Les participants à un panel-discussion, organisé vendredi à Genève en marge de la 60e session du Conseil des droits de l’homme, ont débattu des défis et perspectives de développement en Afrique, mettant en avant le Maroc comme modèle de développement intégré et son rôle structurant dans le continent.
Les intervenants à cet événement tenu sous le thème “Quel avenir pour le développement en Afrique ?”, ont relevé que le Royaume est un moteur d’intégration régionale, soulignant que le modèle marocain, fondé sur une vision solidaire, inclusive et tournée vers l’avenir, constitue une source d’inspiration pour le continent.
M. Shaibata Mrabih Rabou, du Centre sahraoui pour les études et les recherche en développement et droits de l’Homme, a souligné l’engagement actif du Maroc dans le lancement d’initiatives continentales majeures, portées par la vision de SM le Roi Mohammed VI, citant notamment l’Initiative Royale pour l’Atlantique, un projet de désenclavement des pays du Sahel via l’accès à l’océan Atlantique, ainsi que le gazoduc Nigeria–Maroc.
Ces projets, à la fois stratégiques et solidaires, visent à renforcer l’intégration régionale, la sécurité énergétique et le développement humain, tout en plaçant l’Afrique au cœur des priorités du Royaume, a-t-il souligné.
Pour sa part, M. Mostafa Maelainine, président du Centre d’études stratégiques maroco-espagnol-latin (CEEMEL), a insisté sur le lien direct entre stabilité, développement et coopération régionale. Prenant l’exemple du Sahara marocain, il a mis en avant les avancées de villes comme Dakhla et Laâyoune, devenues des hubs régionaux grâce à des investissements dans les infrastructures, l’éducation, l’énergie verte et la logistique.
En contraste, il a dénoncé le blocage causé par le conflit artificiel autour du Sahara, notamment à travers la situation figée des camps de Tindouf.
M. Mehmet Sukru Guzel, président du centre “Peace and Reconciliation Studies”, a salué, quant à lui, l’approche marocaine de “Smart power” combinant diplomatie religieuse, sécurité et développement socio-économique.
L’intervenant a souligné la capacité du Maroc à promouvoir une sécurité humaine durable, conforme à l’Agenda 2063 de l’Union africaine, tout en jouant un rôle clé dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange africaine (ZLECAf) en tant que plateforme logistique et financière majeure du continent.
Pour sa part, M. Pedro Ignacio Altamirano, président de la Fondation Altamirano, a rappelé les défis structurels auxquels l’Afrique est confrontée, notamment les conflits armés, la répression, l’impunité et le changement climatique.
L’intervenant espagnol a plaidé pour une approche centrée sur les droits humains, la démocratie et la justice climatique, indispensables à un développement véritablement durable et équitable.
LR/MAP