OTAN : Autant en emporte le Trump

OTAN : Autant en emporte le Trump

Le chantage économique et financier des Etats-Unis -à l’encontre des alliés atlantiques comme du Japon- s’épanouit sous l’administration Nixon. La présidence Reagan suscite de nouveaux malentendus transatlantiques…

Les vives accusations de Trump contre des Européens qui ne dépenseraient pas assez pour leur défense doivent donc d’abord être interprétées comme une technique de négociation qui ne serait pas nouvelle dans la longue histoire des relations transatlantiques. Le rejet par le président américain de toutes les structures ou procédures multilatérales et sa préférence toujours réaffirmée pour le dialogue direct, bilatéral, avec un Etat partenaire, font que certains pensent que l’intention spontanée de Trump serait de mettre fin à l’existence de l’Otan.

Mais il ne pourrait pas parvenir à ses fins sans entrer dans un très dangereux conflit avec «l’Etat profond» américain, avec un appareil militaire industriel qui considère l’Otan comme un élément essentiel de son domaine! Il est donc contraint de «ne pas suivre ses instincts», comme le montre son renoncement au retrait des troupes américaines d’Afghanistan, une promesse de campagne, ou son engagement à respecter l’article 5 du Traité atlantique, le nœud vital, l’expression de la solidarité entre alliés, dans son discours du 6 juillet 2017 à Varsovie.  

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Pendant les années de la guerre froide, l’Otan a globalement assumé sa fonction «stabilisatrice». L’accord conclu le 4 avril 1949 était centré sur un engagement d’assistance entre les douze Etats partenaires d’Amérique du Nord et d’Europe Occidentale; il dissuadait l’agresseur éventuel, l’Union soviétique. Au-delà des clauses du traité, l’alliance a tissé une interdépendance entre les Etats membres et empreint d’une culture commune leurs gouvernants. On peut parler d’une «pacification des rapports entre alliés»: avec l’entrée de l’Allemagne fédérale dans l’alliance, le 9 mai 1955, l’ancien ennemi est réintégré et il s’agit de l’Etat-frontière de l’Occident, celui dont la frontière orientale correspond à la ligne de démarcation avec le «bloc» socialiste. Aujourd’hui, l’Otan semble pour Trump un peu désuète et trop coûteuse.

PZ

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