Sahara : Les points saillants de la résolution 2494 du Conseil de sécurité

Sahara : Les points saillants de la résolution 2494 du Conseil de sécurité

Sahara : Les points saillants de la résolution 2494 du Conseil de sécurité

C’est la première fois, depuis avril 2018, que le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara (Minurso), est prolongé de douze mois.

Le Conseil de Sécurité (CS) de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a adopté le 30 octobre 2019, la résolution 2494 sur le Sahara, renouvelant le mandat de la Minurso pour douze mois supplémentaires au lieu de six. Treize membres des quinze qui composent l’organe exécutif de l’ONU, ont voté en faveur de cette résolution. Seuls deux pays, l’Afrique du Sud et la Russie se sont abstenus de voter, comme en avril 2018.  La résolution 2494 du CS de l’ONU, a insisté sur les fondements devant permettre la résolution du conflit du Sahara. Dans ce cadre-là, le texte a rappelé la nécessité de parvenir à une solution politique concrète, basée sur un compromis. Ceci suggère que l’ONU n’accepterait aucune proposition allant à l’encontre d’une solution convenue et consensuelle à ce conflit monté de toutes pièces par le Polisario avec le soutien actif de l’Algérie, à l’instar d’une poignée d’autres pays qui croient encore aux thèses séparatistes fallacieuses concernant le Sahara.  

L’ONU salue l’engagement du Maroc

Par ailleurs, le Conseil de sécurité s’est félicité des efforts et de l’engagement du Maroc en vue de parvenir à une solution définitive au différend autour du Sahara. Toutefois, l’organe exécutif de l’ONU a appelé les autres parties concernées par ce dossier à faire preuve d’engagement pour que ce dossier trouve enfin son chemin vers une solution définitive. Ce n’est donc pas anodin si la résolution 2494 sur le Sahara, (adoptée le 30 octobre 2019 par le Conseil de sécurité de l’ONU), a mentionné l’Algérie et la Mauritanie en tant que parties à part entière au conflit sur le Sahara. L’Algérie a même été citée à cinq reprises, trois fois dans le préambule et deux fois dans les différents paragraphes de la résolution 2494 sur le Sahara. 

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Les exactions dans les camps de Tindouf dénoncées

S’agissant du volet relatif aux Droits de l’Homme, la résolution 2494 a salué les mesures et les initiatives prises par le Maroc, et le rôle joué par les Commissions du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) à Laâyoune et Dakhla. L’interaction du Maroc avec les mécanismes du Conseil des droits de l’Homme des Nations-Unies a également été mise en évidence par le Conseil de sécurité de l’ONU. Au grand dam des séparatistes et leurs soutiens, la résolution a fait état de la vive préoccupation du Conseil de sécurité, des souffrances persistantes, endurées par les populations des camps de Tindouf, en Algérie. A ce propos, le CS de l’ONU a réitéré sa demande quant à l’enregistrement et le recensement des populations des camps de Tindouf, tout en soulignant «qu’il convient de déployer des efforts à ce sujet».

Une continuité logique

L’adoption, par le Conseil de sécurité, de la résolution 2494 sur le Sahara est intervenue quelques jours après la présentation du rapport du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres sur la situation  qui y prévaut. Ce rapport datant du 2 octobre 2019, dans lequel Guterres a épinglé les dirigeants du Polisario pour leurs violations graves et systématiques des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf, a énuméré les manifestations, les marches et les sit-in qui se sont multipliés dans les camps de Tindouf, d’avril à juin 2019, en signe de  protestation des populations séquestrées, contre le blocus et les mesures restrictives de la liberté de circulation et de déplacement, imposés par le polisario dans cette prison à ciel ouvert. En outre, le rapport a déploré fermement, le refus continu des responsables du Polisario, de tenir les réunions avec les agents civils et militaires de la Minurso à Rabouni en Algérie, conformément à la pratique établie depuis 1991.

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Enfin, il y a lieu de préciser que le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2494 sur le Sahara, en dépit de l’absence d’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler ayant présenté sa démission en mai 2019, pour «raison de santé». Köhler avait, rappelons-le, supervisé les travaux des deux tables rondes de Genève sur le Sahara, organisées en décembre 2018 et mars 2019. Pour les spécialistes du dossier du Sahara, la nomination du successeur de Köhler, dans les plus brefs délais, permettra de relancer le processus, de relancer les discussions entre les parties concernées par ce dossier, autour des issues possibles à ce conflit. En tout cas, la résolution 2494 sur le Sahara, a exprimé, une nouvelle fois, le plein appui du Conseil de sécurité, aux efforts du Secrétaire général de l’ONU et son prochain Envoyé personnel pour le Sahara. L’organe exécutif des Nations-Unies a noté, à cet égard, que l’ancien Envoyé personnel, Horst Kohler, avait convenu avec le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario de tenir une nouvelle rencontre «selon le même format» que celui des précédentes tables-rondes de Genève I et II.

Mohcine Lourhzal

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