
Le Président de la Commission de l’Union Africaine, Mahmoud Ali Youssouf, a salué les efforts constants déployés par le Royaume du Maroc en faveur du renforcement des capacités africaines en matière d’observation électorale et de gouvernance démocratique.
Dans son rapport semestriel sur les élections en Afrique, M. Ali Youssouf a mis en exergue l’impact croissant du cycle de formation des observateurs électoraux organisé à Rabat en partenariat entre le Maroc et le Département des Affaires politiques, Paix et Sécurité de la Commission de l’UA.
Le rapport a été adopté lors de la 1.288e réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, qui s’est félicité de l’appui apporté par les pays africains en ce qui concerne le renforcement des capacités des observateurs électoraux de l’UA en matière d’élections et de démocratie, notamment l’organisation de la 4e édition de la formation spécialisée annuelle des observateurs électoraux de court terme de l’UA, tenue du 22 au 25 avril 2025 à Rabat.
Ce 4e cycle a permis de former 120 nouveaux observateurs issus de 52 pays africains, portant à plus de 300 le nombre total de bénéficiaires depuis le lancement de ce programme en juin 2022, dont 175 femmes.
Ce cycle de formation, fruit d’un partenariat agissant entre le Maroc et la Commission de l’UA, s’inscrit dans une dynamique ambitieuse de consolidation de la gouvernance démocratique en Afrique.
Il profite chaque année à un nombre croissant de bénéficiaires issus des cinq sous-régions du continent, renforçant ainsi la base continentale d’observateurs électoraux qualifiés et prêts à être déployés lors des scrutins dans les pays africains.
Le rapport souligne également l’importance du dialogue séminaire sur les élections et la démocratie en Afrique, tenu en marge de la formation au Policy Center for the New South de l’Université Mohammed VI Polytechnique de Rabat.
Placé sous le thème “Gouvernance inclusive : renforcer le leadership des femmes dans les processus électoraux africains”, ce séminaire a rassemblé plus de 60 acteurs institutionnels, représentants de la société civile et experts électoraux.
En outre, le rapport met en avant l’adoption de l’appel à l’action de Rabat, issu de ce dialogue séminaire, structuré en cinq axes, appelant notamment à l’instauration de quotas de genre dans les organes électoraux, à l’allocation de budgets spécifiques à la sécurité des femmes dans les missions d’observation, à la création d’unités d’intervention contre les violences sexistes, à l’implication accrue des jeunes défenseurs des droits humains, et à la ventilation systématique des données électorales par sexe.
LR/MAP