Migrants subsahariens : Expulsions en Algérie, régularisations au Maroc

Migrants subsahariens : Expulsions en Algérie, régularisations au Maroc

Après le succès, en 2014, de la 1ère phase de régularisation de la situation des migrants subsahariens en situation irrégulière au Maroc, le Royaume, sur instructions du Souverain, a décidé d’entamer la 2ème étape. Pendant ce temps, chez le voisin algérien, la chasse à l’homme noir et sa déportation se poursuivent.

Le Roi Mohammed VI a donné ses instructions pour le lancement de la deuxième phase d’intégration des immigrés résidant illégalement au Maroc. L’annonce du lancement de cette phase, la deuxième du genre depuis 2014, en vue de régulariser la situation de milliers de personnes en séjour irrégulier dans le Royaume, a été faite par la Commission nationale chargée de la régularisation et l’intégration des migrants au Maroc.

Pour une meilleure intégration des immigrés au Maroc

Les membres de cette Commission ont rappelé qu’au cours de ses différentes tournées dans les pays d’Afrique subsaharienne, nombreux ont été les chefs d’Etat qui ont tenu à féliciter le Souverain pour sa politique migratoire visant à garantir une meilleure intégration des immigrés dans le tissu sociétal marocain, surtout ceux issus des pays d’Afrique subsaharienne. La deuxième phase d’intégration au profit des personnes en situation irrégulière résidant au Maroc se déroulera, soulignent les responsables qui chapeauteront cette opération, selon les mêmes conditions et critères qui ont prévalu lors de la première phase, laquelle avait concerné plus de 25.000 personnes en 2014. Quelques temps après le lancement de la première phase de régularisation au profit des immigrés illégaux au Maroc, le Souverain avait affirmé dans son discours du 20 août 2016 que le Royaume fait partie des premiers pays à avoir adopté une politique solidaire au profit des immigrés, surtout les Subsahariens d’entre eux, selon une approche humaine intégrée qui protège leurs droits et préserve leur dignité. Le Souverain avait alors noté avec satisfaction le sens de responsabilité et de bonne conduite dont font preuve les immigrés subsahariens.

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L’annonce du lancement de la deuxième phase de régularisation de la situation des personnes en situation irrégulière au Maroc a été accueillie avec ferveur par plusieurs observateurs. Tous ont estimé que le Maroc a donné une grande leçon en matière de respect des droits de l’Homme. C’est d’ailleurs le même constat dressé par l’ancien ambassadeur américain à Rabat, Edward Gabriel. «Le lancement au Maroc de la deuxième phase d’intégration des personnes en situation irrégulière constitue l’occasion pour la communauté internationale de prendre note du leadership du Roi Mohammed VI», a-t-il estimé. L’ancien ambassadeur américain au Maroc a ajouté que le lancement de la deuxième phase de régularisation de la situation des irréguliers dans le Royaume «est une preuve en matière de respect de la dignité humaine que le monde doit s’évertuer à reproduite».

Il ne fait pas bon être immigré en Algérie

Pendant que le Maroc met tout en œuvre pour que les immigrés clandestins puissent s’intégrer dans la société avec le plus de fluidité possible, le pouvoir algérien continue de mener une véritable opération de refoulement de ses immigrés clandestins et même de ceux résidant en situation régulière sur le territoire algérien.

C’est ainsi qu’au moins 1.400 migrants ont été transportés de force par le pouvoir algérien vers le désert, avant d’être expulsés brutalement du territoire. Des ONG internationales et des associations de défense des droits de l’Homme ont expliqué que les immigrés en question ont été dans des camps de rétention dans le quartier de Zéralda, dans l’ouest d’Alger, avant d’être emmenés à Tamanrasset, dans le désert au sud du pays, pour être par la suite expulsés par vagues. Les ONG qui se sont insurgées contre le traitement inhumain réservé par l’Algérie à des milliers d’immigrés clandestins ont appelé la communauté internationale à se saisir de cette affaire, afin d’obliger le pouvoir algérien à répondre de ces actes odieux. Selon les responsables de l’ONG Euromed-CDC, la chasse à l’immigré subsaharien, menée par le pouvoir algérien depuis le début du mois de décembre 2016, doit cesser immédiatement. Euromed-CDC a saisi cette occasion pour condamner les propos racistes et discriminatoires de certains responsables algériens qui ont justifié la vague d’expulsion des immigrés clandestins par le fait que «les Algériens sont exposés au risque de la propagation du Sida, ainsi que d’autres maladies sexuellement transmissibles à cause de la présence de ces migrants». Selon les organismes de défense des droits de l’Homme, le pouvoir algérien use de ce genre de prétextes pour légitimer sa politique discriminatoire à l’égard des immigrés tous azimuts. On s’en souvient toujours, au lendemain de l’organisation par feu Hassan II de la glorieuse Marche verte en 1975, les autorités algériennes avaient procédé à l’expulsion massive des immigrés marocains qui étaient à l’époque en situation régulière sur le territoire algérien.

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Pourquoi ajouter de l’ignoble à l’ignoble et prétexter cette vague d’expulsions par un souci de prévention de la santé publique? L’histoire a tout simplement démontré qu’en Algérie, il ne fait pas bon être immigré.

Mohcine Lourhzal

HRW met en garde le pouvoir algérien

L’organisation internationale des droits de l’Homme, Human Rights Watch (HRW), a condamné les expulsions sommaires des immigrés clandestins par le pouvoir algérien. Selon Sarah Leah Whitson, directrice Moyen-Orient et Afrique de cette organisation, les responsables algériens ne doivent pas perdre de vue les engagements internationaux de leur pays, particulièrement la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés et son Protocole de 1967. Whitson a sévèrement mis en garde l’Algérie sur toute tentative de violation des droits les plus élémentaires des immigrés, qu’ils soient clandestins ou en situation irrégulière.

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3 Commentaires

  1. C’est la meme politique que celle des Etats Unis et les pays au sud des US. Ils ont meme construit une cloture, je ne vois pas pourquoi l’ambassadeur américain est offusqué. Ce gros titre s’appelle de l’ingérence dans les affaires d’un pays souverain, alors les dirigeants du Maroc vous devez etre différents des dirigeants des pays voisins et de ne pas vous impliquer dans leurs affaires.

  2. Partez au Maroc, ne venez plus en Algérie, on n’a pas les moyens pour accueillir des peuples africains, ils sont aussi agressifs et violents, ne venez plus en Algérie soyez dignes

  3. L Algérie n à pas cessé de cracher son venin sur les plus démunis …. Du mépris.

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