Michel Vauzelle, ancien ministre français de la Justice et ancien président de la région PACA

Le climat, un devoir moral envers l’humanité

Michel Vauzelle, ancien ministre français de la Justice et ancien président de la région PACA

Pour Michel Vauzelle, ancien président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca), initiatrice de la MedCOP21, le Maroc a réussi, grâce à la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, à s’engager pleinement dans le processus de régionalisation avancée et le règlement des grands problèmes de la région méditerranéenne…

Quel regard portez-vous sur ces 1ères  Rencontres de la MMC?

Je dois dire, tout d’abord, que ces Rencontres viennent consacrer les efforts engagés en matière de lutte contre les effets des changements climatiques, en poursuivant sur la même voie, à la faveur de l’initiative du Royaume. Elles ont donc une importance capitale dans la promotion du dialogue et l’échange d’expériences et de bonnes pratiques, en matière de lutte contre le dérèglement climatique.

Quelles peuvent-être les retombées d’une telle initiative?

Pour moi, en tant qu’initiateur pour la première fois et en tant qu’ancien président de la région PACA, d’un accord de coopération en 1998, entre la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et la région de Tanger, nous avons donné le «La» en politique méditerranéenne de l’environnement avec l’organisation, à Marseille, de la 1ère MedCOP qui a été un succès, en préparation de la COP21 (2015). Je relève que le Maroc a tout de suite compris l’intérêt qu’il y ait une suite, notamment Tanger qui a organisé la 2ème MedCOP, l’année suivante (2016), avec beaucoup de succès. Maintenant, encore une fois, le Maroc et Tanger ont l’intelligence de comprendre qu’il faut continuer de maintenir la pression, pour avancer dans une politique qui concerne la vie à venir des peuples méditerranéens et de la mer elle-même, avec tous les problèmes de l’eau ou les problèmes des réfugiés et tous les problèmes qui se posent. Nous avons là une communauté de destin.

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En tant qu’ancien ministre de la Justice, pensez-vous que de telles rencontres peuvent donner naissance à une sorte de justice climatique?

Je pense que l’environnement est une façon d’aborder le problème de la justice, de l’égalité des destins pour les hommes, les femmes et les enfants qui doivent avoir le moins de souffrance possible, dans une égalité et une solidarité recherchées, par rapport aux changements climatiques. Ceux qui en sont les premières victimes, ce sont en effet les plus pauvres, les enfants, les femmes, les plus faibles… Et donc, de ce point de vue, la volonté que manifestent le Royaume du Maroc et Sa Majesté le Roi est extrêmement importante et il faut que cette volonté, qui est celle de la France aussi, soit  partagée par tous, parce que, en effet, il y a aussi un problème de justice, d’où la question climatique qui doit être perçue comme un devoir moral envers l’humanité et ce, afin de promouvoir les valeurs de paix, de tolérance et de stabilité.

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Propos recueillis à Tanger par HD

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