Agadir | Le problème de l’interminable file des bateaux qui encombrent le port…

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Le port de pêche d’Agadir souffre actuellement d’un grand encombrement, avec plus d’un millier d’embarcations qui y mouillent, ce qui dépasse de loin sa capacité d’accueil. Une situation dénoncée par les professionnels de la pêche qui demandent l’extension du port.

Le ballet des navires de pêche pélagique recommence dans plusieurs ports du centre et du sud du pays. Au port de pêche d’Agadir, plus de 300 bateaux poursuivent ces jours-ci leur marée dans les pêcheries de cette région.

Le retour à l’activité sardinière est fait d’une manière progressive pour garantir l’apprivoisement des unités industrielles et du marché national. «Beaucoup de bateaux viennent ici pour la saison de pêche pélagique. Ils ont, tous, des licences pour pêcher à Agadir, Sidi Ifni, Tan-Tan et Laayoune», souligne un armateur de la pêche côtière.

Ce professionnel explique que l’augmentation de la demande pour s’ancrer au port de pêche d’Agadir est due à la disponibilité du poisson pélagique dans ce port, contrairement aux autres ports (Sidi Ifni, Tan-Tan et Laayoune) où la ressource a connu une baisse, ajoute notre source.

Reste à souhaiter que les retours ne se fassent pas tous en même temps au port d’Agadir, lance-t-il. Car, dit-il, en ce moment, il n’y a pratiquement plus de places libres qui peuvent être exploitées par les nombreux pêcheurs de ce port.

« Un bateau  qui veut décharger son poisson doit attendre plus longtemps avant qu’un autre termine son débarquement. D’ailleurs, on assiste parfois à une interminable file des bateaux qui attendent leur tour pour le débarquement de leur poisson », raconte notre professionnel.

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Parallèlement à la reprise de l’activité sardinière, près de 300 navires de la pêche hauturière sont contraints de rester à quai -au triangle de pêche- après l’achèvement de la saison d’hiver du poulpe. A ces embarcations s’ajoutent plusieurs autres bateaux hauturiers qui ont été abandonnés par leurs propriétaires. Au total, une vingtaine de vieilles embarcations de pêche hauturière hantent le port et ne sont plus en activité depuis plus d’une quinzaine d’années, selon nos professionnels de la pêche côtière.

Cette situation d’encombrement est également dénoncée par les professionnels de la pêche artisanale. Pour le président de la Confédération nationale de la pêche artisanale, Abdellah Lablihi, le port de pêche d’Agadir souffre d’un grand encombrement, avec plus d’un millier d’embarcations qui y mouillent, ce qui dépasse de loin sa capacité d’accueil, précise le président de la Confédération.

Dans un entretien téléphonique, ce dernier se dit inquiet par la menace que constituent les chalutiers de la pêche côtière pour les barques artisanales. «Actuellement, quelque 300 chalutiers sont amarrés au port. Ils posent un problème sécuritaire pour les barques artisanales. D’ailleurs, il ne passe pas un jour sans qu’une barque ne soit cassée ou noyée par un bateau de la pêche côtière», ajoute notre interlocuteur, lequel indique que 600 barques artisanales opèrent dans ce port.

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De l’avis des professionnels, ce problème d’encombrement est loin d’être nouveau et s’est amplifié au fil des années. «Ce nombre de barques mouillant dans le port provoque une grande pression à l’échelle des services et exige davantage d’efforts pour assurer les services nécessaires aux marins- pêcheurs et aux professionnels», expliquent-ils.

Cela entraîne des frais supplémentaires pour les professionnels, en plus de la gestion de l’encombrement des quais, notamment pour la pêche hauturière et l’accostage des bateaux durant la période d’arrêt biologique, d’après nos professionnels de la pêche.

La solution à ce problème ? Des réunions ont eu lieu pour étudier les différentes pistes de repositionnement du port de pêche d’Agadir. Selon le compte-rendu de ces réunions, deux scénarios ont été retenus pour corriger les anomalies qui pénalisent actuellement le fonctionnement du port d’Agadir. Il s’agit, selon nos sources, d’une réorganisation du port actuel avec un agrandissement vers le nord, ce qui suppose une extension vers la localité d’Anza. Un deuxième scénario porte, lui, sur une réorganisation du port avec une extension vers l’ouest. Ce sont en tout cas les deux pistes qui sont envisagées par le cabinet Cofrepeche Maroc, en sa qualité de sous-traitant de l’étude de faisabilité des options de développement de l’offre portuaire dans la région d’Agadir, conclue entre le groupement français, Artelia Eau et Environnement avec la Banque européenne d’investissement.

Naîma Cherii

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