Casablanca-Quartier Al Azhar : Tollé contre le nouveau projet de commerce de proximité

Casablanca-Quartier Al Azhar : Tollé contre le nouveau projet de commerce de proximité

Que se passe-t-il dans le quartier Al Azhar à Casablanca? Les mouvements de protestation des marchands ambulants s’y multiplient, ces derniers jours.

Au cœur de ces contestations, un nouveau Projet de commerce de proximité (PCP). Alors que son ouverture n’a pas encore eu lieu, déjà ce PCP, qui relève de la Préfecture des arrondissements de Sidi Bernoussi, soulève un tollé dans les milieux des vendeurs ambulants. Selon les dires des protestataires, qui mettent en cause le Caïd de l’Annexe administrative d’al Azhar, l’opération d’octroi des kiosques aurait été entachée d’«irrégularités graves».

«Nous avons appris que près de 120 personnes, n’ayant jamais pratiqué le commerce ambulant dans le quartier Al Azhar, ont bénéficié d’un kiosque dans le cadre du nouveau PCP. Parmi eux, figurent le frère de l’ancien pacha, des propriétaires de commerce et de «café» et même des propriétaires de salon de coiffure, etc.», fustigent des marchands approchés par Le Reporter. Ceux-ci pointent du doigt les autorités locales qui, selon eux, n’ont pas assumé leurs responsabilités. Leurs explications: «Sur l’ensemble des bénéficiaires, seuls 14 exerçaient l’activité de marchand ambulant pendant près de dix ans. Le reste n’a jamais exercé ce métier. Nous demandons au ministère de l’Intérieur que les responsables ayant commis des fautes dans l’octroi des kiosques répondent de leurs faits, devant la loi. Des mesures disciplinaires doivent être prises à l’encontre des personnes mises en cause dans ce dossier», confient les mêmes sources.

Marchands ambulants à Casablanca : Situation toujours préoccupante!

Jeudi 5 avril, un sit-in de colère a été tenu devant l’Annexe administrative d’Al Azhar où, le 12 mars, un jeune vendeur ambulant, Issam Mellasse, 31 ans, s’est immolé par le feu, en protestation contre son exclusion du projet. Il a succombé à ses blessures, le 22 mars dernier, à l’hôpital Ibn Rochd. Quelques jours après cette tragédie, c’était au tour d’autres marchands ambulants, également «exclus», de crier au scandale. Tout en dénonçant ce qui est arrivé à Issam Mellassi, qui s’est donné la mort par immolation, les manifestants  ont appelé les autorités locales à faire preuve de loyauté et de transparence et à éviter tout ce qui est susceptible de rendre encore difficile leur situation.

«Ce commerce fait vivre nos familles. Cela fait près de deux ans que nous avons déposé notre demande auprès des autorités locales, pour bénéficier d’un kiosque dans le cadre de ce nouveau PCP. Mais à notre grande surprise, nous en avons été exclus», s’insurgent des marchands ambulants. Certains d’entre eux ont assuré au Reporter qu’ils ont été recensés plusieurs fois. Amine Shimi, un des contestataires, exerçait -pendant dix ans- son activité de vendeur de fruits au niveau de l’avenue Maghreb Arabi ou encore dans le marché «Al Amana». Il affirme avoir été recensé quatre fois mais, à ce jour, son nom ne figure pas encore parmi les bénéficiaires du projet destiné aux vendeurs ambulants. Et, affirme-t-il, «il y en beaucoup comme moi qui n’ont pas encore profité d’un kiosque». Un dossier à suivre…

Marchands ambulants : Pourquoi des audits à Sidi Bernoussi

Naîma Cherii

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