Biden | Le soulagement de la presse américaine et internationale

Biden le soulagement de la presse américaine et internationale

Le soulagement de la presse internationale à l’annonce médiatique de la victoire de Biden sur Trump est une confirmation. Dans son immense majorité la presse américaine -et internationale- déteste Trump, qui le lui a bien rendu. La presse est globalement dans une idéologie progressiste en opposition avec tous les populismes nationaux. Le soulagement est à la hauteur de la peur, une peur pas totalement disparue car Trump a fait mieux que résister.

C’est donc peu dire qu’une partie des journaux américains affichent leur soulagement. Dans un éditorial plein d’emphase, le New York Times salue une «victoire pour Biden, enfin». Maintenant qu’ils ont pu «mesurer le gouffre du nationalisme autocratique, le peuple américain a choisi de reculer». Certes, le décompte des votes «va se poursuivre encore pendant quelques jours», souligne le quotidien new-yorkais, mais les chiffres sont là: «Joe Biden aura bien les voix des 270 grands électeurs nécessaires pour remporter la course à la Maison-Blanche et certainement plus. L’assaut de Donald Trump contre nos institutions et nos valeurs démocratiques va bientôt cesser».

Dès l’annonce de la victoire de Joe Biden, le Boston Globe s’est fendu non pas d’un, mais de deux éditoriaux: le premier s’adressant à Donald Trump et titré, non sans malice: «M. le président vous êtes viré !». Le second consacré à Joe Biden avec ce titre: «Les ténèbres se dissipent». Le premier titre est une allusion au jeu télévisé qui a rendu Trump célèbre, le second montre bien l’approche manichéiste de certains éditorialistes.

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Le Los Angeles Times met, lui, la vice-présidente élue Kamala Harris à l’honneur dans son éditorial et se félicite de cette «vice-présidente à nulle autre pareille». C’est la femme dont tout le monde parle et à qui on promet un avenir encore plus peut être au sommet. Pour le quotidien californien: «Si le plafond de verre que Kamala Harris vient de briser en devenant la première femme élue à la vice-présidence des États-Unis n’est peut-être pas le plus haut de la politique américaine, on n’en est pas loin». Qui plus est, «Kamala Harris se distingue aussi comme la première personne noire et d’origine indienne à accéder à la vice-présidence».

Mais il n’y a pas que la presse américaine à se réjouir.

«Une nouvelle aube pour l’Amérique», affirme le journal britannique «The Independent», soulignant également la réussite de la colistière de Joe Biden, Kamala Harris, première femme à accéder à la vice-présidence. «Joe l’endormi réveille l’Amérique», raille le «Sunday Times» en référence au surnom péjoratif dont, le président américain sortant Donald Trump affublait son rival démocrate pendant la campagne. Le «Sunday Telegraph» reprend pour sa part directement les mots de Joe Biden: «Il est temps que l’Amérique guérisse». Kamala Harris est «une femme forte, symbole du renouveau et redoutée par Trump», renchérit le journal espagnol de centre-droit «El Mundo». Le tabloïd allemand «Bild», tout en saluant la victoire de Joe Biden, choisit aussi de souligner la «sortie sans dignité» de Donald Trump, qui refuse de reconnaître sa défaite et promet de continuer à se battre.

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Même si le président sortant Donald Trump perd l’élection, il aura «réussi à persuader plus de 65 millions d’Américains de le soutenir», s’étonne «The Independant» (NDLR: en fait, ce sont 71 millions qui ont voté Trump). «Même après sa rhétorique incendiaire et raciste, ses tweets enfantins, la réponse catastrophique à la pandémie de Covid-19», sa base électorale lui est «restée majoritairement fidèle». «Les partisans soutiennent fermement leur idole, coronavirus ou non», constate également l’allemand «Frankfurter allgemeine». Le milliardaire américain aura même réussi à renforcer et diversifier la base électorale du parti républicain, affirme le «Belfast Telegraph».

Et les citoyens américains «savaient cette fois parfaitement qui ils soutenaient, […] plus de place pour l’effet de surprise de 2016», souligne le quotidien espagnol «Vanguardia». Pour le quotidien moscovite «Kommersant», ce résultat montre que «l’idéologie du Trumpisme -fusion du nationalisme, du conservatisme social et du populisme- est l’état d’esprit de la moitié de l’Amérique».

Pour finir sur un sourire, en Grande-Bretagne, le quotidien régional «Ayrshire Daily News», implanté dans une région qui accueille l’un des nombreux clubs de golf de Donald Trump, choisit pour sa part une approche purement locale de l’information: «Le propriétaire du club de golf de South Ayrshire perd l’élection 2020», titre-t-il.

Tout change sauf l’humour anglais.

Patrice Zehr

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