Il a vandalisé ma voiture!

Mourad, 39 ans, cadre supérieur, est marié et a deux enfants. Victime d’un acte de vandalisme sur son automobile,  il n’engage pas pour autant de poursuites. Pourquoi ? Il raconte…

«J’habite un immeuble dont le garage n’est pas praticable. Ce n’est pas la première fois que je me trouve confronté à ce genre de problème. Je ne sais pas d’ailleurs comment les architectes travaillent, mais de nombreux garages d’immeubles sont très mal conçus.  Allez savoir si c’est par incompétence ou pour faire le maximum d’économies.  En tout cas, c’est une véritable calamité. Leurs portes sont étroites et leurs pentes abruptes, sans parler des piliers. Il y en a tellement qu’on se croirait dans une forêt. Combien de fois n’ai-je pas détraqué les portières de ma voiture!  Etant donné que  je suis incapable de minutie et qu’il n’existe sur le marché que des radars de recul, je préfère ne plus m’y aventurer. Je me vois alors obligé, chaque mois, de prévoir une somme conséquente pour mes frais de parking pas loin de mon boulot et également devant chez moi. Un argent qui va direct dans les poches de gardiens attitrés et aux compagnies. Pour être franc, les gardiens, en grande majorité, travaillent pour le compte de bailleurs d’espaces. On m’avait expliqué que les communes cédaient au plus offrant, pour de nombreuses années, des espaces publics, genre trottoirs et terrains vagues. Ils sont consacrés aux parkings de véhicules. Les commanditaires, eux aussi, les sous-louent à des gardiens. Chaque fin de journée ou fin de semaine, ces vigiles remettent à qui de droit une somme conclue au préalable. Les tarifs sont établis par périodes et par emplacements. Cela, je l’ai compris et je m’y suis fait de bon ou mauvais gré. L’avantage qui prime, en ce qui me concerne et je ne suis pas le seul, c’est que j’ai une réservation de place en tout temps. En plus, mon véhicule reste gardé par quelqu’un que l’on peut facilement identifier en cas de problème.

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Cependant, quelques exceptions échappent à la règle. Et tant pis pour celui qui, comme moi, reste persuadé d’avoir trouvé une solution définitive et parfaitement sécurisée à son problème de stationnement.

En effet, il y a quelques jours,  j’avais remarqué que nous n’avions plus le même gardien du soir devant chez moi. Je ne m’en formalisais pas pour autant, sachant que c’était sûrement un arrangement conclu entre les deux. La fin de semaine arrivée, ne le connaissant pas, je ne le payais pas. Je préférais attendre que le nôtre, l’habituel, réapparaisse.  Quelle ne fut ma surprise le lendemain! Mon rétroviseur avait été arraché, gisant, complétement broyé au bas de ma portière également défoncée. Je m’emportais violemment contre celui qui, en principe, était responsable du gardiennage. Il feignit le grand étonnement. Il n’avait rien vu, ne cessait-il de répéter. Il avait cet air de fausseté repérable à mille lieues. Je ne le lâchais pas, lui demandant de décliner son identité. A ma grande surprise, je le vis tenter de se sauver. Pour moi, la situation était trop grave, il fallait que j’avertisse la police. Au poste, il nous révéla enfin être le fils de notre gardien et qu’il avait eu un petit somme. A mon grand dam, je ne pus rien tirer de ce gugusse qui, d’emblée, ne m’avait inspiré aucune confiance. En rentrant le soir chez moi, un voisin me révéla que la boutique de vêtements en face de l’emplacement de mon véhicule avait une caméra de surveillance. Sans plus attendre, je m’empressais d’aller demander à la propriétaire la permission de visionner l’enregistrement de la veille au soir.  Elle ne s’y opposa pas le moins du monde. Et là, perplexe, je vis distinctement que l’auteur de cet acte de vandalisme n’était personne d’autre que le fils de notre gardien. Il avait donné un grand coup de pied à ma portière, puis s’en prit à mon rétroviseur. Je ne pus hélas être dédommagé. Le père de ce voyou était venu dans un état de santé très critique me supplier en pleurant d’abandonner les poursuites contre son fils. Un incapable, disait-il, complétement addict à la drogue et qui n’attendait que ses sous pour aller se ravitailler. Il m’avoua aussi être atteint d’une grave maladie et n’avoir même pas de quoi payer son traitement médical. Par compassion pour ce pauvre homme, j’oubliais l’incident. Aussi, réglais-je sa semaine et lui demandais de se faire remplacer par quelqu’un de plus sérieux. Franchement, aux préjudices du stationnement dans mon garage, je préférais encore cet arrangement».

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Mariem Bennani

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