A la veille de la rentrée politique | Quels dossiers sur la table du gouvernement? Quelles attentes de l’opposition?

Après une brève trêve estivale, les membres de l’Exécutif ont repris le chemin de leurs départements ministériels. Cette année, la rentrée gouvernementale démarre sur les chapeaux de roue, tant les défis sont nombreux pour l’actuel Exécutif appelé à être au diapason des attentes des citoyens et à la hauteur de la confiance Royale.

Réforme de l’enseignement, généralisation de la protection sociale, réforme du système de santé, mise en œuvre de la nouvelle Charte de l’Investissement, renforcement des bases de l’Etat social par le biais du soutien au pouvoir d’achat des citoyens et enfin, révision du Code de la Famille (Moudawana). Autant le dire tout de suite, le gouvernement Akhannouch aura du pain sur la planche.

Conscients de la responsabilité qui pèse sur eux, les ministres concernés par les chantiers précités, s’attellent à apporter les retouches nécessaires pour que l’année politique, économique et sociale 2022-2023, soit celle de l’accélération des réformes politiques, économiques et sociales engagées sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI et en adéquation avec les recommandations du nouveau Modèle de Développement.

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De leur côté, les partis de l’opposition sont d’ores et déjà en ordre de bataille et estiment que les mesures prises jusqu’ici par le gouvernement Akhannouch sont insuffisantes et ne répondent pas aux revendications sociales et économiques des citoyens. Parmi les sujets de discorde entre la majorité et l’opposition, figure celui de la hausse des prix, notamment ceux des hydrocarbures. Selon les adversaires politiques de Aziz Akhannouch, le gouvernement n’a pas réagi avec la célérité et l’efficacité nécessaires pour atténuer l’impact de la conjoncture internationale (Guerre entre la Russie et l’Ukraine) et nationale (sécheresse) sur les citoyens.

Défendant le bilan de son gouvernement devant la jeunesse du Rassemblement National des Indépendants (RNI) dont il est le Président, Aziz Akhannouch n’a pas nié que le Maroc soit confronté à une conjoncture difficile tant sur le plan économique que social, en raison de facteurs internes et externes non-maîtrisables. Toutefois, le Chef de l’Exécutif a affirmé qu’il aurait pu opter pour la solution de facilité et ouvrir les vannes budgétaires à tout-va. Aziz Akhannouch a expliqué que cela lui aurait permis de gagner en popularité, mais aurait conduit le pays à une faillite assurée.

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Les avis divergent au sujet du bilan du gouvernement, à presque une année de son installation par SM le Roi, le 7 octobre 2021. D’un côté, il y a ceux qui refusent de porter un jugement hâtif ou subjectif sur l’action de l’actuel Exécutif, rappelant que Aziz Akhannouch et son équipe n’ont pas eu la tâche facile et ont dû faire face à de multiples défis et contraintes aussi difficiles les uns que les autres. De l’autre côté, les détracteurs du gouvernement dont plusieurs voix de l’opposition, n’y vont pas de main morte pour fustiger son «impuissance», au point de taxer ses membres de «défaillants». Les prochaines semaines seront déterminantes puisqu’elles permettront de démêler le vrai du faux quant aux vraies intentions et capacités de l’équipe Akhannouch.     

Mohcine Lourhzal

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