Maroc : Le retour à l’UA est inévitable

Mardi 10 janvier, lors d’un Conseil des ministres présidé par SM Mohammed VI à Marrakech, il a été procédé à l’adoption de la loi qui porte sur l’acte constitutif de l’Union africaine, signé le 11 juillet 2000 à Lomé et du protocole additionnel ; ainsi que l’adoption du projet de loi marocain portant approbation de cette loi.

Puis, le Souverain a appelé à accélérer la procédure «relative à l’approbation de l’acte constitutif de l’Union africaine, y compris son adoption par les deux Chambres du Parlement».

Qu’un Gouvernement soit constitué ou non, le Parlement est appelé à élire ses instances afin de pouvoir se mettre au travail et d’adopter au plus vite le projet de loi approuvant l’acte constitutif de l’Union africaine.

Les délais sont courts. Le Sommet de l’UA doit se tenir à la fin de ce mois de janvier. Bien avant, le Maroc doit avoir rempli toutes les conditions pour son retour au sein de l’Organisation panafricaine.

Les responsables algériens et la présidente sortante de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, ont tout fait pour empêcher ce retour.

Les uns après les autres, des arguments juridiques, puis des procédures –parfois inventées pour le seul cas du Maroc- ont été mis en avant, dans l’objectif totalement assumé par l’Algérie d’ailleurs, de ne pas laisser le Maroc reprendre sa place auprès de ses pairs africains.

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Les manœuvres ont commencé au 27ème Sommet africain, tenu en juillet dernier à Kigali, alors que le Maroc venait d’annoncer sa volonté de retour au sein de l’Organisation. La lettre royale expliquant ce retour n’a pas été distribuée aux Etats membres.

Une demande officielle d’adhésion a ensuite été présentée à l’UA, en septembre 2016… Egalement restée au fond d’un des tiroirs de la dame Zuma, jusqu’à ce que SM Mohammed VI ait eu recours au Président de l’UA, le Président Tchadien Idriss Déby, afin que la demande soit notifiée aux Etats membres et qu’ils puissent y répondre.

Sans relâche, la diplomatie algérienne s’est déployée aux quatre coins de l’Afrique, s’activant pour contrecarrer le projet, comme s’il y allait de la survie de l’Algérie !

Pour nombre d’observateurs et diplomates étrangers, un tel acharnement de l’Algérie contre le Maroc est incompréhensible. Mais pour les Marocains, cette hargne du pouvoir algérien n’a plus rien de surprenant.

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Pendant plusieurs années, le Maroc a tenté de tendre la main à son voisin de l’Est, alors qu’il a créé de toutes pièces, poussé au pire et entretenu des décennies durant, un mouvement séparatiste qui a ruiné tous les rêves d’Union maghrébine.

Depuis quelque 5 ou 6 ans, lassé par tant d’efforts que le pouvoir algérien dédaigne et –pire- prend pour de la faiblesse, le Maroc ne se laisse plus faire, répondant aux coups bas, voire les anticipant.

Aujourd’hui, ayant exprimé sa volonté de réintégrer une Organisation panafricaine dont il a été fondateur, aux côtés des plus grandes figures des indépendances africaines, le Maroc n’a pas besoin de l’autorisation d’Alger. A quel titre, du reste, le pouvoir algérien s’arrogerait-il le droit de la donner ou non ?

Il suffit au Maroc de savoir que dès le 1er jour, 28 pays ont appuyé ce retour, par écrit. Et qu’aujourd’hui, ce sont 38 pays qui l’appuient.

Le retour du Maroc à l’OUA, devenue UA, est inéluctable !    

Bahia Amrani

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