Amourettes | Les retrouvailles autrement au temps du Covid-19

Amourettes | Les retrouvailles autrement au temps du Covid-19

Le moment tant attendu est enfin arrivé. Ils ont pu se tenir main dans la main après plus de trois mois d’éloignement physique. On dit loin des yeux, loin du cœur. Ce n’est pas toujours le cas.

L’entrée en vigueur de la deuxième phase du déconfinement a sonné leurs retrouvailles. Tout au long de la période de confinement qui a duré plus de deux mois, les couples non mariés, vivaient leur idylle et s’efforçaient d’entretenir leur relation à distance, grâce aux nouvelles technologies de communication (Facebook, Whatsapp, Skype…). Ces plateformes de discussions instantanées, ont nettement supplanté les balades en amoureux en bord de mer. 

Depuis le 25 juin 2020, date du démarrage de la phase II du confinement au Maroc, l’amour respire de nouveau. Masqué certes, mais il respire tant bien que mal. Et cela a mis les couples en joie. Sauf que cela a donné lieu à quelques déceptions. En effet, les premiers jours du déconfinement ont été synonymes de désillusions et de déceptions.  

Gérer les retrouvailles

Pour certains couples, le déconfinement a sonné le glas de leur relation. Il s’est révélé comme une prise de conscience, d’un côté ou de l’autre (parfois des deux), et a entraîné une rupture. D’autres ont assisté, impuissants, à la fin de leur relation alors qu’ils étaient si fiers d’avoir surmonté le confinement ensemble.  Et puis, il y a ceux et celles qui avaient bel et bien des rendez-vous galants avec leurs petits copains et copines mais qui ne se sont tout simplement pas pointés, préférant chez eux. Cela peut s’expliquer, comme l’indiquent les psychologues,  par la peur du déconfinement, appelée syndrome de la cabane. Le syndrome de la cabane est une expression utilisée pour désigner la peur sociale ou l’angoisse de sortir de chez soi, en particulier après une période de confinement. C’est un état psychologique entre la nostalgie et l’anxiété extrême, qui pousse les personnes qui en souffrent à prolonger leur isolement.

Et les transformations physiques

Les amoureux qui ont mal vécu le fait d’être éloignés l’un de l’autre, attendaient avec impatience l’occasion de se rencontrer en chair et en os après plus de trois mois de confinement. Mais, la déception était parfois au rendez-vous. Cette déception était notamment liée à la prise et la perte de poids ayant résulté du confinement sanitaire et le manque d’activité physique chez la plupart des Marocains durant cette période. C’est le cas d’Ilham.

Les habitants de Tanger veillent au respect des mesures de prévention

Interrogée par Le Reporter, cette future bachelière, explique qu’elle ne souhaitait pour rien au monde, retrouver son petit ami. Selon elle, celui-ci, s’était mis durant le confinement, au défi d’adopter une vie ponctuée de recettes minceur. «Bon vivant, mon futur mari est habituellement du genre à enchaîner les restos. Pendant le confinement, il s’est mis à consommer des légumes et a diminué drastiquement sa consommation de gras», explique la jeune adolescente. Mais ce qui a vraiment surpris cette dernière a été sa façon de se réfugier dans le sport. «Depuis que le Maroc a décrété l’état d’urgence sanitaire et appelé au respect strict du confinement, mon amoureux s’est mis au cardiotraining et au vélo d’appartement pour se dépenser», ajoute-t-elle d’un air moqueur et surpris. «Imaginez qu’en deux mois seulement, il a complètement fondu», détaille-t-elle. Et notre interlocutrice de préciser que le jour de leur rencontre post-confinement, sa déception a été grande en voyant celui qu’elle qualifie d’amour de sa vie, ressembler à un «squelette ambulant».

Amours masqués…

Si aux yeux de notre amie Ilham, le seul inconvénient de ses retrouvailles avec son prince charmant après deux mois de confinement a été de constater que le physique de son amoureux avait considérablement changé, d’autres tourtereaux se sont mal adaptés aux nouvelles règles et mesures imposés par la pandémie du nouveau Coronavirus (Covid-19).  

C’est le cas de Fouad et de sa fiancée Oumayma. Ces deux adolescents résidant à Fès ont enfin pu goûter aux plaisirs des retrouvailles, quoiqu’elles aient été un peu spéciales pour ne pas dire hors du commun! «Contraints de porter nos masques de protection, obligés à se désinfecter les mains à tout bout de champ, notre première journée passés ensemble s’est déroulée dans un climat étrange, nous qui étions habitués à se tenir la main et à s’enlacer lorsque cela est possible», confie le jeune couple, un sourire timide aux lèvres. Heureusement, ce jeune couple est convaincu que bientôt, la situation reviendra à la normale. Les deux partenaires estiment-même que la crise due à la Covid-19, les a rapprochés émotionnellement. «Bien sûr, il manque le côté physique, mais on sait que ça ne va pas durer toute la vie; on parle beaucoup de nos sentiments. Le reste viendra après (rires…)», se consolent-ils.

Covid-19 | 3.345 nouveaux cas confirmés en 24 heures (Ministère)

Pour empêcher une propagation incontrôlée du nouveau Coronavirus (Covid-19) au Maroc, les autorités ont émis des directives et recommandations strictes. Contrairement à d’autres pays étrangers comme la France, où le port du masque n’est pas obligatoire dans les espaces publics, le port des bavettes est obligatoire, outre l’obligation de respecter une distance de sécurité entre deux personnes (1 mètre minimum) et l’utilisation du gel-hydro-alcoolique.

Dans ce nouveau contexte, les vieilles habitudes de couples doivent changer. Certains le prennent à cœur ouvert, d’autres rechignent à respecter à se soumettre aux nouvelles règles. Quoi qu’il en soit, la situation est celle-ci: Nous sommes tous face à l’une des pires épidémies que le monde ait connues. Pour s’en prémunie, rien de mieux que d’apprendre de vivre avec, en espérant des lendemains meilleurs et que ce maudit virus ne soit plus qu’un lointain et mauvais souvenir.

ML

Reprise de la vie sociale

Gare au relâchement !

Depuis que le Maroc a entamé la phase II du déconfinement, un certain relâchement se fait sentir, notamment parmi les jeunes. Un relâchement qui a tendance à inquiéter ceux qui ont été en première ligne durant cette crise sanitaire, c’est-à-dire les forces de l’ordre et les médecins. Pour le personnel soignant qui a fait preuve d’un sens grand sens de professionnalisme depuis l’apparition du premier cas positif à la Covid-19 Dans le Royaume, il est encore trop tôt pour abandonner les gestes barrières. Même son de cloche du côté des autorités, qui rappellent que même si la situation épidémiologique au niveau national et sous contrôle, il faut encore rester vigilant, et encourager les jeunes à ne pas supprimer le masque, et à maintenir une distance physique d’au moins 1 mètre.

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