Richesse globale du Maroc : Ce que révèle l’étude du CESE et de BAM

Richesse globale du Maroc : Ce que révèle l’étude du CESE et de BAM

Conformément aux orientations de SM le Roi Mohammed VI, contenues dans le Discours du Trône du 30 juillet 2014, le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) et Bank Al-Maghrib (BAM) ont réalisé une étude conjointe sur la richesse globale au Maroc. Objectif: mesurer la valeur et l’évolution de la richesse globale du Maroc.

Selon cette étude, la valeur de la richesse globale du Maroc a plus que doublé entre 1999 et 2013, passant de 5.904 MMDH à pas moins de 12.833 MMDH, soit une progression moyenne annuelle de 5%. Selon le CESE et BAM, le  capital immatériel constitue la principale composante de la richesse globale du Maroc, avec une part moyenne de 73%. L’étude relève par ailleurs que l’Epargne Nette Ajustée (ENA) se situe, en moyenne et en l’espace de 14 ans (1999-2013),  à 17,4% du Produit National Brut (PNB). Ce qui confirme que «le Royaume est sur un sentier de croissance durable», souligne-t-elle.

Bond en avant de l’économie nationale

Imputant l’amélioration de la richesse globale du Royaume aux efforts menés dans les différents domaines, l’étude fait observer que l’économie nationale a franchi un nouveau palier de croissance et que le revenu par habitant a presque doublé, grâce notamment aux politiques sectorielles menées, aux chantiers d’infrastructures réalisés et à la politique de soutien au pouvoir d’achat. Ces politiques, comme souligné par le CESE et BAM, ont été pour beaucoup dans la réduction du taux de pauvreté de 15,3% à 4,2% et du taux d’analphabétisme de 48% à 32%. La réduction de ces deux phénomènes ont également été, selon l’étude, le résultat de la mise en place d’une politique visant la généralisation de l’enseignement primaire, de la réduction du déficit en logements et des plans mis en place pour permettre le raccordement des zones rurales à l’eau, l’électricité et l’eau potable.

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Pourtant, des insuffisances persistent

Dans un souci de neutralité, le Conseil Economique Social et Environnemental et Bank Al Maghrib tiennent à attirer l’attention sur les quelques dysfonctionnements et lacunes à rattraper par les pouvoirs publics, notamment la lutte contre le chômage et la réduction des inégalités sociales et régionales qui, selon nombre d’analystes économiques et spécialistes des questions de développement humain et social, persistent dans le Royaume, entravant ainsi la bonne marche de développement du pays.

Enfin, l’étude fait un certain nombre de recommandations visant à permettre une meilleure intégration du capital immatériel dans l’élaboration des politiques publiques. Elle appelle aussi à accélérer la dynamique de création de richesses, avant d’en assurer une répartition équitable entre toutes les composantes de la société marocaine. Ces recommandations portent également sur le renforcement des capacités du capital humain, la consolidation du capital institutionnel, l’élaboration d’un nouveau pacte social, la consolidation du socle commun des valeurs en érigeant la culture en levier de développement pérenne, la transformation structurelle de l’économie  et, enfin, l’inscription du modèle national de développement dans la durabilité.

Grosso modo, l’étude a permis de mettre en évidence le côté rayonnant du Maroc, à travers la mise en avant de l’évolution de la richesse globale du Maroc. Elle a également mis le doigt sur nombre de contradictions et de dysfonctionnements des politiques publiques actuelles, qui doivent servir de base de réflexion et d’actions de la part du gouvernement, l’objectif ultime étant d’asseoir un développement socio-économique durable et profitable à tous.

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Mesurer la richesse globale d’un pays et apprécier la trajectoire du progrès dans le temps sont des questions complexes qui interpellent sur la nécessité d’appréhender les différents aspects du patrimoine d’un pays et de son potentiel de croissance. Plusieurs institutions ont mis au point des méthodes d’évaluation de la richesse globale. L’ONU et l’OCDE sont les premières institutions à avoir développé le concept du capital immatériel.

Mohcine Lourhzal

Calcul de la richesse d’un pays : Des méthodes pas si nouvelles

Selon l’économiste Mehdi Lahlou, les nouvelles méthodes de calcul de la richesse d’un pays ont fait l’objet, depuis plusieurs années, de longues discussions de la part d’éminents chercheurs à travers le monde. La même source rappelle que la science économique a clairement établi que la richesse d’un pays inclut, forcément, aussi bien les richesses matérielles qu’immatérielles. Ce point de vue est partagé par un grand nombre de chercheurs qui se sont intéressés à la question de la richesse globale d’un pays. Selon eux, le Royaume dispose d’une richesse non négligeable. Encore faut-il qu’elle soit bien répartie et utilisée à bon escient.

Repères

– 12.833 MMDH: richesse globale du Maroc en 2013.

– 73%: part du capital immatériel dans la richesse globale du Royaume.

– 5%: progression annuelle de la richesse du Maroc en l’espace de 14 ans.

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