Violence : Un fléau

Decapiteur de daech

La violence n’a jamais été banale. Quand bien même ce ne serait qu’un petit enfant qui ferait preuve de violence, cela jetterait l’effroi dans la cellule familiale et un voyant rouge s’allumerait.
La violence s’accompagne toujours de terreur. La terreur qu’exerce l’individu violent et celle que subit sa victime.
Quand on laisse un enfant donner libre cours à sa violence sans le remettre sur le droit chemin, on le prédestine à devenir un adolescent violent, puis un adulte violent.
L’adolescent violent devient le «petit Caïd» du quartier, le hooligan, «la petite terreur de la famille»… Avant d’être «la brute» qui bat sa femme et cogne sur les collègues…
Pire, les responsabilités, si hautes soient-elles, ne changent pas un tempérament. Même si cet adulte violent arrive à se hisser jusque dans les cercles du pouvoir et les sphères de la politique, il ne pourra pas se départir de sa violence. On le retrouve alors, tout «honorable représentant du peuple» qu’il est, jeter des sièges et des cendriers à la tête de ses adversaires politiques, échanger des coups de poing, voire comploter pour faire tabasser ses rivaux, ou même les éliminer physiquement. Les exemples sont légion de par le monde.

La violence intégrée dans la structure mentale d’un individu, c’est aussi ce qui lui permet de décapiter ou de brûler vif, sans état d’âme, un être humain, comme on a vu les jihadistes le faire ces derniers jours.
Le problème avec la violence, c’est qu’elle ne nuit pas qu’à l’individu qui en porte les germes. Elle nuit surtout aux victimes et constitue une menace permanente pour tous les citoyens du monde.
Le fait de se pencher sur le phénomène de la violence, dès l’enfance et à l’école, comme vient de le décider le ministère de l’éducation nationale, est donc une bonne initiative. Reste à savoir quelle en sera l’application sur le terrain et, surtout, si cette initiative aura du souffle.
Il serait impardonnable qu’un tel fléau ne fasse l’objet que d’un simple effet d’annonce.

KB

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La violence dans l’adolescence

Hooligans maroc

«La violence, sous quelque forme qu’elle se manifeste, est un échec», d’après le célèbre écrivain et philosophe français, Jean-Paul Sartre.

Chaque année, la violence dans le monde fait des millions de morts. Elle figure parmi les principales causes de décès. Elle est responsable d’environ 14% des décès chez les hommes et de 7% des décès chez les femmes. Beaucoup d’autres personnes sont blessées ou confrontées à tout un panel de problèmes physiques, sexuels, génésiques ou mentaux. Et, comme une mauvaise herbe, la violence s’étend. Elle prend place dans les sociétés avec une sauvagerie nouvelle qui engendre la peur.
De tout temps, l’adolescence a été associée à la violence. Elle est souvent le mode de communication privilégié de l’adolescent. Lorsque l’enfant devient adolescent, la puberté, la poussée hormonale, l’émergence de nouvelles compétences et de nouvelles envies qui le poussent à devenir plus autonome, ainsi que le besoin qu’il a de se séparer de ses parents participent à l’apparition de nouveaux comportements. A l’adolescence, l’enfant cherche son identité, se découvre. Il s’apprête à quitter le monde de l’enfance pour entrer dans celui des adultes. Il fait alors ce qui lui passe par la tête et par le corps au moment où il en a envie. Il ne sait pas ce qu’il fait ou n’en est pas toujours conscient. Il est incapable, entre deux options différentes, de faire un choix socialement adapté, car il choisit toujours celle qui correspond à son désir, à son envie, à sa pulsion. Il n’entend pas ou refuse d’entendre les exigences sociales.
Toutefois, l’adolescent est facilement influençable. Il vit intensément l’instant présent. Il a du mal à prendre appui sur son expérience antérieure. Il s’inscrit dans un temps discontinu qui ne se conjugue qu’au présent. Il ne connaît ni le passé, ni le futur. Il pose le voile de l’oubli sur ce qu’il a fait. L’angoisse est prépondérante dans les situations de forte tension et favorise le passage à l’acte violent.

