France : Un second tour pire que le premier pour le pouvoir

Manuel Valls

Le désaveu est confirmé. La gauche perd des bastions historiques, l’UMP se refait une santé et le FN s’implante. Moralité: le remaniement, sinon la dissolution, est devenu inévitable. C’est fait. Le gouvernement Ayrault a présenté sa démission et le Président Hollande a nommé un nouveau premier ministre, Manuel Valls.
Mais le problème, ce n’est pas de changer les hommes, mais de politique, pour écouter les Français. Cependant, avec les contraintes européennes, ce ne sera possible qu’aux marges pour satisfaire un peu la gauche de la gauche et les écologistes. Cela risque de ne pas être suffisant pour éviter un désastre aux européennes dans deux mois.

Outre le nombre de municipalités perdues par la majorité, ce sont certains fleurons ou bastions de la gauche qui sont tombés dimanche soir (30 mars). À commencer par Toulouse, la quatrième ville de France, perdue par le maire sortant, Pierre Cohen, au profit de Jean-Luc Moudenc (UMP) qui l’emporte sur le score sans appel de 52% des voix.
La majorité a également perdu ce dimanche soir des villes telles que Reims, Saint-Étienne, Amiens, Limoges, Tours, Caen… Le cas de Grenoble est un peu à part, puisque les socialistes perdent cette ville de gauche au profit d’un candidat écologiste.
A Marseille, la défaite a pris aussi des allures de déroute. Son candidat, Patrick Mennucci, est défait dans son propre fief (le 1er secteur). Dans l’autre secteur des quartiers nord (le 7ème, le plus peuplé avec 150.000 habitants), le PS est évincé par le chef de file FN, Stéphane Ravier. Dans ce contexte sinistré, il est toutefois parvenu à sauver quelques grandes villes comme Lyon, Strasbourg ou Montpellier. À Paris, la socialiste Anne Hidalgo est devenue dimanche la première femme maire de Paris, battant largement son adversaire Nathalie Kosciusko-Morizet.

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Patrice Zehr

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