Finances publiques | Les conclusions du Jumelage Maroc-UE d’appui à la TGR

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Au cœur du séminaire de clôture du Jumelage Institutionnel Maroc-UE qui lie la TGR à la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP-France), tenu à Rabat: les réformes engagées par le Marocen matière de gestion financière publique et le soutien de l’Union européenne (UE) à ces réformes.

S’exprimant à l’occasion de ce séminaire, lundi 23 mai (2022), le Trésorier Général du Royaume, Noureddine Bensouda a souligné que ce jumelage, intitulé «Appui à la modernisation de la gestion financière publique», a été l’occasion de partager au niveau institutionnel l’expertise et le retour d’expérience etremercié la délégation de l’UE pour son soutien à «ce projet de grande envergure». Précisant que «ce jumelage est venu apporter un appui à un ensemble de réformes déjà lancées par la TGR», N. Bensouda a indiqué que la première concerne la réforme de la comptabilité de l’Etat. «Cette réforme, tout le monde en convient, est le vecteur d’une transformation profonde et inéluctable de la culture financière publique. Elle va bien au-delà d’une simple adaptation des modes de gestion comptables. Plus qu’un outil d’information, la comptabilité y représente un véritable outil de gestion et d’aide à la décision», a-t-il souligné.

Poursuivant: «Il reste entendu, que la mise en place d’une telle réforme, et l’exercice de certification des comptes qui lui est associé, n’est pas une œuvre simple. C’est un processus ardu et exigeant».

Le Trésorier général du Royaume a ensuiteindiqué que la deuxième réforme a trait à la modernisation du contrôle, soulignant que la logique de performance et de responsabilisation, imposée par la Loi organique relative à la loi de finances, «devrait, aujourd’hui, être couplée avec une réelle transformation des rôles des ordonnateurs et des comptables».

C’est dans cette perspective que la refonte du contrôle pilotée par la TGR, avec l’appui de ses partenaires, a été guidée selon deux axes. D’une part, l’allègement des contrôles, en s’appuyant sur les avancées réalisées depuis la mise en œuvre du texte de 2008. Concrètement, il s’agit de proportionner l’étendue des contrôles aux enjeux financiers et aux risques. Et d’autre part, le renforcement du dispositif du contrôle interne: par l’extension de son périmètre fonctionnel pour une meilleure prise en charge des risques, a-t-il dit.

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Abordant la troisième réforme, N. Bensouda a relevé que celle-ci est liée à la dématérialisation qui, selon lui, s’impose aujourd’hui comme un véritable levier de rationalisation et de sécurisation de la fonction financière. «Mue par cette conviction, la TGR a engagé -depuis plus d’une décennie- un important chantier de dématérialisation de l’ensemble de ces métiers», a-t-il rappelé.

Puis il a estimé que l’ensemble de ces réformes ont permis d’appuyer la modernisation de la gestion financière publique au Maroc selon un modèle qui lui est propre, qui respecte ses spécificités et qui place son capital humain au cœur de tous les chantiers de transformation. Ajoutant que la modernisation est un effort de tous les instants, qui dépend de «notre capacité à s’adapter et à adapter nos modes opératoires pour offrir un meilleur service aux usagers».

A cet égard, il a souligné que «la poursuite de la coopération, tant avec la délégation de l’Union européenne, la DGFIP, ou nos autres partenaires, est de nature à permettre à nos systèmes financiers de continuer à évoluer, pour se rapprocher des meilleures pratiques internationales».

Enfin, N. Bensouda a indiqué que la TGR a fait de la formation et de la valorisation de ses ressources humaines la clé de voûte de tous les chantiers de réformes engagés. «A ce titre, nous avons mis l’accent sur la nécessité de moderniser et de transformer le processus et les activités de formation, par la diversification des outils employés et l’intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication», a-t-il souligné.

De leur côté, les responsables dela délégation de l’UE au Maroc (allocution de l’Ambassadrice, cheffe de la délégation de l’UE au Maroc, Patricia LlombartCussac, lue en son nom par Jean CristopheFilori, chef de la coopération à la délégation de l’UE au Maroc), ont indiqué que le partenariat entre la TGR et la DGFIP aura permis de mobiliser une expertise de tout premier plan au service d’objectifs communs ambitieux dans des domaines clés de réforme, à savoir, la réforme comptable, la modernisation des contrôles, la dématérialisation des procédures et le renforcement des capacités de formation du personnel.

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Pour sa part, le Directeur Général adjoint à la DGFIP-France, Antoine Magnant a mis l’accent sur la nécessité de garantir l’efficacité des comptes de l’Etat, relevant que ceci permet au citoyen, à la Cour des comptes et à tous ceux qui sont intéressés par le fonctionnement des affaires des Etats et leur analyse par la fenêtre du suivi de l’action financière des administrations, d’avoir accès à une information immédiate, fiable, transparente et validée par une autorité indépendante.

Il a insisté sur l’importance de saisir les opportunités qui s’offrent avec la TGR, partenaire important dans les relations entre l’administration financière française et celle du Maroc, à même de maintenir et renforcer modalités d’échanges dans ce cadre de manière pérenne pour continuer à mieux partager.

Pour rappel, le jumelage qui lie la TGR à la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP-France), s’inscrit dans le cadre du programme d’appui de l’UE à la réforme de la gouvernance publique au Maroc «HAKAMA». Mis en œuvre depuis décembre 2019 pour une durée de 30 mois, il est financé par l’UE à hauteur d’un million d’euros et géré avec l’appui de la Direction du Trésor et des Finances Extérieures -Cellule d’Accompagnement du Programme Réussir le Statut Avancé-, relevant du ministère de l’Économie et des finances.

Ce séminaire de clôture a couronné le jumelage qui a été l’occasion d’accompagner la TGR dans la mise en œuvre des réformes relatives à la gestion financière publique et à la dématérialisation des procédures liée à l’ensemble de ses métiers, à travers des missions d’assistance technique, des ateliers de formation, ainsi que des visites d’études pour un échange d’expériences et un transfert de compétences.

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