Syrie Les djihadistes en difficulté

Facteurs de risque complexes

Aucun facteur n’explique à lui seul pourquoi telle personne et non telle autre a un comportement violent. Les facteurs qui augmentent les risques de violence chez les adolescents sont complexes. Il existe des facteurs de risque au niveau individuel, notamment l’hyperactivité, l’impulsivité, le manque de contrôle du comportement, les problèmes de concentration, les antécédents de comportements agressifs, la consommation précoce d’alcool, de drogues et de tabac, les comportements antisociaux, le manque d’investissement scolaire et l’échec scolaire, la séparation ou le divorce des parents et même l’exposition à la violence au sein de la famille. Aussi trouve-t-on des facteurs de risque dans le cadre des relations avec les proches comme le manque de surveillance et d’encadrement des enfants par les parents, les pratiques disciplinaires parentales dures, laxistes ou incohérentes, le faible niveau d’attachement entre les parents et les enfants, le manque d’intérêt des parents pour les activités des enfants, les abus de substances psychoactives ou délinquance des parents et le faible niveau de revenu familial, ainsi que l’association avec des pairs délinquants. Il existe également des facteurs de risque au sein de la communauté, plus largement de la société, tels que la présence de gangs et l’offre locale d’armes et de drogues illicites, l’absence d’alternatives non violentes pour la résolution des conflits, les fortes inégalités de revenus et les changements sociaux et démographiques rapides.

Les formes de violence

La violence peut prendre plusieurs formes chez les adolescents. D’abord, Il y a la violence contre soi-même qui peut même aller jusqu’au suicide. Le nombre de suicides d’adolescents augmente régulièrement depuis les années 70. Aujourd’hui, ce sont près de 1.000 décès par an, pour 80.000 tentatives. Avec 15% du total des décès, le suicide représente la deuxième cause de mortalité chez les moins de 20 ans derrière les accidents de la circulation et 40% du total des décès de cette classe d’âge. L’adolescent suicidaire a généralement une faible estime de lui-même. Cette auto-dévalorisation se traduit par un sentiment d’infériorité: il s’éprouve comme inutile et sans qualité.
Face à cela, l’ado, s’il n’est pas aidé, s’isole psychologiquement de plus en plus, renforçant ainsi son sentiment d’infériorité et de mise à l’écart du monde réel.
Ensuite, on trouve la violence dans les relations interpersonnelles (parent/enfant, amis…). Ce phénomène se manifeste sous de multiples formes (agression physique, intimidation verbale, menaces, insultes et injures, humiliation). Ce type de violence a pris une nouvelle forme avec l’émergence des nouvelles technologies à l’échelle internationale. Il s’agit du cyber-harcèlement. Ce mot désigne le harcèlement sur internet qui devient de plus en plus fréquent. Ce phénomène touche les adolescents âgés entre 13 et 16 ans, car ce sont eux qui sont présents le plus sur la toile. Internet est leur univers et 40% d’entre eux se disent avoir été victimes un jour de cyber harcèlement. Le problème, c’est qu’il est très difficile d’identifier les harceleurs, puisqu’ils se cachent la plupart du temps derrière des pseudonymes, ce qui rend quasi impossible de les démasquer. En outre, internet est un outil qui permet de tout partager et surtout d’être vu par tout le monde. En effet, il y a juste à cliquer sur un bouton pour que toute l’école soit au courant. Il suffit qu’une rumeur soit lancée pour que l’adolescent chute dans une véritable descente aux enfers.
Enfin, il existe la violence collective des adolescents, comme celle dans les stades: le hooliganisme. C’est le fait de se livrer à des actes criminels pendant les compétitions sportives. Ce phénomène récurrent prend des proportions alarmantes au fil des années. Les compétitions de football dans le monde ont été profondément marquées par ce fléau qui s’est étendu aux gradins, voire en dehors des enceintes sportives et dont les auteurs sont des supporters irresponsables, en majorité des adolescents. Outre les dégâts matériels, la violence dans les stades fait désormais des morts et des blessés.
En raison le caractère multiforme de la violence, il n’y a pas de solution simple ou unique au problème chez les adolescents. Il faut s’y attaquer simultanément, à de multiples niveaux et dans de multiples secteurs de la société.

J’ai peur pour ma scolarité et celle de mes frères !

Anas Hassy

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