditoire. Il s’agit des ouvrages «Culture immatérielle du Maroc: expressions artistiques amazighes», «Arts et architecture amazighs du Maroc» et «Maroc, regards en perspective».

Maghreb-Machrek, regards croisés

Enfin, une troisième table ronde a été organisée, le 19 octobre 2018, dans le cadre des travaux de la deuxième édition du Salon maghrébin du livre à Oujda. Tenue sous le thème «Maghreb-Machrek, regards croisés», cette rencontre, qui s’est déroulée au théâtre Mohammed VI, s’est intéressée à l’influence croisée entre les littératures du Maghreb et de l’Orient arabes. A cette occasion, le romancier tunisien, Habib Salmi, s’est interrogé sur la pertinence de la question en faisant remarquer que la production littéraire des deux régions est faite en langue arabe. Il a relevé que la langue littéraire arabe a connu bien des changements.

Revenant sur le sujet du débat, l’écrivain et poète marocain, Mohamed Al Achaâri, a affirmé que les littératures du Maghreb et du Machrek connaissent une influence réciproque qui va en grandissant, grâce aux échanges culturels, à la généralisation des nouveaux moyens de communication et à l’essor de la production littéraire dans le monde arabe.

Fathallah Oualalou présente «La Chine et nous…»

La deuxième journée du Salon maghrébin du livre 2018 a été marquée par la présentation du livre «La Chine et nous, répondre au second dépassement», de son auteur Fathallah Oualalou. Dans son intervention, l’auteur, qui a occupé plusieurs postes de responsabilité, dont celui de ministre de l’Economie et des Finances, a insisté sur la nécessité pour le Maroc, comme pour tous les pays de l’espace euro-méditerranéen, de comprendre les ressorts du processus d’émergence de la Chine en tant que nouvelle puissance mondiale et la stratégie de long terme qu’elle a adoptée pour occuper ce rang. En guise de conclusion, Fathallah Oualalou a réitéré sa conviction profonde que «le Maroc dispose de nombreux atouts qui lui permettent de s’affirmer davantage au niveau mondial, surtout grâce à la situation géographique et maritime privilégiée du Royaume», a-t-il expliqué.

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Rappelons que l’ouvrage «La Chine et nous, répondre au second dépassement», de l’ancien ministre Fathallah Oualalou, a valu à son auteur d’être primé en août 2018, à l’occasion de la tenue de la 25ème  édition du Salon international du livre de Pékin. Le Maroc, était l’invité d’honneur de ce Salon.  

Plusieurs autres tables rondes ont été organisées durant la deuxième journée du Salon d’Oujda, dont: «Repenser l’universel»,  «Les jeunes, repères et attentes», et «Migration et mondialisation».

ML & SB

Joindre l’utile à l’agréable

Parallèlement aux activités liées aux livres, une exposition sous le thème «Les chemins du sacré» a été organisée en début de soirée du vendredi 19 octobre 2018, à la galerie d’art Moulay El Hassan à Oujda. Pour Azeddine Abdelouahabi, commissaire de cette exposition, cette dernière, qui se poursuit jusqu’au 19 novembre prochain, «se propose d’interroger l’idée du sacré au Maroc». Et d’ajouter: «Les chemins du sacré», offre un éclairage sur les échanges complexes entre l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du Nord et permet de découvrir la singularité avec laquelle le sacré se manifeste depuis l’ère préhistorique dans la région».

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