
Les travaux d’un Colloque national sous le thème “De la légitimité historique aux enjeux du futur” se sont ouverts, samedi à Laâyoune, à l’initiative du Groupe de travail temporaire thématique chargé de la question de l’intégrité territoriale du Royaume, à la Chambre des conseillers.
Selon une note de cadrage, cet événement vise à ouvrir un débat scientifique national liant le passé au présent et se projetant vers l’avenir, contribuant ainsi à renforcer le plaidoyer civil et institutionnel en faveur de la question nationale.
Il entend également approfondir la connaissance de l’histoire du Sahara marocain, analyser l’évolution de la position onusienne et internationale à l’égard de ce conflit artificiel, mettre en exergue la dynamique de développement dans les provinces du Sud du Royaume, et inciter la jeunesse et la société civile à un plaidoyer responsable sur cette question.
L’organisation de ce colloque national à Laâyoune revêt un grand caractère symbolique, la ville étant un espace de mémoire de la cohésion nationale, un théâtre de grands projets de développement et un espace vital d’interaction avec les questions de souveraineté, de développement et d’identité.
Intervenant lors de la séance d’ouverture du Colloque, le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Ould Errachid, a indiqué que les transformations majeures de développement opérées dans les provinces du Sud, ont fait du Sahara marocain, sous la sage conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, un modèle national singulier, porté par des projets structurants, tous domaines confondus. “Lesquelles initiatives ont fait de la clarté dans la vision, de la détermination dans le choix et de l’action soutenue et proactive, une démarche judicieuse d’édification d’un Maroc de justice, de développement et de dignité”, a-t-il relevé.
Il a souligné, à cet égard, que le Royaume s’est engagé dans la mise en œuvre du chantier stratégique de la régionalisation avancée pour parvenir au développement intégré et à la justice territoriale, ajoutant que la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement des provinces du Sud a permis le lancement de grands projets économiques, d’infrastructures développées et de programmes sociaux ayant permis la création d’emplois et renforcé l’attractivité des investissements.
“Ces initiatives et projets confirment sans l’ombre d’un doute que les visions stratégiques et les engagements nationaux, se sont concrétisés aujourd’hui en réalisations et en acquis tangibles, comme en témoignent les profondes mutations qu’ont connues ces régions”, a-t-il soutenu.
Le président de la Chambre des conseillers a mis en avant, à cet égard, le rôle prépondérant des chioukhs de tribus sahraouies au fil du temps, dans une parfaite incarnation de leur attachement indéfectible à l’intégrité territoriale et au Glorieux Trône Alaouite, ainsi que la légitimité populaire et démocratique acquise par les élus, représentants de la population du Sahara marocain.
Il a relevé que sur la base de cette légitimité représentative, et grâce au consensus national, les acquis diplomatiques du Royaume du Maroc au sujet de la question de l’intégrité territoriale se poursuivent, notamment en termes de soutien international croissant à la marocanité du Sahara et à l’initiative d’autonomie comme unique solution réaliste pour mettre fin à ce conflit artificiel.
“Il s’agit là du prolongement naturel d’un processus diplomatique constant, dans lequel la communauté internationale a fait le choix de la solution pratique et responsable au lieu de l’impasse, renforçant ainsi la position du Maroc en tant qu’acteur international fiable et partenaire stratégique dans la garantie de la paix et de la sécurité internationales”, a fait savoir M. Ould Errachid.
Et d’ajouter que cette transformation diplomatique majeure est le fruit d’une vision Royale stratégique et proactive, ayant fait du développement global un pilier de la consolidation de la souveraineté, et fait du renforcement du front intérieur et du consensus national une base solide pour le plaidoyer constant en défense de l’intégrité territoriale du Royaume.
Pour sa part, le président du Groupe de travail temporaire thématique, Lahcen Haddad, a affirmé que parler de la question du Sahara marocain représente une évocation de l’identité nationale et du prolongement civilisationnel de l’État marocain, du pacte d’allégeance et de l’attachement humain au Sahara en tant qu’espace d’histoire, de dignité et d’appartenance.
Il a souligné que si la légitimité historique confirme que le Sahara a toujours fait partie intégrante de la souveraineté marocaine, cette légitimité ne se réduit pas au passé, mais constitue une force motrice dès lors qu’elle se traduit par des projets, des institutions et un modèle de développement global.
Ces acquis réalisés au sujet de la question du Sahara “se consolident et prennent une dimension d’avenir en accompagnant la vision de développement qui fait de nos provinces du Sud un espace d’investissement, d’intégration africaine, de justice spatiale et de rayonnement régional”, a-t-il expliqué.
Il a souligné, à cet égard, que le Royaume a choisi cette voie avec confiance et rationalité, en promouvant la régionalisation avancée, en lançant de grands projets d’infrastructures, en liant la souveraineté au développement et en consolidant la position des provinces du Sud comme porte d’entrée du Maroc vers sa profondeur africaine.
M. Haddad a noté que l’organisation de ce Colloque est l’expression d’une prise de conscience parlementaire que la question du Sahara n’est pas seulement un dossier politique, mais un projet de société de longue haleine qui nécessite anticipation, connaissance et mobilisation sereine et continue.
Il a appelé, dans ce sens, à faire de cette étape un nouveau point de départ vers davantage d’actions nationales communes “afin de consolider la marocanité du Sahara en tant que question existentielle et levier d’unité, de développement et d’ouverture”.
Les participants à ce Colloque débattent de thématiques liées aux “Dimensions historiques et politiques du différend artificiel autour du Sahara marocain”, “le droit international, les résolutions onusiennes et l’initiative d’autonomie”, “le Nouveau modèle de développement des provinces du Sud : réalisations et défis” et “Culture hassanie et identité nationale inclusive”.
LR/MAP