
Les participants à une table ronde dans le cadre du 1er Congrès africain sur l’implantation cochléaire de l’enfant, organisé sous la présidence effective de SAR la Princesse Lalla Asmaa, présidente de la Fondation Lalla Asmaa, ont plaidé en faveur d’une politique auditive nationale unifiée au service des enfants sourds et malentendants dans le Royaume.
Les intervenants lors de cette table ronde, tenue sous le thème “Vers le Tout-NASMAA : une politique nationale unifiée de l’implant cochléaire”, ont ainsi souligné l’importance de reconnaître la surdité comme un enjeu de santé publique national et d’officialiser le principe du Tout-NASMAA pour la distribution des implants.
Ils ont, en outre, plaidé pour le renforcement de la coopération inter-institutionnelle, tout en recommandant l’adoption d’un cadre réglementaire unifié et en insistant sur l’impératif de la prise en charge financière des enfants sourds et malentendants.
Selon les intervenants, cette rencontre scientifique constitue une étape déterminante dans la structuration du futur plan national de santé auditive, et porte l’empreinte directe de la Vision de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Asmaa pour garantir équité, dignité et transparence, protéger les familles, optimiser les prises en charge par les organismes de la sécurité sociale, professionnaliser le secteur, et positionner le Maroc comme un leader africain dans la prise en charge de la surdité de l’enfant.
Dans ce sens, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, a salué les efforts de la Fondation Lalla Asmaa, présidée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Asmaa, en faveur des milliers d’enfants sourds et malentendants, soulignant que “le Tout-NASMAA” vise à structurer une politique nationale cohérente et protectrice pour l’ensemble des enfants sourds du Royaume.
Il a, en outre, mis en avant la nécessité de coordonner les politiques nationales autour de la prise en charge auditive, en fédérant les efforts des institutions de décision à même d’harmoniser les protocoles, de définir les responsabilités et de jeter les bases d’une réforme structurelle à l’échelle nationale.
Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Azeddine El Midaoui, a mis l’accent sur deux volets : le premier est d’ordre réglementaire avec un projet de loi en cours de discussion au parlement et qui accorde une importance privilégiée aux étudiants en situation de handicap, et le second est à caractère technique se rapportant à l’apprentissage des langues.
Rappelant le lancement d’un programme national de recherche sur 4 ans, ouvert aux spécialistes et chercheurs en la matière, il a réitéré l’engagement du ministère en vue de consolider la place du Royaume à l’échelle internationale.
De son côté, la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Naima Ben Yahya, a mis en avant l’engagement soutenu de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Asmaa en faveur des enfants sourds et malentendants pour leur garantir un avenir meilleur, rappelant la collaboration étroite entre le ministère et la Fondation Lalla Asmaa.
Mme Ben Yahya a également annoncé le lancement prochaine d’une enquête nationale portant sur des questions autour des enfants sourds, notant que les résultats de cette enquête serviront de base pour l’élaboration de politiques publiques dédiées.
Dans le même ordre d’idées, Mustapha Aboumaarouf, président de la Haute Autorité de Santé, a estimé que la surdité constitue un enjeu national majeur exigeant un travail collectif exemplaire, appelant à cet égard à une action commune mue par une ambition claire, à savoir offrir à chaque enfant sourd une chance réelle d’inclusion, d’apprentissage et d’épanouissement.
Cet engagement, a-t-il dit, s’inscrit dans le cadre de la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui ne cesse d’appeler à mettre en place un système national de santé équitable, protecteur, moderne et répondant aux besoins réels des citoyens en particulier ceux en situation de vulnérabilité.
Quant au directeur par intérim de la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS), Lahcen Larhdir, il a souligné l’importance de la convention signée entre la Caisse et la Fondation Lalla Asmaa qui constitue une avancée déterminante pour l’équité d’accès aux soins auditifs au Maroc.
Grâce à cette convention, les affiliés à la CNOPS pourront dorénavant bénéficier d’une prise en charge totale des implants cochléaires via la Fondation Lalla Asmaa, s’est-il félicité.
Selma Oufqir, directrice Adjointe AMO et Prestations de la CNSS a, quant à elle, assuré que la Caisse en tan qu’assureur, prend en charge l’ensemble du parcours de soins, allant du diagnostic et dépistage jusqu’au suivi post-traitement.
Elle a, en outre, réitéré son soutien à la réflexion en cours en vue de reconnaître la surdité comme étant une maladie de longue durée.
De son côté, le directeur délégué de la Fondation Mohammed VI des Sciences et de la Santé, Youns Bjijou, a affirmé que la surdité chez l’enfant n’est pas un acte médical isolé, mais interpelle l’ensemble du système social et éducatif, affirmant que l’implantation cochléaire doit s’inscrire dans un parcours de soins intégré, allant du dépistage précoce et du diagnostic à la rééducation orthophonique et au suivi spécialisé sur le long terme.
M. Bjijou a précisé que l’engagement de SAR la Princesse Lalla Asmaa, à travers le projet NASMAA et le programme “Unis, on s’entend mieux”, fédérant 21 pays, est “un exemple unique de coopération Sud-Sud, offrant à chaque enfant africain le droit d’entendre et de grandir”.
Quant au président délégué de la Fondation Lalla Asmaa, Karim Essakalli, il a tenu à rappeler l’engagement constant et la bienveillance de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Asmaa pour offrir un avenir plus digne aux enfants sourds et malentendants.
Il a, en outre, relevé que le programme NASMAA, porté par Son Altesse Royale, n’est pas un simple programme mais il s’agit d’un serment, qui promet qu’aucun enfant ne sera exclu.
Le premier Congrès africain sur l’implantation cochléaire de l’enfant qui rassemble des experts venus des cinq continents, des spécialistes reconnus, des chercheurs, des cliniciens, des ingénieurs, des orthophonistes et des responsables institutionnels, inaugure une dynamique appelée à s’amplifier et conforte la volonté du Royaume, fort de son modèle, de ses équipes et de son engagement institutionnel, à continuer d’agir, d’innover et de partager pour que l’Afrique entende l’avenir.
LR/MAP
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