Handicap mental : sit-in devant le parlement en appel de détresse

Manifestation handicap mental rabat decembre 2014

L’Union Nationale des Associations œuvrant dans le domaine du Handicap Mental (UNAHM) a organisé, dimanche 21 décembre, un sit-in devant le Parlement pour revendiquer les droits des personnes en situation de handicap mental.

Plus de 100 associations venues des quatre coins du Royaume (Oujda, Ouazzane, Jerrada, Casablanca, Rabat, Salé, Meknès, Fès, Tiznit…) ont répondu positivement à l’appel lancé par l’UNAHM qui demande aux décideurs l’amélioration des conditions de vie des enfants à besoins spécifiques. Ces associations dénoncent la marginalisation dont sont victimes 347.000 citoyens marocains en situation de handicap mental, le non-respect de leurs droits universels et la non conscientisation des décideurs et des institutions publiques à cette cause. L’UNAHM a appelé à ce que la question du handicap mental soit placée parmi les «priorités nationales» et a exhorté le gouvernement à consacrer un budget spécial à la scolarisation de ces enfants et à élargir la base des bénéficiaires des services spéciaux dédiés aux enfants souffrant de handicaps mentaux.
Les revendications de l’UNAHM comprennent aussi la mise en place d’un plan d’action et d’une stratégie en faveur des enfants en situation de handicap mental, tout en se conformant aux Conventions des Nations Unies y afférentes, outre la création d’une structure spéciale dédiée aux personnes handicapées, le respect des dispositions de la nouvelle Constitution et la réhabilitation des associations opérant dans ce domaine.

AFCCA

Pour Sabah Zemmama Tyal, présidente de l’UNAHM, le Maroc, pays de près de 35 millions d’habitants, compte «plus de 347.000 personnes souffrant d’un handicap mental», soit 23% sur un total de 1,5 million de handicapés que compte le Royaume. Seules 10.000 de ces personnes sont prises en charge et la moitié d’entre elles sont accueillies par des associations. En effet, il y a manque de moyens et des centres dédiés à ces enfants sont menacés de fermeture si le ministère de tutelle ne fait rien pour ces enfants. Pour les associations, le gouvernement doit traiter cette frange de la société de «manière convenable» et mettre en application l’arsenal juridique du Maroc en la matière, en particulier l’article 34 de la Constitution et l’activation de la Convention internationale relative aux droits des enfants handicapés. Pour le président de la «Coalition régionale pour la protection des droits et de la citoyenneté des personnes handicapées» de la région de Casablanca, Mohamed Al Aazri, ce sit-in n’était que la partie apparente de l’iceberg. Et de rappeler: «La réalité est lamentable et les participants venant de différentes villes du royaume prouvent le mécontentement des centres d’accueil des enfants handicapés mentaux par rapport à la situation financière difficile qu’ils connaissent. Le gouvernement doit revoir sa gestion de ce dossier».
Le ministère de la Solidarité a salué dans un communiqué le «rôle actif» et les «efforts» de ces associations tout en ajoutant que les aides destinées aux ONG œuvrant pour la scolarisation des enfants souffrant de ce handicap représentaient déjà 37% du montant global des subventions destinées à la société civile. Sauf que la Constitution, l’engagement du gouvernement sur les termes de la Convention des Nations Unies et la particularité du domaine du handicap mental obligent à réfléchir au bien de ces Marocains à travers une réelle approche participative de tous les concernés.

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