BMCE Bank a affiché d’excellentes performances au titre du premier semestre de l’année en cours. Détails.
Dans un secteur caractérisé par une évolution au ralenti et marqué par une montée des défauts de paiement des entreprises, le groupe bancaire dirigé par Othman Benjelloun a affiché des performances louables lors des six premiers mois de l’année 2014.
Au niveau commercial, l’encours des dépôts de la clientèle et des crédits à la clientèle a évolué respectivement de 4% et 6% (sur une année glissante), pour se situer à 152,7 et 148,4 milliards de dirhams au terme du premier semestre 2014.
De même, le produit net bancaire s’est établi à près de 5,6 MMDH à fin juin 2014, en hausse de 15% par rapport à fin juin 2013, tiré en grande partie par une marge d’intérêt en expansion et l’impact positif de la baisse des taux sur la valorisation du portefeuille d’organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM). «Cela est dû à une forte augmentation des marges sur intérêts et des opérations de marché», a déclaré Driss Benjelloun, directeur général du pôle financier. Les bénéfices ont atteint 902 millions de dirhams (MDH) au terme du premier semestre, en hausse de 51% sur une année glissante. Cette performance revient au programme de développement entamé en 2012. La répartition de ce résultat par zone géographique montre que le Maroc concentre 66% du résultat devant l’Afrique (28%) et l’Europe (6 %).
Le Groupe a poursuivi sa politique volontariste d’assainissement et de couverture des créances. D’ailleurs, il a décidé de renforcer son coût du risque de 21% pour le porter à plus d’un milliard de dirhams (MMDH) à fin juin 2014. Cette politique est renforcée par un matelas de sécurité de près de 1 MMDH sous forme de provisions pour risques généraux (PRG).
Activités de la banque au Maroc et à l’international
Les performances du Groupe ont été tirées par les bonnes performances des activités au Maroc. BMCE Bank SA a réalisé de bonnes performances. Au niveau commercial, l’encours des dépôts a progressé de 5% sur une année glissante à 112 MMDH à fin juin 2014. Les crédits à l’économie ont dépassé 103 MMDH en croissance de 7,2% sur une année glissante. BMCE Bank SA a également amélioré son efficacité opérationnelle en réduisant son coefficient d’exploitation de 6,5 points à 48,6%, grâce à l’effet conjugué de la croissance du produit net bancaire et la progression maîtrisée des charges. De ce fait, le résultat brut d’exploitation a augmenté de 30% pour atteindre 1,572 milliard de dirhams. D’autre part, le taux de contentieux n’a enregistré qu’une faible évolution, passant de 5,22% en juin 2013 à 5,51% en juin 2014 (contre une moyenne du marché de 6,52%) en dépit de la montée des risques. La banque a également renforcé la capacité de mobilisation de l’épargne marqué par une croissance plus vive des ressources à près de 112 milliards de DH, soit +5% contre +3% pour le secteur, portant ainsi la part de marché globale de BMCE Bank à 14,08%, en amélioration de +24 points de base par rapport à fin juin 2013. En outre, BMCE Bank poursuit sa contribution au financement de l’économie marocaine, comme en atteste la croissance des crédits globaux de +7,2% à plus de 103 milliards DH, avec des gains en parts de marché de +43 points de base, à 13,81% au 30 juin 2014.
Les activités à l’international du Groupe ont vu leur contribution évoluer de 37% grâce aux activités des filiales africaines qui ont représenté 30% des bénéfices du Groupe. A cet égard, Bank of Africa (filiale du groupe BMCE Bank) a réalisé de bonnes performances financières. Au terme du premier semestre, le produit net bancaire a dépassé 180 millions d’euros, soit une croissance de 14% sur une année. Le résultat brut d’exploitation, quant à lui, a connu une évolution similaire (+14,8 %) pour se positionner à 79 millions d’euros et le résultat net part du groupe s’est apprécié de 33,4 % à 30,6 millions d’euros.
Anas Hassy
Il a déclaré…
Brahim Benjelloun-Touimi, Administrateur, Directeur général de BMCE Bank
«Nos indicateurs semestriels battent, même pour certains agrégats, des records historiques. Le résultat brut d’exploitation affiche une évolution très vive de +30%, à respectivement 2,6 MMDH et 1,6 MMDH. Le résultat net part du groupe ressort en forte croissance, soit +51%, en s’établissant à 902 MDH. Le résultat net social, pour sa part, atteint 805 MDH, en hausse de +15%. Le produit net bancaire est en progression soutenue de +15% en consolidé et de +20% en social. Ce PNB est porté, pour plus de la moitié, par la croissance de la marge d’intérêt, l’autre moitié étant liée à l’impact positif de la baisse des taux sur la valorisation du portefeuille d’OPCVM détenus par la Banque. En même temps, le réseau commercial de BMCE Bank, qui est le cœur de son métier, n’est pas en reste puisque le PNB qu’il génère croît de près de 9%. Notre banque, tout en produisant des résultats financiers en croissance régulière, procède dans le même temps à des précautions pour l’avenir. Elle dote des provisions significatives pour risques clientèles, ainsi que pour risques potentiels au terme d’une politique de déclassement plus volontariste des créances, notamment au Maroc, ce qui a porté les dotations nettes aux provisions à 565 MDH et à plus de 1 milliard au niveau du Groupe (1 milliard 55 millions). En outre, il fut constitué un »matelas de sécurité » de près de 1 milliard de dirhams, plus précisément 976 MDH sous forme de Provisions pour Risques Généraux (PRG), afin de couvrir des risques non avérés dans certains pans sectoriels au sein de l’économie marocaine. Par ailleurs, nous accompagnons la mise en œuvre du Plan Stratégique du Développement par un plan de structuration du Groupe BMCE Bank appelé Programme Convergence, prioritairement dans le domaine des risques, du contrôle périodique et du contrôle permanent. Il s’agit d’un travail de construction et d’harmonisation au niveau de l’ensemble des composantes marocaines et étrangères du groupe BMCE Bank afin de préserver la qualité de leurs actifs et pérenniser leurs performances. Outre la progression de 15% du PNB, c’est également la hausse relativement moins vive des charges générales d’exploitation qui est à l’origine de l’amélioration de l’efficacité opérationnelle au terme de ce premier semestre. Notre Groupe bancaire récolte ainsi les fruits d’une douzaine de projets issus du programme de transformation, qu’ils soient liés à la modernisation du système d’information en agence, à la centralisation et l’industrialisation des processus, au développement de centre de relations clientèles, l’optimisation des procédures d’achat, la dynamisation de l’activité des migrants en Europe à travers BMCE Euroservices, la mise en œuvre de procédures plus fluides liées à l’octroi de crédits, la gestion électronique des documents, la mise en place des systèmes plus efficients de notation interne, la refonte de la filière d’activités du commerce extérieur ou à l’organisation repensée de la classification et du dimensionnement de nos agences».