Protection sociale | 150 MDH pour plus de 1.000 établissements en 2022

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Un montant de 150 millions DH a été consacré au soutien à 1.075 établissements de protection sociale au profit de 100.568 bénéficiaires, au titre de l’année 20222, a indiqué, mercredi, la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aouatif Hayar.

“Les maisons des étudiants (dar attalib) et des étudiantes bénéficieront à hauteur de 63 pc de ce soutien”, a précisé la ministre qui présentait un exposé sur la “situation des établissements de protection sociale”, devant la commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants.

Mme Hayar a souligné que son département s’est fixé un nouvel objectif consistant en la formation de 10.000 assistantes et assistants sociaux à l’horizon 2030, dans le cadre d’un partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.

Le total des assistants sociaux exerçant dans les différents types des établissements de protection sociale relevant de l’Entraide nationale dépasse les 12.000 et englobe, entre autres, les assistants sociaux opérant directement auprès des enfants.

Mme Hayar s’est ensuite arrêtée sur les problématiques liées aux rôles confiés à l’assistant social au sein du système des établissements de protection sociale, citant, à titre d’exemple, le manque de spécialisation, le degré de compétence des assistants en milieu rural, la carence du volet pratique dans le cycle de formation, l’absence d’un système de valorisation des acquis, la modicité des indemnités et gratifications outre les conditions de travail qui ne séduisent pas les ressources humaines et compliquent leur rétention.

C’est moi qui porte la culotte…

La ministre a noté que les études réalisées par le Département de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille ont fait ressortir plusieurs contraintes liées au fait que 90 pc des assistants sociaux sont actifs au niveau des associations, notamment celles en charge de la gestion des établissements de protection sociale, où le problème d’encadrement, après celui du financement, leur donne du fil à retordre.

Pour remettre la situation d’aplomb, a-t-elle ajouté, le ministère a lancé, moyennant la stratégie du pôle social 2021-2026, une série de chantiers ayant trait à la généralisation de la protection sociale dans le cadre du chantier Royal, à la mise en œuvre des lois spécifiques aux établissements de protection sociale et aux assistants sociaux, à la promotion de la qualité de la prise en charge au sein desdits établissements, à la numérisation pour améliorer l’offre et l’accès aux services et, enfin, à l’optimisation du fonctionnement de l’Institut National de l’Action Sociale.

Elle a, à ce propos, insisté que l’amélioration des conditions des assistants sociaux aux plans professionnel et institutionnel est une condition sine qua non pour la mise en application des multiples politiques et programmes de développement qui visent la promotion des droits des catégories sociales.

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Dans une intervention à cette occasion, le groupe socialiste a souligné l’impératif d’élargir la base des centres de protection sociale des personnes âgées et de hâter l’activation du “revenu de la dignité”, engagement antérieur du gouvernement.

Le groupe a aussi plaidé pour des solutions pratiques à même de garantir la bonne gestion des établissements de protection sociale afin d’en faire un service principal dont l’État garantit et coiffe la supervision directe.

De son côté, le groupe Authenticité et Modernité a mis l’accent sur le rôle social axial que remplissent les établissements de protection sociale, tous types confondus, dans la prise en charge et l’éducation des enfants abandonnés ou à travers l’accompagnement, la scolarisation et l’hébergement offerts notamment dans le monde rural et les zones reculées, en plus de l’assistance assurée au profit des personnes âgées, des femmes et des personnes en situation de handicap.

Le groupe a évoqué certaines problématiques qui entravent l’action des établissements de protection sociale, dont la saturation de plusieurs d’entre eux, le défaut de revenu stable et durable, le faible appui des collectivités territoriales et l’opacité des critères d’octroi de soutien aux établissements se trouvant dans leurs territoires respectifs, outre le retard accusé dans la promulgation des décrets d’application de la loi 65.15 réglementant les établissements de protection sociale.

LR/MAP

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