UMA : Une session sans surprises

Les ministres des Affaires étrangères de l’UMA se sont rencontrés et concertés à Rabat lors d’une 31ème session dont on ne peut pas dire qu’elle ait fait bouger les lignes.

UMA maroc

Les ministres des AE de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) se sont réunis à Rabat (4-5 mai 2013), dans le cadre de la 31ème session qui intervenait au lendemain de la 48ème réunion du Comité de suivi de l’ensemble régional.
Les travaux de cette rencontre, somme toute sans grande surprise, ont porté notamment sur le processus d’intégration maghrébine et la sécurité, talon d’Achille de la région depuis les événements du Sahel, ainsi que sur la problématique du développement. A cette occasion, les responsables maghrébins ont insisté sur la réalisation d’une intégration économique qui prendrait en compte la complémentarité des potentialités des pays de la région.

Par ailleurs, les diplomates maghrébins, après maintes concertations, sont arrivés à reconnaître la nécessité d’une vision et d’une stratégie maghrébines concernant le dialogue avec l’Union européenne, convaincus de la nécessité de dialoguer avec le partenaire européen en tant qu’entité et non plus de façon individuelle comme cela s’est toujours fait.
Lors de la rencontre de Rabat, les travaux de la 31ème session ont été axés sur la réactivation des mécanismes et institutions à même de faire face aux défis relatifs à la sécurité et au développement, principalement dans ce contexte d’instabilité au Sahel.
Inaugurant les travaux de cette session, le chef de la diplomatie marocaine, Saâd-Eddine El Othmani, a rappelé les efforts du Maroc, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, de consolider l’action maghrébine afin de mettre sur pied un Maghreb fort et solidaire qui consolide et préserve les acquis. Le ministre a en outre appelé à dépasser les différends au profit d’une solidarité, d’une gouvernance et d’une nouvelle approche maghrébine, pour une meilleure exploitation des ressources humaines et naturelles, et à créer les conditions opportunes pour encourager la mise en place de projets intégrés, unifier les douanes, encourager la libre circulation progressive des personnes, des services et des capitaux afin de concrétiser les objectifs de la Charte maghrébine, dans le cadre d’une politique «win-win» et pour la préservation de l’identité maghrébine.

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 Medelci face à la presse

«Les Algériens ont les oreilles ouvertes»

Le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, a été largement interpellé par des médias marocains lors de la conférence de presse tenue au siège du ministère des Affaires étrangères, à l’issue des travaux de la 31ème session des ministres maghrébins des AE. Il a répondu à des questions aussi pertinentes qu’agaçantes.
Il a donc répondu à demi-mots à un journaliste qui lui demandait le pourquoi de l’insistance d’Alger à continuer de fermer ses frontières avec le Maroc. «Les frontières seront ouvertes, incha Allah et ce, suivant la volonté des peuples. C’est un point à l’étude, mais il ne figure pas à l’ordre du jour de cette 31ème session», a-t-il dit.
A une question sur les réserves d’Alger concernant la tenue d’un sommet maghrébin et sur la langue de bois que les peuples ne supportent plus, mais attendent plutôt la vérité, Medelci a esquivé la question: «La langue de bois est parfois utile, mais lorsque nous parlons à des frères, nous parlons un langage de cœur et non de bois».
S’agissant des relations avec le Maroc, le diplomate algérien a estimé «qu’elles connaissent, mois après mois, un changement positif», précisant que «le Maroc et l’Algérie se sont mis d’accord pour détacher l’affaire du Sahara des relations bilatérales et la laisser à l’appréciation de l’ONU. C’est sur cette base que se trouvent les relations bilatérales et nous espérons qu’elles évoluent pour devenir normales».
Sans citer nommément Hamid Chabat, le chef de la diplomatie algérienne, visiblement mal à l’aise, a répondu indirectement aux propos tenus par le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, à l’occasion de la Fête du travail, qui a rappelé le nécessaire retour de Tindouf, terre marocaine, à la mère patrie. «Il faut mettre fin à de pareilles déclarations pour ne pas nous acculer à revenir en arrière», a dit Medelci. Sans décolérer, même s’il donnait l’impression d’avoir les nerfs au frais, le diplomate algérien a ajouté: «Les Algériens ont les oreilles ouvertes». Et de se demander : «Comment entendre certains frères au Maroc parler de choses dont on a fini de parler depuis longtemps sans que nous réagissions?».

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