Sahara : Horst Köhler propose une date pour des négociations élargies

Sahara : Horst Köhler propose une date pour des négociations élargies

Horst Köhler, envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara

L’émissaire onusien pour le Sahara a invité le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario à se rendre, les 5 et 6 décembre 2018, à Genève. Reste à savoir si toutes les conditions sont réunies pour que cette rencontre ait un résultat. C’est ce qu’examine le Maroc avant de donner sa réponse.

Horst Köhler, en sa qualité d’envoyé personnel du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres pour le Sahara, a été chargé de relancer les négociations entre les différentes parties au conflit. Une mission clairement soulignée dans la résolution du Conseil de sécurité d’octobre 2018. Ces invitations sont conformes donc à la volonté onusienne de donner un coup d’accélérateur au processus des négociations supervisé par l’ONU.

Nouveaux paradigmes, nouvelle détermination

Selon une note du Conseil de sécurité, la rencontre prévue entre Horst Köhler et les représentants du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et du Polisario, devrait définir un cadre général dans lequel pourraient s’organiser de nouveaux rounds de négociations, afin de résoudre cette question du Sahara qui dure depuis plus de 42 ans. Les premières négociations s’étaient déroulées en 4 rounds entre 2008 et 2012 et sont donc suspendues depuis 6 ans.

Nombre de spécialistes intéressés par ce dossier voient en cette rencontre un point positif pour le Maroc; sachant que le Royaume ne cesse d’appeler l’Organisation des Nations Unies à impliquer le principal pays concerné par cette affaire, à savoir l’Algérie qui abrite les séparatistes, les arme, les finance et les défend dans toutes les tribunes diplomatiques. L’appel du Maroc, pour que chaque partie prenne ses responsabilités à ce sujet, a d’ailleurs clairement figuré dans la dernière résolution du Conseil de sécurité sur la situation au Sahara. Dans son paragraphe 4, la résolution 2414, adoptée le 27 avril 2018, a apporté un élément nouveau en demandant «aux Etats voisins d’apporter une contribution importante au processus politique et de s’engager plus avant dans les négociations». Cette approche onusienne d’inclure l’ensemble des acteurs concernés dans les efforts de recherche d’une solution durable et définitive au dossier du Sahara, intervient aussi à un moment crucial pour la MINURSO. En vertu de cette résolution, cette Mission de l’ONU n’a été prolongée que de 6 mois, au lieu de 12 auparavant. Sur ce point, le paragraphe 16 de la résolution a exhorté la Minurso «à continuer de réfléchir à la manière dont les nouvelles technologies peuvent servir à réduire les risques, à améliorer la protection de la force et à l’aider à mieux s’acquitter de son mandat», tout en attirant l’attention qu’«il convient de faire des progrès dans la recherche d’une solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara qui doit reposer sur un esprit de compromis». Le mandat de la MINIRSO étant censé expirer le 31 octobre 2018, le sort de cette dernière sera scellé dans le courant de ce même mois. Dans ce cadre, les 15 membres du Conseil de sécurité devront statuer sur la prolongation ou non du mandat de la Mission onusienne, pour une durée de six mois supplémentaires.

Sahara Le «Thermomètre Polisario»

Le Secrétaire général de l’ONU et son émissaire personnel pour le Sahara, mais aussi et surtout les Etats Unis, semblent déterminés à pousser vers une solution au dossier du Sahara, sur la base de propositions concrètes, réalistes et crédibles.  Les acteurs concernés par ce conflit sont invités à apporter leurs contributions, dans le cadre d’un dialogue plus élargi, car les négociations –directes ou indirectes- entre le Maroc et les représentants du Polisario n’ont donné, jusque-là, aucun résultat, l’Algérie tirant incontestablement les ficelles. A rappeler que ce conflit constitue, comme affirmé par les grandes puissances mondiales, un obstacle devant l’émergence d’un grand Maghreb développé et solidaire, mais aussi un terrain fertile à la prolifération de l’insécurité dans la région.

Mohcine Lourhzal

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