80ème AG de l’ONU | Dossier du Sahara et enjeux stratégiques du Maroc

80ème AG de l’ONU | Dossier du Sahara et enjeux stratégiques du Maroc

Pour la Diplomatie marocaine, la 80ème Assemblée Générale de l’ONU qui accueille au siège de l’Organisation à New York, du 23 au 29 septembre 2025, Chefs d’État et de Gouvernements, diplomates et autre hauts responsables, n’est clairement pas une destination pour promenade de santé.

Il ne s’agit pas non plus pour la délégation du Maroc, conduite par le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, et comptant notamment le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, ainsi que l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’ONU, Omar Hilale, d’y faire de la simple figuration (1 petit discours, 2 petits tours et puis s’en va…).

Il suffit de suivre le fil MAP ou le compte X du ministère des Affaires étrangères (Maroc Diplomatie @ Maroc Diplomatie) pour constater l’intense et ininterrompu Marathon diplomatique entrepris par la délégation marocaine à l’occasion de ce conclave annuel de l’Assemblée Générale de l’ONU, qui réunit les 193 États membres.

Le nombre impressionnant d’activités de la délégation ne se limite pas aux questions d’intérêt strictement national.

Le Maroc est présent en force à toutes les réunions de haut niveau, telles celles relatives à la question palestinienne, à l’immigration… Il y réaffirme ses positions de principe qu’il défend fermement et concrètement, apportant sa pierre à l’édifice dans le cadre de projets de recommandations ou de résolutions.

Et ses concertations BtoB portent sur tous les dossiers qui préoccupent la communauté internationale: la paix et la prévention des conflits,la coopération internationale, le respect de la Souveraineté des États,l’Afrique et la coopération Sud-Sud, la lutte contre le terrorisme, etc. 

Mais une chose est sûre, le dossier du Sahara, première Cause nationale, est en tête de toutes les priorités de la Diplomatie marocaine.

Certes, ce dossier n’est pas une nouvelle priorité, loin s’en faut !

Mais il est incontestablement à un tournant, suite à la dynamique qu’il a connue avec l’appui massif au plan d’autonomie sous souveraineté marocaine, présenté par le Royaume en 2007 et désormais considéré comme seule solution réaliste et durable à ce différend par les deux tiers des États membres de l’ONU, dont 3 membres permanents du Conseil de Sécurité (États-Unis, France, Grande Bretagne).

Les enjeux du Maroc, à l’occasion de cette 80ème Assemblée Générale de l’ONU, sont ainsi –pour plus d’une raison- hautement stratégiques.

Du point de vue du timing, d’abord, le Conseil de Sécurité se réunira ce mois d’octobre pour examiner les derniers développements du dossier du Sahara et voter sa Résolution annuelle sur la question.

Or, tout indique que cette Résolution a de fortes chances de s’écarter du modèle habituel (recommandation d’une «solution politique juste durable et mutuellement acceptable»), pour emprunter une voie plus clairement en faveur du Plan d’autonomie proposé par le Maroc.

Il s’agit, pour la Diplomatie marocaine, de déployer tous ses efforts dans ce sens, en reconfirmant les soutiens déjà acquis et en en gagnant autant que possible de nouveaux.

Expliquer, encore et encore, le bienfondé du Plan d’autonomie et la dynamique qu’il connaît et qui s’est accélérée ces derniers mois… Convaincre… Déjouer les manœuvres… D’où, cette mobilisation non-stop du ministre des Affaires étrangères du Maroc, Nasser Bourita, qui enchaîne les rencontres avec ses homologues et autre personnalités présentes au conclave onusien de New York.

Mais ce n’est pas tout.

L’Assemblée Générale, elle-même, se penche chaque année sur le dossier du Sahara.

Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, lui a comme d’habitude adressé un Rapport à ce sujet. Et le Maroc n’ignore pas que, dans cette Assemblée où chaque État a une voix, sans droit de véto pour quiconque (à l’inverse du Conseil de Sécurité), il est important de s’adresser aux diplomates, un par un, chacun représentant son État, afin de recueillir le maximum de soutiens.

D’autant que le Maroc a un autre enjeu stratégique au sein de l’Assemblée Générale et plus précisément au sein de la 4ème Commission de l’Assemblée Générale, la Commission de décolonisation.

C’est auprès de cette Commission que le Royaume (et bien lui !) avait inscrit le Sahara comme territoire non autonome en 1963, parce qu’à l’époque, il était sous colonisation espagnole.

Or, aujourd’hui, les adversaires du Maroc usent de cette question restée en suspens à la 4ème Commission comme arme contre lui, avec les arguments fallacieux selon lesquels le Sahara est toujours considéré par l’ONU comme territoire non autonome et qu’il est le dernier territoire non décolonisé du continent.

Le désormais urgent combat à mener à l’Assemblée Générale est bien celui-là, l’Assemblée Générale et le Conseil de Sécurité gagneraient à se faciliter mutuellement la tâche, afin qu’en toute logique les organismes onusiens chargés de ce dossier aillent dans le même sens ; et qu’in fine justice soit rendue au Maroc, qui lutte depuis son Indépendance pour le parachèvement de son intégrité territoriale. Pour rappel, la 1ère fois que le Maroc a réclamé son Sahara devant l’ONU, c’était en 1958. L’Algérie n’existait pas -c’était un territoire français acheté aux Ottomans- et le Polisario encore moins !

BA

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