Inondations à Casablanca | Entre réalité et promesses des édiles

Inondations Casablanca

Les Marocains d’ici et d’ailleurs pas contents !!

Les habitants de Casablanca sont en colère et ils le font savoir. Tous appellent les responsables chargés de la gestion de la ville, à remplir leurs engagements envers les contribuables sinon, laisser la place à des personnes plus compétentes et soucieuses du bien-être des citoyens.

Le Reporter a recueilli les témoignages de quelques-uns d’entre eux.

«Rendre opérationnel le principe de la reddition des comptes» 

«Les dernières pluies qu’a connues Casablanca étaient attendues. Depuis le 1er janvier 2021, les services de la météorologie nationale ont multiplié les bulletins d’alerte. Il aurait fallu que les élus et autres responsables de la gestion locale s’activent pour mettre à niveau les réseaux d’assainissement liquide au niveau de la région du Grand Casablanca. Ceci nous aurait évité le calvaire que nous avons vécu au cours des derniers jours. Il est vrai que même dans les pays les plus développés, les intempéries sont à l’origine d’inondations et de dégâts matériels et humains. Il n’en demeure pas moins que de tels scénarios restent très rares et font généralement suite à des pluies beaucoup plus importantes que celles qu’a connues Casablanca en ce début d’année 2021. Malheureusement au Maroc, les précipitations mettent à nu les multiples défaillances de nos élus locaux et responsables territoriaux. Il est temps que cela cesse. À quelques mois des élections régionales et législatives, j’appelle les citoyens en âge de voter, à élire les bons profils, capables de veiller au développement de nos villes, Casablanca à leur tête. Le temps est venu pour rendre pleinement opérationnel le principe de la reddition des comptes». 

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Mourad, salarié du secteur privé 

«Nos élus locaux ne contribuent-ils pas à ternir l’image du Maroc?» 

«C’est avec une grande désolation que j’ai suivi les inondations qui ont submergé Casablanca. Les vidéos massivement partagées sur les réseaux sociaux m’ont laissé sans voix. Cela fait presque une année que je n’ai pas visité le Maroc en raison des restrictions sanitaires mises en place pour endiguer la propagation du nouveau Coronavirus. J’étais convaincu que les grandes villes marocaines se développaient rapidement. En tout cas c’est ce que laissent entendre les déclarations des responsables chargés de la gestion de cette méga métropole. Aujourd’hui avec ce qui s’est passé à Casablanca, je crains fort que la confiance des citoyens dans la parole publique ne soit définitivement perdue. Contrairement à ce qui se dit, 100 millimètres de pluie ne doit pas donner lieu à un scénario catastrophe semblable à celui auquel les Casablancais ont dû faire face. Le Maroc est très apprécié aux Etats-Unis entre autres pays occidentaux. Par leur passivité, nos élus locaux ne contribuent-ils pas à ternir l’image du Royaume, que le Souverain essaie de toutes ses forces de promouvoir auprès des partenaires et investisseurs étrangers? C’est la question que je me pose depuis quelques jours». 

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Tarik, ressortissant marocain résidant aux Etats-Unis

«Je n’ai d’autre choix que de vivre la peur au ventre»

«C’est le même scénario qui se répète chaque fois que Casablanca connaît de fortes précipitations. Je vis, avec mes enfants et mes parents, dans une maison qui menace de s’écrouler à tout moment. Elle représente un grand danger pour ma famille. Les autorités nous demandent de quitter les lieux en attendant d’être relogés. Je veux bien mais, mais faute de mieux, je n’ai d’autre choix que de vivre la peur au ventre. Le Conseil de la ville doit nous trouver des solutions, loin des discours rassurants et optimistes. Les effondrements de maisons à Derb Moulay Cherif risquent de se reproduire à tout moment à l’ancienne médina de Casablanca, au moment où le Conseil de la ville s’enferme dans un silence ahurissant, si ce n’est la publication de communiqués de presse, le moins que l’on puisse dire, platoniques». 

Mounir, menuisier habitant de l’ancienne médina de Casablanca 

ML

 

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