Pr Hussein Maouni, Président du Conseil national de l’Ordre des médecins du Maroc

«Il faut des mesures correctives aux textes législatifs»

Pr Hussein Maouni, Président du Conseil national de l’Ordre des médecins du Maroc

Que représente, pour la profession, ce Colloque national sur la procréation médicalement assistée?

Aujourd’hui est un grand jour, parce que nous organisons cet événement concernant la procréation médicalement assistée.

Quand a commencé le travail sur cette thématique?

C’est depuis 1999 que nous avons consigné ce travail dans un Livre blanc. Nombre de personnes, dont le Dr Yakoubi et les sociétés savantes, ont fait un bon travail qui a vu le jour en 2013 et ce, grâce aussi à la participation du ministre de la Santé (Lahoucine Louardi) qui a fait un travail extraordinaire et du Secrétariat général du gouvernement. Ce travail est passé en Conseil de gouvernement en avril 2016.

Au niveau de la législation?

A ce niveau, il y a beaucoup de choses à réaliser. C’est justement dans cette optique que nous organisons, aujourd’hui (1 er avril 2017), ce colloque qui est pour nous un grand événement, ainsi que pour les sociétés savantes, sous l’égide du Conseil national, pour amener les mesures correctives concernant le texte de la loi 47-14 qui régit la procréation médicalement assistée au Maroc. Et ce, avec une commission de suivi, pour justement réglementer cette pratique au Maroc.

Docteur Bahae Benomar, responsable d’un Centre de fécondation in vitro

Qu’en est-il de la protection sociale?

Vous savez, les citoyens marocains qui souffrent de cette pathologie d’infertilité, en général, ne sont pas couverts socialement. Nous œuvrons pour que ces couples soient couverts, vu que les frais sont très élevés.

Cette question d’infertilité et de procréation médicale n’est pas tellement vulgarisée. Avez-vous prévu une campagne de sensibilisation?

Je dirais qu’elle est connue par les gens qui en souffrent et ils sont nombreux. Bien sûr, ce n’est pas un axe prioritaire pour la santé, comme la tuberculose et d’autres épidémies. Mais quand même, il y a des couples jeunes et moins jeunes, avec des pathologies fréquentes qui entraînent ces infertilités.

Quel rôle des associations de la société civile?

Elles font un travail extraordinaire pour sensibiliser.

Les textes législatifs accompagnent-ils ce travail, ce combat contre l’infertilité?

Justement, l’objectif de ce colloque est de mettre sur la table les mesures correctives relatives aux textes législatifs.

Qu’en est-il de la fameuse loi 47-14?

Pr Dominique Royère, responsable de la Direction procréation et génétique humaine

La loi 47-14 est passée. Il y a un Livre blanc que nous avons réalisé en 1999. Donc, en 2013, le ministère de la Santé a sorti ces textes qui sont passés en Conseil de gouvernement en 2016.

En êtes-vous satisfaits?

Je dirais que, malheureusement, nombre de remarques n’ont pas été prises en considération.

Quelle donc est la réaction des praticiens?

Ils ont demandé à les revoir. Il y a eu des réunions marathon au niveau de l’Ordre national des médecins, durant pratiquement toute une année, pour organiser une Journée concernant cette thématique de la procréation médicalement assistée.

Interview réalisée par Mohammed Nafaa

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